Saad Hariri a imposé sa marque en s’entendant avec le CPL au terme de négociations serrées et en jouant la carte Rifi à la dernière minute pour se tailler la part du lion. Récit des 48 heures de médiations tous azimuts et de calculs d’épicier qui ont mis fin à dix mois de surenchères partagées.
La rencontre entre Saad Hariri et Michel Aoun en Europe a fondamentalement modifié le processus de formation du gouvernement. Avant tout, parce qu’elle a mis un terme à l’impasse dans laquelle s’étaient engluées les discussions stériles entre Tammam Salam et Gebran Bassil. Jusque-là, les médiations de Waël Abou Faour avec les négociateurs du Hezbollah, prenant fait et cause pour son allié chrétien, et le Premier ministre désigné, sensible aux conseils de Fouad Siniora, n’avaient rien donné. Nabih Berry et Walid Joumblatt, qui ont compris que la fenêtre diplomatique du moment offrait l’opportunité de former un gouvernement d’union nationale, conseillaient à Tammam Salam de s’ouvrir davantage au CPL. Rien à faire, le maître de Mousseitbé ne pouvait pas se déjuger, craignant de fragiliser sa formule basée sur la rotation des portefeuilles. Las de ces tergiversations, Gebran Bassil a donc pris les devants en début de semaine dernière et appelé Nader Hariri, directeur du cabinet de Saad Hariri, avec qui il entretient de bonnes relations personnelles, pour enfin régler la question de la représentation du parti.
Le CPL entendu
Après plusieurs entretiens téléphoniques pour expliquer les demandes du CPL et de ses alliés au sein du Bloc parlementaire du Changement et de la Réforme, Gebran Bassil et Nader Hariri finissent par se rencontrer, jeudi soir, au cours d’un dîner familial à Rabié. Le repas dure plus de deux heures et l’atmosphère est plutôt bonne. Ces derniers mois, cadres, députés et leaders des deux partis ont multiplié les rendez-vous de travail. A table, Gebran Bassil réexplique que le CPL considère que la rotation des portefeuilles n’est qu’un prétexte pour le déloger, lui et son parti, du ministère de l’Energie. En face, Nader Hariri est attentif. En réalité, les deux hommes Lire le reste de cette entrée »
Pour espérer sortir la tête de l’eau, le Liban, plongé dans la tourmente sécuritaire et le vide politique, attend impuissamment une très hypothétique détente entre Riyad et Téhéran. Improbable, car embarqués dans une guerre sans merci en Syrie, où le conflit passe par une nouvelle phase.
«Soyez sûrs que vous êtes incapables de trancher la guerre avec nous. Nous trancherons la guerre. Cette guerre sera coûteuse, oui, mais elle sera moins coûteuse que d’attendre les takfiristes arriver à nos portes pour tuer nos familles et nous égorger comme des moutons». Hassan Nasrallah face à Bandar Ben Sultan. Le secrétaire général du Hezbollah contre le chef des services de renseignements saoudiens, voilà l’affiche du moment. Après avoir tombé le masque, en annonçant la participation de son organisation à la bataille de Qoussair en Syrie, le leader du Parti de Dieu a fini, dans son dernier discours, par désigner ses ennemis. Sous le parapluie israélien, «la nébuleuse takfiriste», télécommandée, selon ses dires, par certains services secrets, régionaux ou occidentaux. Les roquettes tombées dans la banlieue sud de Beyrouth étaient un avertissement, les attentats de Bir el-Abed et de Roueiss un message. Depuis plusieurs semaines, et avec un systématisme inquiétant, le Hezbollah est attaqué en plein cœur. Rien de tel pour revigorer un animal blessé. Retour aux fondamentaux, le parti est entré en résistance active. «Aux meurtriers je dis: sachez que les attentats contre nous ne nous feront jamais fléchir. Espèce d’imbéciles, revoyez notre expérience pendant 30 ans avec les Israéliens. Si nous déployons actuellement 1 000 combattants en Syrie, ils seront 2 000 en riposte à vos attentats. Si nous avons 5 000 combattants en Syrie, ils seront 10 000». Une nouvelle phase de déstabilisation à plus grande échelle s’ouvre, prélude à la décisive bataille d’Alep, qui déterminera le sort du régime syrien, de ses défenseurs et de ses opposants. Le Liban passe par pertes et profits.
