Les Libanais craignent de plus en plus de perdre leur emploi au profit de réfugiés syriens, bien moins regardant sur le salaire perçu ou leurs conditions de travail. C’est particulièrement vrai pour les emplois peu ou non qualifiés, du secteur informel qui représente 30% du PIB national.
Ce constat figure parmi les principales conclusions du récent rapport de la FAFO, une fondation norvégienne indépendante, qui a mené une enquête dans le village de Bebdine (Tripoli), un village pauvre de 35.000 habitants, qui accueille 6.000 réfugiés syriens.
Selon l’étude, 82% des personnes interrogées pensent que les réfugiés syriens accaparent l’emploi des libanais ; 75% considèrent que cela entraîne une baisse des salaires.
Cette crainte est hélas étayée : le rapport cite des témoignages de Libanais licenciés et remplacés par leurs alter ego syriens. Ahmed 21 ans, garagiste à Bebdine, a ainsi perdu son emploi : « Ils nous volent nos emplois. Je ne vois plus de futur possible ».
Pareille dérive n’est pas propre au Liban, qui compte aujourd’hui 750 000 réfugiés enregistrés auprès des services du Haut commissariat des Nations unis aux réfugiés (HCR), et environ 1 million selon des estimations plus globales, soit Lire le reste de cette entrée »
Une majorité de Libanais éprouvent un ressentiment envers les plus d’un demi-million de Syriens réfugiés dans leur pays, selon le sondage d’un institut de recherche norvégien dont l’AFP a obtenu copie jeudi.
Sur 900 personnes interrogées par la fondation Fafo, 54% ont affirmé que le Liban, qui compte plus de quatre millions d’habitants, devrait fermer ses portes aux réfugiés syriens, actuellement estimés à près de 600.000 dans le pays.
Environ 90% préféreraient que ces derniers n’aient pas un accès libre au Liban, alors qu’il s’agit du seul pays voisin de la Syrie à ne pas avoir imposé de restrictions à l’entrée de réfugiés syriens.
Dans un pays qui a connu une tutelle syrienne pendant près de 30 ans, 40% des sondés disent ne pas faire confiance aux Syriens, tandis que 39% affirment se méfier d’eux.
D’après le sondage, réalisé en mai et diffusé en juillet, le mécontentement se fait notamment sentir sur le plan économique et social.
Ainsi, 82% estiment que les réfugiés prennent « dans une large mesure » les emplois des Libanais, et pour trois-quarts des sondés, la crise syrienne a provoqué la chute des salaires.
En outre, 66% considèrent que les réfugiés mettent de la pression sur les ressources hydrauliques et énergétiques du Liban.
Au niveau social, 61% ne se sentent « pas à l’aise » avec des voisins syriens et 67% se seraient incommodés de partager leur repas avec eux.
Plus de 80% ne verraient pas d’un bon oeil un Syrien ou une Syrienne épouser un membre de leur famille et 53% sont gênés à l’idée de voir des enfants syriens fréquenter la même école que les leurs.
Par ailleurs, plus de la moitié des sondés estiment que les réfugiés syriens représentent « un danger pour la sécurité nationale et la stabilité ».
Le CPL regrouperait selon un sondage menée début mai près de 33% des électeurs de la circonscription du Metn.
Le député maronite Ibrahim Kanaan est le candidat le plus populaire de la région avec 51,9% de faveurs, suivi par Samy Gemayel avec 51,5%.
En ce qui concerne le siège orthodoxe, Ghassan Moukheiber recueille 48,7% d’avis favorables alors que Michel Murr doit se contenter de 45 %.
Après les derniers évènements politiques, le CPL aurait encore gagné 5 points passant à 38% de soutien, ceci reste néanmoins à confirmer.
La majorité des Turcs sont opposés à une intervention militaire de leur pays en Syrie, selon un sondage publié vendredi.
