Mouvement pour le Liban

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Liban: Le port phénicien de Beyrouth égrène ses dernières heures après 2500 ans d’existence

Posted by jeunempl sur mars 3, 2012

Par Marie-Josée Rizkallah – Libnanews

Le sort des Libanais, ou de leurs ancêtres phéniciens, au fil des siècles, a toujours été compromis à un assortiment d’imprécations variées. Il suffit de remonter au temps du prophète Moïse avec la malédiction de Canaan (1) et de relire un peu l’Histoire du pays des cèdres dans plusieurs ouvrages historiques de qualité si possible – à défaut d’un simple manuel d’histoire destiné aux écoliers dont la rédaction s’éternise en phase de gestation – pour comprendre ce triste fatum.

Dans la série des infortunes, la capitale semble subir actuellement la malédiction de Vénus. Ce suave prénom évoquerait pour la plupart la charmante déesse romaine de l’amour, dérivant de notre Ashtart locale. Cependant, détrompez-vous ! Vénus est le sobriquet que s’est attribuée une agence immobilière obstinée à saccager les vestiges d’une installation portuaire phénicienne constituée de deux cales sèches et de leurs rampes d’accès, remontant au Ve siècle av. J.-C.

L’absurdité et le drame de la situation actuelle ne peut qu’orienter les esprits, même les plus rationnels, à admettre tant bien que mal l’hypothèse de la fatalité. Comment peut-on expliquer le fait que plus de quatorze spécialistes locaux et internationaux dans le domaine de l’archéologie attestent la découverte d’infrastructures navales phéniciennes uniques en leur genre sur le terrain 1398 de Minet El-Hosn, et que ces vestiges finiraient par être détruits pour l’érection abjecte de trois tours résidentielles insignifiantes, en dépit des rapports scientifiques et de trois propositions peu coûteuses suggérées par le ministre de la Culture précédent, M. Salim Wardi, et qui ajouteraient une plus-value au projet : désaxer une des tours, la déplacer, ou incorporer les vestiges au sous-sol et au rez-de-chaussée de cette tour ? Sans oublier le fait que le ministère de la Culture en cours semble être aux abonnés absents dans cette affaire, du moins face à l’opinion publique.

Ce silence de marbre de la part des autorités actuelles, présage vraisemblablement une issue funèbre à ce port. Le scénario saugrenu proposé par VRE avec le débarquement du nouveau ministre M. Gaby Layoun en juin 2011 risquerait fort de se produire dans les prochains jours. À savoir, la proposition de « conservation » du site en procédant à son démantèlement en blocs de 5 et 8 tonnes pour faciliter leur transfert vers les espaces verts du projet (2). Comment « conserver » ce qui est taillé dans le roc ? Comment déplacer ces cales de 30m de long et 4m de large ? Leur solution « scientifique » proposée est de sectionner et scier ces cales-sèches en tranches parallèles, qui seraient elles-mêmes sciées en 3 morceaux, ce qui représenterait un pur sabotage qui occasionnerait des coûts exorbitants, alors que la solution est simple : désaxer une tour et conserver ce port in-situ. Ce que Vénus semble réfuter catégoriquement, ce qui est d’autant plus aberrant.

Depuis la conception du projet Vénus et la découverte de ces cales de radoubes antiques, il a été convenu de préserver sur place ce port unique au Levant, qui avait été classé par le ministre M. Salim Wardy en avril 2011. Mais sur le terrain, les démolitions quasi quotidiennes des bâtiments et sites classés prouvent que les autorités libanaises sont passées maîtres en matière de déclassement de sites historiques, et ce ne sont pas les preuves qui manquent (3).

Pourquoi remettre en cause une décision déjà prise de classement du port phénicien ? Les avis des archéologues internationaux tel Marguerite Yon, Jean-Yves Empereur, Kaliopi Baika, David Blackman, et Anna-Maria Busilla, ainsi que des spécialistes locaux tels Martine Francis Allouche, Hicham Sayegh, Anis Chaaya, Jeanine Abdelmassih, Eric Gotwalles, Laure Salloum, Leila Badre et Nadine Panayot Haroune compteraient pour des prunes ?

Dans un article fraîchement publié sur le quotidien électronique elnashra, l’ancien ministre de la culture estime que le nombre conséquent des professionnels pour la sauvegarde du port in-situ ferait largement pencher la balance de leur côté, face à la voix de Hans Curvers, l’archéologue qui travaille pour le compte de Lire le reste de cette entrée »

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Un suivi de l’affaire du Port phénicien de Beyrouth … avant qu’il ne soit trop tard

Posted by jeunempl sur décembre 23, 2011

Marie-Josée Rizkallah – Libnanews

La probable démolition du port phénicien de Beyrouth découvert par une équipe de la DGA , évoquée récemment dans un article sur Libnanews  a suscité un tollé de la part du grand public libanais. Outre le nombre considérable de partage de cet article sur les réseaux sociaux et par transfert de courriels, des réactions ont fusé de partout par des personnes concernées directement ou indirectement, se déclarant pour la préservation de ce site historique ou le décrivant comme des débris . Contrairement à ce qui se déroule d’ordinaire dans ce pays, où beaucoup de dossiers sortent au grand jour pour être enterrés dans les jours qui suivent, faute de zèle, de campagnes ciblées et efficaces, et faute surtout de transparence, il y va d’un devoir de poursuivre  l’affaire en effectuant une sorte de mise à jour. Ci-dessous, un aperçu de ce qui a été diffusé à ce sujet.

A-     ONG et Association :

Une des premières réactions est survenue de la part de l’association Protect Lebanese Heritage, qui a pris le soin de créer une pétition en ligne et qui, jusqu’à l’heure de la rédaction de cet article, a atteint les 1315 signataires. Le groupe Save Beirut Heritage sur Facebook a publié une image du site prise par un des activistes, montrant un bulldozer in-situ, comme s’il attendait le feu vert pour attaquer les vestiges, qui pour le moment demeure. Ce qui  est navrant, c’est que le mur de SBH sur FB est devenu une sorte de rubrique nécrologique des bâtiments et sites classés du Liban, sans qu’il n’y ait une mobilisation effective aboutissant à un changement de la donne–surtout  que leurs multiples efforts sont toujours déçus par l’indifférence de l’État et des businessmen.

Des précisions sur l’action et les demandes de Protect Lebanese Heritage ont été fournies à Libnanews par Mlle Pascale Ingea, responsable de cette association officiellement reconnue, citoyenne et apolitique. L’association indique pouvoir entrer en contact direct en tant qu’ONG avec le ministre actuel de la Culture, M. Gaby Layoun, tout comme il était d’usage du temps du ministre précédent, M. Salim Wardé. PLH insiste sur le fait d’écarter toute équation politique dans la mission de préservation du patrimoine, notamment au niveau des médias dont le devoir est d’informer d’une manière impartiale sans tenir compte de leurs perspectives politiques, et ceci afin d’aboutir à des résultats satisfaisants. L’association appelle enfin le ministère de la Culture à regrouper les Lire le reste de cette entrée »

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