(L’Orient le Jour)
Rompant la trêve des confiseurs dans laquelle a baigné le Liban ces derniers jours, le député et chef du courant des Marada Sleimane Frangié a choisi de prendre la défense du ministre Fayez Ghosn, pris pour cible par le 14 Mars au sujet de ses propos sur les éléments d’el-Qaëda qui se seraient infiltrés en Syrie via le Liban. M. Frangié, qui a laissé le temps nécessaire aux responsables pour évoquer cette affaire à titre individuel ou dans le cadre de la réunion du Conseil supérieur de défense qui s’est tenue jeudi, a déclaré devant les journalistes que le ministre de la Défense ne possède pas un service de renseignements propre et que les informations qu’il a divulguées lui ont été transmises par les services de renseignements de l’armée.
Le député du Liban-Nord a aussi affirmé que le ministre Ghosn – qui appartient à son courant – est la cible d’une « véritable campagne de dénigrement », mais qu’à travers lui, « c’est l’armée et son rôle qui sont visés, car nul n’ignore que les informations qu’il détient lui ont été délivrées par cette institution ». Il a ajouté que si le ministre de la Défense est tenu au droit de réserve, lui ne l’est pas et c’est pourquoi il s’exprime devant la presse. Tout en souhaitant que M. Ghosn puisse s’exprimer, Sleimane Frangié a rappelé que le Conseil des ministres avait adopté sa version des faits au sujet des éléments d’el-Qaëda qui se seraient infiltrés en Syrie, avant de remettre le dossier entre les mains du Conseil supérieur de défense.
Le leader du Liban-Nord a insisté sur le fait que des éléments d’el-Qaëda sont présents sur le sol libanais et cela depuis des années. « Bien sûr, il n’y a pas une enseigne portant le nom el-Qaëda, mais les hommes sont Lire le reste de cette entrée »