Epargnée par la crise, la Jordanie doit relever de nombreux défis
Posted by jeunempl sur mars 12, 2010
Le groupe libanais Bank Audi s.a.l. Saradar vient de publier un rapport sur le bilan de l’économie jordanienne en 2009 et les perspectives qui attendent le pays en 2010.
Ce rapport, intitulé « Fiscal consolidation requirements: The key challenges for the Kingdom’s economy « , revient sur le comportement du royaume hachémite face à la crise financière internationale qui a secoué le monde entier.
Selon la Bank Audi, si le pays a ressenti les effets de la crise, mais la récession à grande échelle a toutefois pu être évitée grâce à plusieurs leviers de croissance. La Jordanie jouit d’une stabilité politique intérieure et le gouvernement a su améliorer ses liquidités, tout en entreprenant plusieurs réformes structurelles, notamment au niveau monétaire et fiscal, qui ont contribué à inverser la tendance.
Les exportations ont enregistré une baisse de 20%, les investissements directs étrangers ont chuté de 1,9 mds$ (1,37 mds€) à 1,2 mds$ (0,97 mds€), et les recettes touristiques, importantes pour le pays, ont baissé de 1% en 2009.
De nombreux projets en cours de réalisation
Malgré cela, le secteur bancaire jordanien a pu tirer son épingle du jeu. Les actifs consolidés des banques jordaniennes ont cru de 7,3% en 2009, grâce notamment aux dépôts qui ont augmenté de 12,1%.
Si 2009 n’a pas été catastrophique pour la Jordanie, le rapport de la Bank Audi ne se veut pas pour autant optimiste pour 2010.
D’ores et déjà, le gouvernement a mis en place un plan d’austérité, qui se remarque dans le budget 2010, pour éviter l’accroissement de la dette, qui constitue tout de même 8% du PIB en 2009.
La Bank Audi estime que les perspectives de croissance pour le royaume dépendront beaucoup du contexte mondial et régional d’après-crise, mais aussi de la poursuite ou du lancement de projets par les secteurs privés et publics.
De grands projets d’infrastructures sont en cours de réalisation, ou proches de l’être: l’extension de l’aéroport Queen Alia International, le projet Abdali, dans le centre ville d’Amman, le projet de chemin de fer, et bien sûr, le projet de centrale nucléaire civil sur lequel le royaume compte beaucoup pour amoindrir sa dépendance énergétique.
De nombreux défis à relever
Mais le spectre de la crise n’est pas totalement éloigné, et la Jordanie va devoir faire face à de nombreux défis.
Parmi eux, le rapport établit que le royaume se trouve confronté à un fort taux de chômage, à la baisse des dons extérieurs ainsi qu’à une incertitude sur la durée du déséquilibre des finances publiques.
Pour l’heure, le Fonds monétaire international a pour l’heure prévu une croissance de 4% en 2010, avec une inflation proche de 4%.
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