«Nous vous connaissons très bien, nos mains vous rattraperont certainement. Certes, il revient à l’Etat de le faire mais là où l’Etat échoue, nous allons assumer nos responsabilités». Un discours prononcé avec le regard noir qui appelle chacun à «la responsabilité collective, d’abord celle de l’Etat, mais aussi celle de tous les citoyens et groupes politiques, qui doivent éviter le langage incitateur à la discorde confessionnelle». Est évidemment visé le leader du Courant du futur, Saad Hariri, qui n’a pas tardé à répondre. «Je ne comprends pas comment un homme responsable pourrait se contredire de cette façon, en appelant ses partisans à la retenue avant d’annoncer qu’il est prêt à aller combattre en personne en Syrie, en même temps que tous les partisans de son parti». S’il estime que l’attentat de Roueiss est un crime horrible, Hariri ajoute que «la guerre du Hezbollah en Syrie est Lire le reste de cette entrée »
Nicolas Sehnaoui, ministre libanais des Télécoms, a tenu une conférence de presse pour dénoncer les blocages persistants du PDG d’Ogero, Abdel Menhem Youssef, qui a la main sur les ressources internet de l’état. M. Youssef, pur produit de la corruption haririste, est d’un bord politique opposé à celui du ministre Sehnaoui. Fidèle lieutenant de la famille Hariri, dont le système de corruption fait l’objet d’une offensive sans précédent au Liban de la part du Courant patriotique libre, ceci explique le manque de coopération de cet haut-fonctionnaire d’état vis-à-vis des avancées réalisées par le ministre des télécoms et de toute son équipe.
C’est ainsi que Youssef bloque une grande partie de la capacité disponible pour l’internet au Liban, réduisant de moitié son potentiel.
Sehnaoui explique en détail dans cette conférence de presse le potentiel de l’infrastructure en place sans cesse bloqué par Youssef :
Depuis la séance parlementaire avortée de mercredi qui a vu la chute du projet dit orthodoxe, la scène chrétienne est en ébullition, revivant des moments douloureux que chacun souhaiterait pourtant effacer de sa mémoire. Le clivage entre les deux camps rivaux, le CPL de Michel Aoun et les Forces libanaises de Samir Geagea, est à son apogée et Geagea ne ménage pas ses critiques directes et personnelles à Aoun, dont les partisans ne sont pas non plus tendres avec lui. Mais au-delà de cette animosité toujours vivace, une partie de la rue chrétienne a été choquée par l’abandon du projet orthodoxe, considéré par certains comme une chance pour les chrétiens de recouvrer les droits dont ils ont été spoliés par l’accord de Taëf. Dans l’entourage du général Aoun, certains se demandent même pourquoi ce dernier n’avait pas prévu le scénario d’un retournement de dernière minute de Geagea contre le projet « orthodoxe », en dépit des engagements pris à Bkerké, alors que plusieurs indices allaient dans ce sens et que les milieux proches de Saad Hariri avaient sciemment révélé les reproches à peine voilés qu’il avait adressés au chef des FL pour son appui à ce projet.
Les sources proches de Rabié précisent à cet égard que le chef du CPL avait évidemment pensé à un tel scénario, mais il avait préféré penser que les hommes peuvent changer et que le chef des FL ne pouvait pas laisser passer cette chance unique. En même temps, les mêmes sources précisent que Aoun était convaincu qu’en changeant d’avis au sujet du projet « orthodoxe », Geagea serait en porte-à-faux avec la rue chrétienne et sa popularité auprès des électeurs en prendrait un sérieux coup. En somme, s’il devait se retourner contre ce projet, il serait en confrontation avec la base chrétienne et non plus avec le CPL.
