Le site des grottes de Jeita, une merveille en plein coeur du Liban, a besoin de votre soutien.
Dans le cadre de la procédure d’accession aux 7 merveilles naturelles du monde, nous vous invitons à faire le pas d’un soutien concret à travers un vote sur le site officiel de la sélection (vous êtes invités à choisir 7 sites parmi les 28 finalistes): http://www.new7wonders.com/vote-2
Il vous suffira ensuite de valider votre vote en cliquant sur le lien que vous recevrez dans votre boite mail.
Ce dimanche 30 octobre a été déclarée journée de mobilisation. Organisée par le ministère du tourisme, cette journée « Telethon » visera à booster les votes avec des actions à travers tout le pays et dans la diaspora. Notre rôle justement en tant que Libanais vivant en Belgique est de profiter de l’occasion pour introduire les fiertés naturelles de notre pays et particulièrement les grottes de Jeita à nos amis belges. Emails, facebook, twitter ou simplement bouche-à-oreille, il nous reste 12 jours pour faire la différence. Inutile de préciser qu’au-delà de Jeita, c’est tout le Liban et son secteur touristique qui peuvent tirer profit d’une telle visibilité.
Deux autres moyens existent pour voter;
– soit par téléphone en composant le numéro international +44 758 900 1290 et en insérant à la fin du message le code à 4 chiffres pour la grotte de Jeita 7714
– soit par SMS si vous habitez dans l’un des pays de la liste renseignée en pièce jointe. Au Liban, envoyez « JEITA » au 1070.
Cet acte permettra d’augmenter les chances de succès de la candidature des grottes de Jeita. La procédure de vote se clôture le 11 novembre prochain.
Pour de plus amples informations sur cette merveille naturelle, vous pouvez visiter son site officiel : http://www.jeitagrotto.com/
Gebran Bassil a annoncé le lancement du nouveau plan d’assainissement intitulé « pour ne pas gaspiller notre eau » et destiné à mieux gérer les 320 millions de mètres cubes d’eaux usées produites chaque année au Liban. Aujourd’hui seulement 8% d’entre elles sont traitées. L’objectif est que d’ici à 2015, ce chiffre avoisine les 80%.
Le plan s’articule autour de deux idées : diminuer le niveau de pollution des nappes souterraines par la collecte des eaux usées et leur traitement de façon optimale pour réduire les dépenses hydrauliques du pays. Plusieurs programmes d’assainissement avaient déjà été élaborés auparavant, mais avec seulement quatre stations d’épuration en activité et 60% des foyers libanais raccordés aux réseaux d’égouts en 2011, les objectifs fixés sont loin d’avoir été atteints.
Le nouveau plan qui s’étend jusqu’en 2020 prévoit entre autres la mise en fonction de 54 stations d’épuration, l’adoption de lois et règlementations spécifiques et l’implication du secteur privé.
Le nouveau plan coûtera au total 3,108 milliards de dollars et devra couvrir aussi bien les réseaux d’égouts que les stations d’épuration. Le financement ne devrait pas poser problème a expliqué le ministre, car une grande partie est financée par le Conseil du Développement et de la Reconstruction (680 millions de dollars) et par les municipalités à qui il incombe de prendre en charge l’assainissement (1,150 milliards de dollars). Donc, 70% du financement requis est d’ores et déjà disponible. Les 30% restants devront être financés par l’Etat, les dons internationaux et les acteurs du secteur privé, a affirmé Gébran Bassil.
Outre les bras-de-fer politiques récurrents, la grotte de Jeita fait face à un autre défi: la pollution des eaux souterraines.
La grotte de Jeita, véritable chef-d’oeuvre de la nature, pourrait devenir une des sept merveilles naturelles du monde. Malheureusement, ce site touristique se trouve au centre d’une polémique sur le partage des bénéfices et son mode de gestion. Mais une nouvelle menace plane, bien plus dangereuse: la constitution calcaire des sols de Kesrouan dirige toute la pollution des eaux de la région vers la grotte.
Une brève explication géologique s’impose. La grotte est située sur le versant du Nahr el-Kalb, lui-même alimenté par quatre rivières, dont le Nahr el-Salib, qui prennent leur source dans le massif de Sannine. En aval, le Nahr el-Kalb se divise en deux confluents, l’un en surface, l’autre souterrain, qui alimentent Beyrouth. Dans ce paysage karstique (façonné dans des roches solubles), le débit de l’eau est si fort que l’eau n’a pas le temps d’être filtrée par Lire le reste de cette entrée »
Chapitre 3 – Environnement, gestion des ressources naturelles et aménagement du territoire
Diagnostic
A. Le patrimoine naturel, les forêts et les sols
1. Un patrimoine naturel détruit par un mitage urbain incontrôlé, par des carrières, par des incendies, par des décharges sauvages et par des travaux d’infrastructure. Seulement 10% du territoire bénéficie de plans d’urbanisme qui réglementent la construction.
