Benoît XVI exprime sa volonté de maintenir son voyage au Liban du 14 au 16 septembre, malgré la proximité de la guerre civile en Syrie.
« Le pape a souhaité personnellement maintenir son voyage au Liban, même dans ce contexte si particulier. » Le P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, n’a laissé planer aucun doute, ce 11 septembre à Rome, sur la volonté personnelle exprimée par Benoît XVI de rendre visite comme prévu aux chrétiens d’Orient, même et surtout en raison de la proximité de la guerre civile en Syrie, qui fait rage à quelques dizaines de kilomètres de Beyrouth.
Il est pourtant clair que l’objectif de ce voyage, du 14 au 16 septembre, dépassera largement le Liban, et les chrétiens. Certes, le pays du Cèdre est celui, au Moyen-Orient, où les chrétiens sont les plus nombreux, mais c’est également le seul où la liberté religieuse est assurée.
Le 4e voyage au Moyen Orient
Le motif officiel de ce voyage est la signature, vendredi 14 septembre à 18 heures, puis la remise, le dimanche matin 16 septembre, au cours d’une messe devant des centaines de milliers de personnes sur le front de mer de Beyrouth, de l’exhortation apostolique « L’Église au Moyen-Orient ». Celle-ci reprendra l’essentiel des 44 propositions formulées par l’ Assemblée spéciale pour le Moyen-Orient du synode des évêques, du 10 au 24 octobre 2010. Au sommaire : le dialogue avec l’islam, la lutte contre les fondamentalismes, l’impératif œcuménique, l’ancrage dans leur propre pays d’origine des chrétiens d’Orient, le rejet de l’antisémitisme, le respect des libertés fondamentales. Et ce texte, très attendu, concerne, bien au-delà du Liban, les 17 pays où sont présents les 20 millions de chrétiens d’Orient, dont 5,5 millions de catholiques. C’est donc, au total, aux 350 millions d’habitants de la région que s’adressera Benoît XVI.
Présentant le programme de ce 24e voyage pontifical, le quatrième au Moyen-Orient, après la Turquie, la Terre sainte et Chypre, le P. Lombardi, s’il a détaillé « les complexités libanaises » (18 religions présentes, dont sept Églises catholiques et quatre patriarcats d’Églises orientales), a précisé que « le pape ne se présente pas comme un leader politique. Il est le responsable d’une communauté religieuse qui, par son témoignage et son engagement, se trouve au service des pays où vivent ses membres ». Lire le reste de cette entrée »