Les même sources ajoutent que ce qui confirme cette thèse, c’est que depuis mercredi, Geagea et ses députés multiplient les apparitions devant la presse pour expliquer leur position et cibler les attaques contre le général Aoun. Par contre, le CPL et son chef, estiment les mêmes sources, ont gagné en crédibilité, étant conséquents avec eux-mêmes et avec leurs positions, évoquant à cet égard les résultats de nouveaux sondages. Le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Gebran Bassil, avait d’ailleurs clairement défini la position du CPL en disant que le premier choix est le projet orthodoxe, et le pire la prorogation du mandat du Parlement. Il avait ajouté que Lire le reste de cette entrée »
Le retournement des Forces libanaises (FL), qui ont abandonné le projet électoral orthodoxe et ont conclu un accord séparé avec le Courant du futur (CDF) et le Parti socialiste progressiste (PSP), sans consulter les autres forces chrétiennes, y compris le parti Kataëb, commence à faire d’énormes vagues. L’opinion publique chrétienne ne comprend pas pourquoi le chef des FL, Samir Geagea, a décidé de briser l’unanimité chrétienne, apparue sous l’égide de l’Eglise maronite, pour conclure un accord électoral ambigu avec les deux principaux partis politiques accusés de s’accaparer la représentation parlementaire chrétienne dans plusieurs régions du pays, et ce depuis plus de 20 ans.
Perturbé par l’état d’esprit de la rue chrétienne, Samir Geagea a renoué hier avec un virulent discours hostile à Michel Aoun. Sortant des considérations politiques, il s’en est pris personnellement au leader du Courant patriotique libre (CPL). Se posant en victime d’une nouvelle «guerre d’élimination», il a estimé que «la présence de Michel Aoun est la pire des choses qui soit arrivée aux chrétiens». Il a affirmé que « le chef du CPL n’est qu’une façade pour le régime syrien et le Hezbollah». «Les médias du CPL, qui n’est ni patriotique ni libre, parlent de trahison. Mais la vraie trahison consiste à trahir la cause pour quelques postes ministériels», a encore dit M. Geagea.
Samir Geagea s’est déchainé contre de nombreux médias qu’il a directement nommé, comme les chaînes New TV et al-Manar et les quotidiens as-Safir, al- Akhbar, et al-Binaa. Le chef des FL a tenté de s’abriter sous l’ombrelle de l’Eglise maronite, en affirmant qu’il avait discuté au téléphone pendant 1h30 avec le patriarche Béchara Raï (qui se trouve en Amérique latine), du projet mixte. Tout en confirmant la conversation entre Raï et Geagea en fin de semaine dernière, les sources du patriarcat assurent qu’il n’a jamais été question d’une bénédiction patriarcale à la démarche unilatérale de Geagea. Au contraire, Mgr Raï a Lire le reste de cette entrée »
La prise de contact entre Michel Aoun et Samir Geagea pave la voie à la formation historique d’un front commun à l’ensemble des partis chrétiens, ce qui renforce considérablement les chances de la proposition orthodoxe. Mais, à quelques jours de la séance décisive du 15 mai prochain, ceux qui s’y opposent étudient la riposte.
La semaine dernière, le leader du Courant patriotique libre (CPL) a prévenu: «Le flou entretenu ces dernières semaines par l’ensemble des forces politiques n’a que trop duré. Fini les paroles, place aux actes». Place à la politique. Principal opposant à une prorogation du mandat du Parlement, qui ouvrirait la porte à une reconduction du président Michel Sleiman, Michel Aoun avait tout intérêt à bouger et à être le premier à lancer la machine des concertations. Conformément à sa doctrine sur le sujet – «les chrétiens doivent recouvrir le droit de désigner par leurs seules voix leurs représentants» – le maître de Rabié a repris langue avec le seigneur de Mehrab, Samir Geagea.