2. Perte de forêts due à l’expansion urbaine, aux feux de forêts d’origine inconnue ou criminelle, à un excès de pâturage et à l’abattage incontrôlé d’arbres pour le chauffage domestique des populations les plus défavorisées et pour la fabrication de charbon. Les conséquences en sont une désertification qui menace 60% du territoire libanais ainsi que l’érosion des sols qui ne retiennent plus les eaux de pluie. La conséquence de cette érosion est la perte de terres agricoles et l’écoulement accéléré des eaux de pluie vers la mer.
3. Les sols sont dégradés par les eaux d’irrigation qui, le long de la côte, sont souvent polluées, et même salinisées, ainsi que par les intrants agricoles chimiques, d’où une baisse de leur productivité.
B. Les eaux de surface et les eaux souterraines
1. Pertes élevées dans le réseau de distribution.
2. Contamination de l’eau potable à l’intérieur du réseau de distribution.
3. Consommation excessive et non régulée d’où un pompage excessif des nappes phréatiques côtières qui provoque la pénétration de l’eau de mer dans ces nappes et leur salinisation.
4. Pas de stations d’épuration des eaux usées dans la plupart des localités du pays et, quand elles existent, elles ne fonctionnent pas ou ne sont pas efficaces. Les eaux usées sont rejetées dans les vallées, dans les nappes phréatiques, dans la mer.
5. Pollution des eaux de surface et des eaux souterraines par les eaux usées, les lixiviats des décharges de déchets solides, les hydrocarbures qui s’échappent des réservoirs souterrains, les huiles de vidange, les engrais chimiques, etc. Impact sur la santé, sur les coûts de traitement, sur la valeur récréative de l’eau et sur le tourisme, sur l’exportabilité des produits agricoles et sur les rendements agricoles.
C. L’air
1. Pollution de l’air en milieu urbain et dans la périphérie des zones industrielles au-delà des standards locaux et internationaux et affectant directement la santé publique (166 microgr/m3 de particules suspendues à Beyrouth alors que les standards de l’OMS indiquent un maximum recommandé de 90 et les standards libanais 120) : le trafic automobile est intense et congestionné en l’absence de transports publics, de nombreux véhicules polluants circulent en infraction avec les règlements, de nombreuses installations industrielles échappent à des contrôles sérieux, les groupes électrogènes ne sont pas contrôlés, etc.
2. Pertes de PIB dus à la pollution de l’air générée par les transports (0,4% de PIB estimés perdus à cause des particules suspendues et 0,2% de PIB perdus à cause du plomb qui provoquent maladies respiratoires et décès prématurés).
D. Le littoral et la zone côtière
1. Forte pression urbaine.
2. Privatisation progressive et tacite.
3. Changement de la structure de la ligne de côte : polders et marinas privées qui génère une érosion accélérée, d’où une perte de terres agricoles.
E. La flore
1. 206 espèces classées comme menacées sur un total de 2.600, soit 8% d’entre elles.
2. L’expansion urbaine menace couramment 120 des 206 espèces, soit 60% d’entre elles.
3. La cueillette sauvage menace 20 variétés parmi lesquelles des variétés qui possèdent une importance économique comme le thym, la sauge et des plantes ornementales qui sont cueillies en toute liberté.
4. 15 espèces endémiques sur 92 sont menacées, soit 16% d’entre elles.
F. La faune
1. 17 variétés de mammifères sur les 52 variétés répertoriées sont devenues rares, 4 sont proches de l’extinction, 4 sont grandement diminuées et 13 sont vulnérables.
2. Les mammifères marins ont presque complètement disparu de la côte et des eaux libanaises, notamment les Lire le reste de cette entrée »
De Rabee Jaber. Traduit de l’arabe ( Liban ) par Simon Corthay et Charlotte Woillez.
Dans les entrailles d’une Beyrouth semi pacifiée, une cité souterraine vit à l’abri du monde réel, de la violence. Deux Beyrouth, celle d’en haut et celle d’en bas, se côtoient et s’ignorent.
Fable, métaphore, science fiction morale, parabole: évacuons d’entrée de critique les qualificatifs qui font peur. J’avoue méconnaître la littérature libanaise. Une raison de plus, outre la magnifique couverture – un extrait d’une photo de la grande mosquée par Jean-Michel Coureau – pour lire ce premier roman traduit en français de celui qui dirige le supplément culturel du journal Al-Hayat. A 37 ans, il a déjà quinze romans à son actif. Avec la traduction de celui-ci, gageons que ce ne sera pas le dernier a être traduit dans notre langue.
Un univers ou l’odorat, le sens le plus aiguisé, est aux aguets.
L’auteur, Rabee Jaber, dine tranquillement dans un lieu nocture d’une ville en reconstruction ( le roman date de 2005 ). Au restaurant du Virgin, situé au sommet de l’immeuble de cette marque culturelle mondialisée, notré écrivain déguste du vin blanc avec une poignée d’amis. Un ancien vigile du batiment qui abrite les publications Al-Hayar vient saluer la tablée. L’homme, Boutros, a disparu depuis plusieurs mois. Il a besoin de raconter sa disparition à l’auteur. Après ce court chapitre introductif qui campe un Beyrouth assiégé par les touristes du Golfe, à la recherche de douceur dans le contexte post 9/11. Boutros fut rétrogradé Lire le reste de cette entrée »