Au total, 57% des sondés se déclarent contre une intervention militaire dans la Syrie voisine, contre 11,7 % qui sont favorables à une telle intervention, selon ce sondage commandé par le Centre des études économiques et de politique étrangère (EDAM, Istanbul).
Parmi les opposants à une intervention, 41,1% pensent que la Turquie ne doit s’ingérer en aucune façon, les autres (15,9%) déclarant se satisfaire de l’attitude du gouvernement, qui condamne politiquement le régime syrien.
Le sondage fut réalisé du 5 mai au 5 juin auprès de 1.500 personnes.
La Turquie, qui partage une frontière de plus de 900 km avec la Syrie, accueille 30.800 réfugiés de ce pays. Elle abrite la milice du Conseil national syrien, l’Armée syrienne libre (ASL) et constitue l’un des passages les plus importants d’armements et de miliciens via la région d’Idleb et d’Alep.
Le pacte qui prévalait depuis 2009 entre Najib Mikati et Mohammad Safadi volera-t-il en éclats? A un an des prochaines élections législatives que préparent activement le chef du gouvernement et le ministre des Finances en vue de la bataille de Tripoli, la polémique qui oppose les deux hommes, candidats naturels au poste de Premier ministre, pourrait les conduire à prendre des chemins différents.
C’est dans le courant du mois de mars, au moment des discussions gouvernementales autour de la question des bateaux producteurs d’électricité, que les divergences entre Mikati et Safadi sont clairement apparues. Jusqu’alors, les deux figures de proue de la liste de l’Entente tripolitaine n’avaient jamais fait montre de désaccords aussi flagrants sur la place publique. Des divergences d’ordre technique, tentent de rassurer les deux hommes qui tiennent à minimiser «les interprétations politiques un peu hâtives», dixit le conseiller spécial de Mohammad Safadi, Antoine Constantine.
Depuis plusieurs jours, des amis communs de Tripoli, ainsi que leurs colistiers de 2009, essaient de calmer les esprits en multipliant les navettes. Les deux hommes s’accordent sur la nécessité de sauver les apparences. Ils ne veulent pas alourdir le climat d’un gouvernement déjà traversé par de multiples lignes de fracture. Mais leurs entourages se sont lancé des accusations lourdes et assez sérieuses pour douter d’une réconciliation totale.
En politique, les polémiques ne sont jamais innocentes, surtout à douze mois d’élections décisives. Pourront-ils tourner la page de la controverse? Au plus haut des tensions, les mots auront été Lire le reste de cette entrée »
Nous nous empressons de vous livrer la traduction d’un article publié ces jours-ci dans le quotidien anglo-qatari The Gulf Times, autour d’un sondage réalisé entre les 14 et 19 décembre par l’institut arabo-londonien Yougov Siraj pour le compte du journal qatari The Doha Debates. Les sondés -un millier de ressortissants du « monde arabe » – ont été invités à donner leur sentiment sur le maintien au pouvoir ou non de Bachar al-Assad. Les résultats sont, disons paradoxaux, mais ne manquent pas au final de saveur, compte tenu de l’origine des commanditaires de l’enquête d’opinion ! Bachar al-Assad est certes apparemment désavoué par une majorité de ressortissants arabes (on a dû sonder aussi abondamment les élites qataro-séoudienne ou les partisans libanais d’Hariri…) mais l’enseignement essentiel du sondage est ailleurs : le président syrien est, en quelque sorte , « réélu dès le premier tour » par ses compatriotes ! On nous permettra de penser que c’est l’essentiel, et que ce score de 55% est a minima compte tenu et des commanditaires du sondage, et du matraquage idéologique des sondés. Au fait, Nicolas Sarkozy et Barack Obama enregistrent-ils de tels scores dans leurs opinions respectives ?
