Père Semaan Chedraoui présente une pétition au Vatican, rapportant les attitudes partiales du patriarche Sfeir
Posted by jeunempl sur février 17, 2009
Des personnalités religieuses et laïques maronites se sont réunies dans l’archevêché maronite d’un village du Liban Nord. Ils ont rédigé une pétition rapportant leur opinion vis-à-vis des « attitudes adoptées par le patriarche maronite Nasrallah Sfeir, qui prend le parti de certains responsables chrétiens au niveau des prochaines législatives ». Les personnes réunies ont chargé le père Semaan Chedraoui de présider une délégation qui se dirigera au Vatican pour présenter la pétition au pape Benoît XVI.
Youssef said
Chers compatriotes, certes le ridicule ne tue pas. Cependant, force est de constater que votre ridicule montre si besoin est votre pauvreté intellectuelle, la faillite de votre ligne politique( si un jour cette ligne avait la chance d’exister) et surtout votre penchant dictatorial. Votre général ne supporte nullement la contradiction. Dès lors, vexé de ne pas être le seul capitaine à bord, incapable de faire taire un patriarche dont la légitimité des positions dépasse à des années lumières votre pauvre général en perpétuelle guerre contre tous et surtout son égo, vous espérez influencer le Saint-Siège à votre cause. Votre cause est celle de la Syrie et de tous les ennemis du Liban. Vous êtes tellement à la botte du régime syrien puisqu’il exécute sa ppolitique au Liban qu’il ne vous reste que de vous fondre dans le Parti BAAS. Mis à part détruire et dénigrer, votre projet politique est une coquille vide ne contenant que les invectives d’un général qui n’excelle que dans l’art de trahir son pays. Il n’est pas trop tard pour changer d’avis et revenir à la raison pour aider les autres dans l’entreprise de bâtir une nation digne de ce nom. Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. A vous de voir avant d’atteindre le point de non retour.
jeunempl said
Libre à vous de dénigrer le travail constructif du CPL en faveur du Liban. Je pense qu’il faut un minimum d’ouverture et de cohérence pour comprendre où se situe l’intérêt du Liban. Vous savez très bien que ce pays puise sa force de sa richesse culturelle et communautaire et non de la haine.
Quant à cette action du Père Semaan, elle n’a rien de politique mais témoigne simplement d’un ras-le-bol des religieux qui doivent subir la colère de leurs paroissiens, à cause des prises de position difficilement explicables du patriarche Sfeir depuis 20 ans. Le rôle du patriarche est de soutenir les Chrétiens et de les réunir, et non de les diviser.
Le patriarche Sfeir a imposé les accords de Taef aux Chrétiens en 1989, bénissant l’affaiblissement des pouvoirs du président chrétien et par la même occasion, l’occupation syrienne du Liban jusqu’en 2005… date du retour du général Aoun, qui avait alors imposé un changement de politique américaine (qui couvrait l’occupation) à l’égard de l’occupation syrienne du Liban.
A peine débarrassé des Syriens, le patriarche a ensuite béni la loi électorale injuste adoptée en juin 2005 pour les élections, au lieu d’encourager le rééquilibrage sur base de la loi de 1960 proposé fin 2004 par le ministre Sleiman Frangieh.
Résultat, les chrétiens n’ont pu élire que 20 des 128 députés (dont 64 chrétiens) que compte le parlement… alors que la constitution en octroie 64 à la communauté chrétienne! C’est le bloc du général Aoun qui gagne haut la main coté chrétien.
70% des chrétiens (qui forment pourtant 40% de l’électorat du pays) signifient leur soutien au bloc du changement et de la réforme, présidé par le général Aoun. Malgré cela, on ne reconnaît pas notre succès et le gouvernement est formé sans ce bloc, et de facto sans le choix chrétien. Le patriarche applaudit une nouvelle fois la marginalisation de sa communauté. Hariri et Joumblatt se frottent les mains et en plus de leurs ministres druzes, s’emparent de la majorité des 12 ministres chrétiens du gouvernement formé par Siniora en juillet 2005. Les 2 partis chrétiens, les Forces Libanaises de Geagea et les Phalanges de Gemayel, n’ont droit chacun qu’à un seul ministère de seconde zone, qui plus est.
Finalement, la loi électorale de 1960 fut votée à peu de choses près suite aux accords de Doha l’année dernière. C’était une exigence de notre parti depuis fin 2006. Elle permet aux chrétiens d’élire 44 députés chrétiens et 7 non-chrétiens… soit 51 députés.
Malgré cela, le patriarche se plaint de l’adoption de cette loi et met du coup en garde contre une victoire de l’opposition. Sachant que la base de l’opposition depuis juillet 2005 est chrétienne, on peut se demander si le patriarche mérite son titre… à force d’aller à l’encontre des options choisies par le peuple chrétien, quelque soit le parti qui le représente.
Ah et dernière chose. La visite du général Aoun en Syrie a ouvert la voie à la construction d’un sanctuaire en lieu et place où se trouve le tombeau de St Maroun, saint patron des Maronites, au nord de la Syrie, près de la frontière turque. Il y a 7 ans, il avait été proposé officiellement au patriarche Sfeir de parrainer la construction de cet édifice. Malheureusement, il n’a jamais donné de réponse, prouvant une nouvelle fois qu’il délaissait les chrétiens de Syrie (dont il est pourtant responsable en tant que patriarche de tout l’Orient).
Même en terme religieux, sa compétence est remise en doute et c’est de nouveau le général Aoun qui joue le rôle de médiateur pour débloquer une situation critique provoquée par le patriarche Sfeir.
Je trouve cette action intéressante car elle brise un tabou. Désormais, le patriarche est contesté. Ce qui ne pouvait pas être le cas sous occupation syrienne, à cause de la répression de l’occupant. Eh oui, impossible de critiquer le patriarche lorsque l’occupant le protège. Les choses ont donc changé, les gens parlent et osent critiquer leur chef religieux. Il n’y a rien d’anormal et c’est une avancée honorable pour notre démocratie.