Les prochaines élections législatives seront contre les aounistes. Aoun: Le monde entier se prépare pour mettre fin aux aounistes en juin prochain
Posted by dodzi sur février 4, 2009
Présidé par le chef du CPL, le général Michel Aoun, le bloc du Changement et de la Réforme a tenu hier sa réunion hebdomadaire à Rabieh.
Dans une conférence de presse tenue à la suite de la réunion, le général Aoun a abordé le sujet des titrages du quotidien « An-Nahar », surtout le titre publié samedi dernier: « La majorité fait chuter les impôts ». « En fait, la majorité avait retiré une proposition de majoration des impôts qu’elle avait elle-même proposée et qui n’a pas fait l’objet d’un consensus. C’est un camouflage médiatique pour éviter de parler de la réduction des tarifs du réseau mobile. Nous ne reconnaissons plus le Nahar de Ghassan Tuéni, nous ne savons plus qui s’occupe du titrage. Nous n’avons trouvé aucune trace dans le numéro sur l’événement important, à savoir la réduction du tarif du réseau mobile alors que depuis l’entrée en fonction de ce dernier, la valeur du service déclinait tandis que les factures augmentaient. Pour la première fois, le service est meilleur et moins cher et le Trésor obtient plus de fonds. La raison est simple : Des spécialistes se sont chargés du dossier; non pas des amateurs qui se détendent dans leurs ministères. Ces derniers empêchent le développement du réseau pour leurs intérêts personnels car ils possèdent des sociétés qui vendent uniquement les services disponibles. De même, le quotidien « An-Nahar » a titré lundi dernier: » Les FSI proposeront une enquête lors de la réunion sur les écoutes, sur les obstacles dressés par Bassil ». « Tout le monde sait que c’est une atteinte, nous sommes surpris qu’une telle information soit publiée dans le quotidien de Mr. Tuéni. D’ailleurs le Ministre Bassil, ceux qui travaillent avec lui et nous dresserons toujours des obstacles face aux corruptions, aux tentatives d’échapper à l’application de la loi, aux agressions contre les spécificités et les droits des gens. Est-il normal qu’un ministre qui se respecte ne dresse pas d’obstacles face à ceux qui dépassent la loi dans son ministère ? C’est pourquoi le ministre Bassil appliquera la loi 140. Il est inacceptable qu’on nous attaque de cette manière; nous couperons la langue de ceux qui le feront et briserons la main qui essaiera de nous porter atteinte. Personne ne pourra arrêter le processus de réforme et les mensonges se retourneront contre leurs auteurs. C’est vrai que nous sommes polis, mais nul ne peut nous porter atteinte. Au Liban et partout dans le monde, nous tenons face aux grands, mais les petits… nous les dorlotons au début mais nous les piétinerons s’ils continuent de nous traîner dans les pattes « , a-t-il indiqué.
Abordant le sujet électoral, le général Aoun a affirmé que les élections de juin 2007 seront une bataille contre le « aounisme ». » C’est une bataille universelle, durant la semaine qui précèdera les élections, vous assisterez à la plus grande opération de largage, et peut-être même à une invasion maritime, pour renvoyer les aounistes hors du Liban. Des troupes, de grandes sociétés aériennes internationales des cinq continents seront là, appuyées par d’immenses fortunes, pour nous vaincre. Mais comme à chaque fois, nous défions tout le monde, nous remporterons les élections. Nous demandons aux citoyens de faire un simple effort, de voter le dimanche 7 juin « .
Aoun a annoncé que le bloc a discuté du voyage des maires dans les pays d’émigration et de la transportation des voix électorales d’une région à une autre. « Ces maires n’ont aucune autorité pour effectuer de telles opérations judiciaires dans ces pays. Il y a une opération de déplacement des voix électorales d’une région à une autre », a-t-il ajouté.
» Depuis deux jours, le député Joumblatt nous a précisé la nature du bloc centriste à Baabda. Nous le remercions car il nous a indiqué qui sont les candidats centristes dans la circonscription de Baabda. Comme c’est bizarre, une même liste regroupe les candidats du bloc centriste et le candidat de Joumblatt. Ces élections seront pour les Libanais une chance rare pour changer le fait accompli. Depuis 16 ans, l’école haririenne nous a fait vivre dans la régression, le chômage, les dettes, l’instabilité sécuritaire, le manque de liberté publique, la domestication des médias en premier par la force, puis par le chantage. Il est temps pour changer le fait accompli », a-t-il indiqué.
