(Gabriel N. Ferneini – L’Orient le Jour)
Samedi matin, 11h. Sur la place Samir Kassir une petite foule plutôt féminine commence à naître. Bravant les intempéries, ils et elles sont venus exprimer leur mécontentement à l’égard des modifications qui risquent d’affecter le projet de loi tant controversé qui devrait protéger les femmes de la violence domestique. Présenté par une Coalition nationale défendant cette même cause, ce projet de loi avait été avalisé par le Conseil des ministres en avril 2010, après l’ajout d’une vingt-sixième clause qui en modifiait déjà profondément l’aspect. Selon cette clause, « la femme peut porter les cas de violence conjugale et familiale devant les tribunaux civils, uniquement dans le cas où les tribunaux religieux le permettent ». Un an plus tard, le 28 avril 2011, une sous-commission parlementaire présidée par le député Samir Jisr fut créée pour en étudier les « clauses contradictoires ».
Depuis qu’il est en étude, ce projet a subi, à cause des diverses pressions politico-religieuses, des modifications portant atteinte à sa nature et à son but mêmes, phénomène qu’on pourrait trouver habituel dans un pays où la tendance est de reculer ou dans le meilleur des cas de stagner. « Les lois libanaises sont hallucinantes ! s’exclame Tarek Homsi, un des organisateurs du sit-in. Je ne comprends pas pourquoi Lire le reste de cette entrée »