A noter qu’une majorité d’Arabes sondés pense qu’en cas de départ de Bachar, les relations de la Syrie s’arrangeraient avec le Liban (faux, puisque le gouvernement libanais est allié de Damas), les Etats-Unis et la Turquie (sans doute mais à quel prix pour la Syrie !) ; en revanche les mêmes sondés pensent que la Syrie post-Bachar serait Lire le reste de cette entrée »
Une bonne nouvelle pour les chrétiens et en particulier pour les habitants de Hadeth. Le chef de la municipalité Georges Édouard Aoun annonce pour bientôt la récupération de la colline de Warwar (82 000 m2) qui regroupe 5 biens-fonds et qui avait été vendue en 2009 à des personnalités chiites.
Le conseil municipal de l’époque avait laissé faire la transaction, provoquant la colère des habitants qui craignaient une sorte de mainmise chiite sur leur localité traditionnellement chrétienne. Georges Aoun était alors membre minoritaire du conseil municipal. Il avait eu beau protester, la transaction a été faite et enregistrée dans les plus brefs délais, sans d’ailleurs passer par la procédure habituelle qui exige l’aval du conseil municipal. À peine les élections municipales du 2 mai remportées à Hadeth par le Courant patriotique libre, le nouveau président, Georges Aoun en l’occurrence, s’est empressé de chercher à bloquer la transaction.
Hadeth coupée en deux par le boulevard Camille Chamoun et l’ancienne route de Saïda.
Conformément à sa campagne électorale qui était axée sur la nécessité d’empêcher des ventes de terrains entre personnes d’appartenances religieuses différentes, pour apaiser les habitants chrétiens, il a d’abord déposé une plainte et un recours contre la transaction, sur la base d’une irrégularité dans l’enregistrement du bien-fond et en arguant de la volonté de la municipalité de construire sur cette colline des projets d’intérêt général. Il a aussi sollicité l’aide de Bkerké, de la Ligue maronite et bien entendu du général Michel Aoun. Grâce à ses bonnes relations avec le Lire le reste de cette entrée »
Les primaires du parti travailliste se tiendent aujourd’hui, lundi 12 septembre, de 10h à 22h. Plus de 66 000 votants sont attendus. Le point sur le profil de chaque candidat.
Depuis des années, le parti travailliste n’a cessé de perdre des mandats au profit du parti centriste Kadima et du Likoud. Le parti semble cependant retrouver une certaine vigueur suite au départ d’Ehoud Barak et aux mouvements de contestation qui relancent le débat sur la question sociale. Autrefois considéré comme un « parti de généraux », il semble sur le point de se redéfinir politiquement, avec un renouveau de la question sociale israélienne au cœur du débat.
Quatre candidats aux parcours très différents se présentent aujourd’hui : Shelly Yachimovich, Amir Peretz, Isaac Herzog et Amram Mitzna. Si Shelly Yachimovich est donnée vainqueur par les sondages, la possibilité d’un second tour Yachimovich-Peretz est également forte. Pour qu’un candidat soit élu au premier tour, il devra recueillir au moins 40% des voix.
Shelly Yachimovich (1960 ; 51 ans) :
Ancienne journaliste vedette de la télévision israélienne, elle s’est lancée il y a six ans dans la politique et est actuellement députée de la Knesset. A ce titre elle s’est considérablement investie dans les questions sociales. Très populaire, elle est actuellement donnée favorite par les sondages.
Depuis son entrée en politique, elle s’est essentiellement exprimée sur les questions sociales internes à Israël. Les récents mouvements de protestation sociale semblent lui avoir donné raison. Elle apparait dans une certaine mesure comme une visionnaire du mouvement.
En matière de politique extérieure, elle a récemment déclaré dans une interview que « l’occupation » des territoires de Judée-Samarie n’était pas un « péché ». Elle considère cependant qu’il faudrait deux Etats, l’un israélien, l’autre palestinien.
Ce qui joue contre elle est son manque d’expérience politique : elle n’a jamais été ministre ou maire et n’a à son actif que son mandat de députée.