D’autre part, le chef du CPL a souligné la nécessité de différencier entre le service public et les droits des citoyens. » Les ministres du bloc du Changement et de la Réforme présentent des services publics. Au ministère des Affaires sociales, tous les citoyens ont le droit d’obtenir les médicaments sans faveur de quiconque. Tous nos ministres présentent des services publics à tous les Libanais. Le ministère des Télécommunications ressemblait à un grand supermarché; mais l’Etat a vendu un seul produit. Quand le Ministre Bassil est arrivé au ministère, il a décidé d’œuvrer pour augmenter les revenus du Trésor. Le ministre Bassil a travaillé pour élargir les réseaux et le service DSL; il a amélioré le service et en a réduit les prix. Personne n’a le droit, y compris les responsables, d’échapper au paiement de ses factures ou de voler les citoyens. Il faut que tous les citoyens comprennent le principe du service public pour pouvoir construire un Etat », a-t-il affirmé.
Aoun a soulevé le sujet d’Adonis Akra et du livre « Quand mon nom est devenu 16 ». « Adonis Akra est toujours poursuivi par la justice. Cette année, Beyrouth sera la capitale mondiale du livre. Or, l’ouvrage en question est toujours interdit pour atteinte aux relations avec la Syrie. Mais Akra n’a rien fait en comparaison avec ce qu’ont fait Siniora, Joumblatt et Hariri pour détruire les relations avec la Syrie. Nous appelons le Parquet à juger ces trois-là parce qu’ils ont énormément porté atteinte aux relations avec la Syrie, même si aujourd’hui la relation avec Damas n’est plus mauvaise. Nous avons critiqué la Syrie lorsqu’elle occupait le Liban. Quand elle a quitté le Liban, nous ne lui avons plus porté atteinte. Ces trois-là sont ceux qui font le plus de tort aux relations libano-syriennes, nous demandons au parquet de juger ces personnes immédiatement et de libérer le livre d’Adonis Akra », a-t-il réitéré.
Le général Aoun a discuté de la situation des employés techniques qui ont passé les examens nécessaires et ont réussi mais le Premier Ministre Siniora refuse de payer leurs droits. » Il semble que le président Siniora ne veut rien payer sans qu’on ne l’y oblige. Mr le premier ministre, nous vous appelons à rembourser aux Libanais leurs droits, sinon nous allons présenter une proposition de loi pour assurer ces droits », a-t-il dit.
Enfin, le général Aoun a appelé à fermer tous les conseils et les caisses et a expliqué que les ministères chargés résoudront les problèmes qui persistent.
En répondant aux questions des journalistes, le général Aoun a annoncé qu’une guerre contre la corruption sera lancée après les élections. » Nous comptons sur les donations des partisans pour financer la campagne électorale du CPL. Nous acceptons toutes les donations, sans condition. Les membres du bloc centriste nous rappellent des paroles de la chanson de Jacques Dutronc, L’Opportuniste : « Je suis pour le communisme, le socialisme et le capitalisme ; je ne fais qu’un seul geste, je retourne ma veste ». Nous craignons que les éventuels membres du bloc centriste retournent leur pantalon. Nous dédions cette chanson à tous ceux qui parlent de centrisme, pour que les auditeurs sachent ce qu’il en est réellement du centrisme », a-t-il signalé.
D’autre part, le général Aoun s’est demandé pourquoi le Haut Comité de Secours n’a pas payé les indemnités aux familles des victimes et aux blessés de l’explosion de 14 Février 2005. Il a aussi appelé à résoudre le dossier du Saint-Georges à Beyrouth. » Personne ne pourra dominer le Saint-Georges. C’est une opération de piratage, ils ne veulent personne d’autre à Beyrouth. Il faut qu’ils résolvent la question rapidement avant qu’on ne les présente devant la justice », a-t-il dit.
« Il y a deux scènes au Liban; celle du 5 février 2006, qui symbolise la culture de la confrontation, et celle du 6 février, qui représente le dialogue et l’entente. Le peuple libanais doit choisir entre ces deux cultures », a-t-il conclu.
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