Le dernier contact remontait à deux ans: symbole de l’importance que constitue pour Aoun le dossier de la loi électorale. Il n’en démord pas. Malgré les messages distillés dans la presse faisant état de la gêne et des réticences des partis chrétiens du 14 mars, ces derniers se sont prononcés en faveur de la proposition orthodoxe au sein de la sous-Commission. Plus profondément, le général est animé par l’opportunité historique que constituerait une loi électorale édictée par les chrétiens.
Ferzli, au secours de sa proposition
Le contact téléphonique a été qualifié par les deux parties d’extrêmement positif. Leurs leaders se sont accordés sur la nécessité de trouver une solution avant la date fatidique du 15 mai. Le contact est noué, la volonté d’une entente est entérinée. Reste à désigner la loi qui sera brandie par les partis chrétiens au Parlement.
Au cours de leur entretien, alors que Aoun a réaffirmé son soutien à la proposition orthodoxe, Samir Geagea a expliqué que son parti travaillait avec le Courant du futur à l’élaboration d’une loi mixte, inspirée de celle proposée par Nabih Berry. Une façon pour le leader des FL d’assurer le minimum syndical. Après tout, il existe une Lire le reste de cette entrée »
Le Quitus impossible, le livre divulguant les affaires de corruption du clan Hariri et de son financier favoris, Fouad Siniora, regorge de chiffres, de références et de documents officiels. La dette libanaise n’est pas le fruit du hasard mais bien de l’incompétence et de la corruption de certains clans affairistes libanais, et dont Rafic Hariri en était le leader.
Pour la première fois dans l’histoire du Liban, les comptes de l’état sont remis en question et un débat est enclenché… le début d’une nouvelle ère.
Cette fois, c’est l’affaire du lotto libanais qui est abordé dans ce reportage:
Note du MPLBelgique.org : L’usine fournie produira 100 MW supplémentaire au même prix qu’initialement prévu. Admirez la rage de l’Orient le Jour, ce média pro-Hariri qui consacre 3/4 de l’article à une fausse polémique créée par Kabbani, député tripolitain haririen. Celui-ci critique ni plus ni moins l’économie réalisée par le ministre dans l’opération !
Le ministre sortant de l’Énergie et de l’Eau, Gebran Bassil, a signé hier le contrat avec la société grecque-chypriote J&P Avax pour la construction de la nouvelle centrale de Deir Ammar 2. « L’appel d’offres remporté par la JP-Avax a permis d’économiser plus de 96 millions de dollars », a affirmé M. Bassil. Selon lui, ce nouveau projet va permettre la production de 850 mégawatts (MW) au lieu des 700 MW prévus initialement.
Note du MPL : l’usine sera construite en 2 ans, produira 538 MW (565 MW lorsqu’alimentée au gaz).
La polémique autour de la centrale se poursuit
Cette annonce intervient dans un climat tendu, de nombreuses voix s’élevant contre le ministre de l’Énergie, accusé de fraude pour avoir demandé l’annulation du premier appel d’offres qui avait donné gagnante la joint-venture entre la société espagnole Abener et la société libanaise Butec. Hier encore, le député Mohammad Kabbani, président de la commission parlementaire des Travaux publics, des Transports et de l’Énergie, a adressé une lettre à la Cour des comptes à ce sujet. Selon lui, plusieurs violations à la loi ont été faites dans cette adjudication, « puisque la compagnie chinoise s’est retirée de l’opération, laissant la compagnie grecque comme unique participante ». De plus, le député Kabbani a noté qu’« il n’est pas vrai que des économies ont été faites sur cette adjudication, puisque les travaux à effectuer ne sont pas aussi importants que lors de la première adjudication entreprise ». Il a de même estimé que « le ministre Bassil a effectué une fragmentation illégale du projet pour contourner le contrôle du Parlement », et précisé que « l’usine utilisera des produits très toxiques et nocifs pour la santé des habitants de la région ».