Amir Peretz (1952 ; 59 ans) :
Leader du parti travailliste de 2005 à 2007 et membre du Knesset sous l’étiquette du parti travailliste, il réussit à faire élire 19 sièges au parti travailliste aux législatives de 2006 malgré la concurrence de Kadima.
Issu des classes défavorisées, né au Maroc, il réussit à attirer les voix des populations pauvres d’origine judéo-arabes habituellement plus politiquement orientées à droite.
Sa nomination au poste de ministre de la Défense de 2006 à 2007 surprend, ce dernier étant plutôt attendu à un poste lié aux questions sociales. Cette nomination intervient peu avant que n’éclate la Seconde guerre du Liban. La mauvaise gestion de celle-ci et quelques maladresse lui font perdre les élections primaires au parti travailliste au profit d’Ehoud Barak en 2007. Plusieurs maladresses contribuent par ailleurs à éroder sa crédibilité.
Il a fait récemment son grand retour en politique.
Ses positions en matière de politique intérieure sont très proches de celles de Shelly Yachimovich. Il bénéficie toujours de nombreux soutiens, bien organisés, surtout dans les villes pauvres du sud. L’homme fut d’ailleurs maire de Sderot pendant plusieurs années, ville pauvre et meurtrie par les tirs de roquettes du Hamas. Lire le reste de cette entrée »
Selon un sondage d’opinion réalisé par le Centre de Beyrouth pour la Recherche et l’information et publié dans le quotidien libanais al-Akhbar, 75% de la population libanaise appele le Tribunal international à considerer “Israël “comme directement impliqué dans l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri.
A la question : Pensez-vous que l’exposé des indices que M. Nasrallah a présenté doit pousser le Tribunal pénal international à inclure Israël dans le cercle des accusés? 73% des 800 Libanais interrogés ont répondu par oui alors que 22% ont répondu par non.
Quant à la deuxième question concernant la partie qui a assassiné l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, 60% ont accusé Israël, dont 10% dix pour cent ont accusé conjointement les Etats-unis et Israël , seulement 2% ont accusé la Syrie et 5% ont accusé le Hezbollah.
Dans la troisième question, Pensez-vous que la mission du Tribunal pénal international est équitable ou non? 60 % croient que le Tribunal international n’est pas Lire le reste de cette entrée »
Le quotidien libanais As Safir a récemment publié les résultats d’un sondage effectué du 17 au 19 mars dans la circonscription du Metn, en vue des prochaines élections législatives libanaises le 7 juin 2009. Le sondage a interrogé 1136 votants enregistrés à travers toute la région du Metn et a tenu compte des facteurs démographiques majeurs, tels que les appartenances communautaires (parmi les participants, 45.7% sont Maronites, 16.5% Orthodoxes, 16.5% Arméniens Orthodoxes, 10.8% Melkites, 4% Arméniens Catholiques, 2.9% autres Chrétiens, 2.7% Chiites, 0.9% Druzes et Sunnites), les groupes d’âge et les classes économiques. Parmi les personnes interrogées, 791 (69.6%) étaient des hommes et 345 (30.4%) des femmes. La marge d’erreur du sondage est estimée à 2.9%.
Lorsqu’il a été demandé pour qui voteraient-ils dans la circonscription électorale du Metn lors des prochaines élections législatives, les résultats ont révélé ceci:
– Liste complète du Bloc du Changement et de la Réforme: 39.6%
– Liste complète du 14 Mars (+ Michel Murr): 26.3%
– Liste centriste complète: 1.1%
– D’autres listes complètes: 0.5%
– Candidats de différentes listes: 27.2%
– Indécis: 5.3%
Parmi ceux qui votent complètement pour les listes du bloc du Changement et de la Réforme (C&R) et du 14 Mars (Loyalistes), les résultats Lire le reste de cette entrée »