La journée promettait d’être chaude, ainsi l’avaient décidé les politiciens (peu responsables) du 14 Mars. Leur objectif; faire tomber le gouvernement par n’importe quel moyen! A la place, ils ont dévoilé au monde entier leur vrai visage. Le fil de cette journée… honteuse .
Ce dimanche avait lieu l’enterrement du chef des services de renseignement, Wissam el Hassan, tué dans un attentat à la voiture piégée vendredi dernier. La cérémonie débuta au QG des FSI selon la tradition militaire où le premier ministre offrit ses condoléances aux familles des victimes. Elle s’est poursuivie à la mosquée Al Amine de Beyrouth, avant de déposer les cercueils ornés des drapeaux de la révolution syrienne dans le cimetière dédié à Rafik Hariri. Cette cérémonie fut suivie par un rassemblement sous haute tension. En effet, depuis 3 jours, les politiciens du clan Hariri ne cessent d’attiser la haine entre communautés afin de tirer partie de ce tragique évènement.
Comme prévu, la foule peu nombreuse mais non moins déterminée est venue écouter les bonnes paroles de Fouad Siniora. L’ancien premier ministre a effectivement prononcé un discours d’une rare violence, appelant à la chute du gouvernement libanais à qui il reproche de ne pas soutenir l’opposition syrienne, parmi eux les extrémistes de l’Armée Syrienne Libre.
« Bachar est l’ennemi de Dieu », scandèrent les protestants, en référence au président syrien Bachar el Assad. Ils portaient les drapeaux noirs islamistes et de l’opposition syrienne, ainsi que les drapeaux du courant du Futur, et de l’opposition alignée à ses positions telles les Forces Libanaises et les Phalanges. Les manifestants étaient donc appelés à montrer leur couleur politique ce jour-là… histoire de démontrer une fois de plus que Wissam el Hassan n’était pas un agent de l’état mais bien un agent du courant du Futur au service d’abord de Hariri, avant l’état.
Gonflés à blocs, les protestants anti-gouvernementaux quittèrent la place des Martyrs, non sans avoir oublié de planter le drapeau de l’Armée Syrienne Libre au sommet de sa statue emblématique. Un acte que beaucoup de Libanais estiment déplacés, si ce n’est irrespectueux, envers les martyrs de la nation. Ils se dirigèrent vers le Grand Sérail quelques centaines de mètres plus loin où ils prirent d’assaut les barricades et lancèrent des bâtons et des pierres sur les policiers et les soldats de l’armée qui montaient la garde. Ce fut le chaos pendant plus d’une heure… Lire le reste de cette entrée »