Le 14 février dernier, les Libanais avaient du mal à réaliser que huit années étaient déjà passées depuis l’attentat qui a coûté la vie à l’ancien Premier ministre Rafic Hariri. Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis ce funeste jour. Il y a eu beaucoup d’attentes déçues, des fuites spectaculaires dans la presse locale et internationale. Il y a eu le fameux acte d’accusation, les noms des quatre accusés rendus publics, leur affiliation au Hezbollah… Et, depuis, la stagnation. Magazine fait le point sur les avancées du tribunal le plus souhaité, en même temps, le plus contesté de l’Histoire du Liban.
Au lendemain de l’assassinat, perpétré de manière spectaculaire, en plein jour, en plein centre d’un Beyrouth que Rafic Hariri avait en grande partie aidé à reconstruire, le Liban tout entier était en colère. Et en attente d’un jugement rapide. La colère est depuis retombée, et le jugement est encore loin de devenir réalité. Qui ne se souvient pas du décompte orchestré dans l’attente de la «vérité» promise? Celle-ci a, depuis, été remplacée par le «rêve», nouveau slogan brandi le 14 mars dernier. Un rêve dont on promet pourtant la réalisation. Un rêve que de très nombreux Libanais ont relégué aux oubliettes, emportés par les soucis quotidiens, de plus en plus nombreux et, semble-t-il, insolubles.
Le Tribunal spécial pour le Liban, faut-il le rappeler, est une institution montée de toutes pièces pour juger les seuls auteurs de l’attentat du 14 février 2005 au Liban, ainsi que ceux qui l’ont précédé et suivi, jusqu’au 12 décembre 2005, à condition qu’un lien soit établi entre les affaires. Il est, par conséquent, aisément compréhensible que les Libanais s’impatientent et ne comprennent pas pourquoi un tribunal, chargé d’une seule affaire, ne soit pas plus rapide.
Il faut pour ceci comprendre que, en tant qu’institution créée spécifiquement pour une affaire d’une telle envergure, avec une tournure internationale, il a fallu, avant même de pouvoir entamer le procès, passer par une multitude d’étapes essentielles pour la garantie d’une juridiction fiable.
Au nombre de ces étapes-clés, il a fallu d’abord envisager la difficile question de la procédure à suivre devant ce tribunal ad hoc.
Pas moins de 152 pages sont ainsi prévues pour réglementer le déroulement du procès, depuis sa création, jusqu’au jugement. Rien n’est laissé au hasard dans ce code procédural, adopté en mars 2009 et amendé quatre fois depuis. Des délais, aux langues officielles, en passant par l’organisation du tribunal, sa compétence, la loi applicable, le déroulement de l’enquête, les droits de la défense, les recours et, enfin, la possibilité d’accorder une grâce ou une Lire le reste de cette entrée »
Le chef de l’État libanais Michel Sleiman a reçu jeudi au palais de Baabda le directeur général des FSI, le général Achraf Rifi, et le ministre démissionnaire des Finances, Mohammad Safadi. Plus tôt dans la journée, Michel Sleiman a rencontré le Premier ministre démissionnaire Nagib Mikati. Le président libanais est censé entamer la semaine prochaine des consultations parlementaires contraignantes pour la désignation d’un nouveau Premier ministre.
Devant notamment le refus des ministres du 8 Mars d’envisager la prorogation du mandat du général Achraf Rifi, qui aura 60 ans en avril et qui doit donc partir à la retraite, le président du Conseil a décidé vendredi soir de rendre son tablier.
Autre sujet de discorde entre Nagib Mikati et certains de ses ministres, le comité de supervision des élections législatives, rejeté par les ministres du Courant patriotique libre (CPL), du Hezbollah et d’Amal, qui ont argué de son anti-constitutionnalité, sous prétexte que la loi qui a créé cette instance n’avait été adoptée en 2008 que « pour une seule fois ».
Jeudi, M. Mikati a réaffirmé que sa démission vise à ouvrir la voie au retour au dialogue et à la formation d’un cabinet de salut public au sein duquel tous les partis seraient représentés. Après sa rencontre avec M. Sleiman, M. Mikati a par ailleurs reçu au Grand Sérail l’ambassadrice américaine au Liban, Maura Connelly.