Mouvement pour le Liban

Représentant le Courant Patriotique Libre en Belgique

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Syrie : Entre conflits armés et dialogue interne

Posted by jeunempl sur août 21, 2011

France catholique

Le monastère Saint Jacques l’Intercis appartient à l’éparchie grecque melkite catholique de Homs, Hama et Yabroud. Il est situé 2 km à l’Ouest du village de Qâra. Cet édifice du Vème siècle à l’histoire prestigieuse et mouvementée était une ruine lorsque nous entreprîmes de le restaurer en 1994.

Aujourd’hui il abrite une communauté d’une quinzaine de membres appartenant à huit nationalités différentes. Ce lieu est devenu un centre spirituel international qui accueille plus de 15 000 personnes par an de tous horizons dont le dixième y passe au moins une nuit.

La communauté cherche à revenir aux sources du monachisme antiochien dans une perspective d’unité : celle de la personne humaine et celle de l’humanité, dans le mystère du Corps Mystique. Elle vit au jour le jour l’ici et le maintenant au Nom du Christ. Tendue de l’avant dans une attente eschatologique de Celui qui vient, elle veut préparer ses voies, en ramenant le cœur des pères vers leurs enfants et le cœur des enfants vers leurs. La Syrie est notre patrie d’adoption. Nous sommes engagés à servir dans la charité du Christ et la solidarité qu’elle inspire, ouvrant nos portes aux familles nécessiteuses quelle que soit leur appartenance. Notre communauté vient en aide à des personnes de tous bords, chrétiens et musulmans. Nous le faisons à travers des microcrédits, un service-conseil quotidien qui n’exclut pas l’hébergement gratuit, un réseau local de relations publiques pour trouver des solutions à des problèmes qui nous dépassent.

Actuellement nous essayons de suivre au jour le jour les souffrances de nos frères et sœurs confrontés soudainement à une situation sociale des plus difficiles et qui se dirige vers la précarité. J’aimerais répéter que nous ne sommes pas engagés politiquement mais spirituellement, d’après les valeurs de l’Evangile. Solidaires avec nos frères syriens, toutes confessions confondues, sans négliger de militer pour les droits des minorités.

Mère Agnès-Mariam de la Croix est de nationalité libanaise et française. Son père est réfugié palestinien de 1948. Elle a vécu la guerre civile du Liban et travaille en Syrie depuis dix sept ans.

Dans un article précédent j’ai essayé de décrypter les événements qui frappent la Syrie. Publié sur le net par un site chrétien cet article a été traduit en anglais, arabe et italien et repris sur des dizaines de sites aux tendances les plus diverses : d’informations catholiques, orientalistes, progressistes, antimondialistes, situés en France, Italie, Belgique, Suisse, Liban, Etats-Unis, Canada, Palestine, Syrie, Israël, Afrique du Nord et j’en passe.

D’aucuns ont désavoué mon témoignage. Ils ont récusé la possibilité que je dise vrai, parce que je m’écartais de l’opinion la plus courante. Un commentateur a conclu que mon article : « déploie une argumentation politique si élaborée qu’il pourrait s’agir d’un faux ». C’est la première fois de ma vie que je me penche sur un tel sujet, aussi je trouve cette appréciation bien flatteuse.

Un autre commentateur a écrit vingt pages pour remettre en cause chacune de mes assertions et en a pris prétexte pour s’en prendre avec une verve implacable, tout à la fois, à des sites antimondialistes et anti atlantistes (surtout le site Voltaire.net dont il assure à tort que je fais partie), à l’Eglise catholique, au Pape, à M. Sarkozy et aux services de renseignements français avec qui, affirme-t-il, je suis de connivence. Si bien que tout le soin que j’avais apporté à fonder mon argumentation sur des sources précises n’a pas été prise en considération. En définitive j’ai bien noté qu’il est risqué de fournir une version différente de celle donnée par les pouvoirs médiatiques et politiques. Assurément, on est mieux accepté si on utilise la langue de bois. Mais le faire n’est-ce pas verser dans l’hypocrisie ? Et se taire n’est-ce pas de l’absentéisme coupable ? En tous les cas, telle est notre option : être sincères car seule la vérité rend libre.

Comment informer lorsque la désinformation s’impose ? 

Il est impératif d’être bien renseignés sur une situation donnée [1] pour pouvoir se positionner en conséquence. Sinon, comment accomplir notre devoir de personnes consacrées au service de l’Eglise dans ce pays ? Or les sources principales d’information qui font autorité et jouissent d’un monopole absolu déforment l’information et nous induisent en erreur, instaurant un malentendu de taille. C’est notre dilemme : la grande presse internationale jouit d’une telle crédibilité que tout témoignage qui la contredit est relativisé, y compris le nôtre qui s’appuie pourtant sur une expérience vécue. Si notre témoignage ne passe pas par les voies officielles de l’information, il est Lire le reste de cette entrée »

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1990 – Devoir de mémoire: La population libanaise témoigne (Annexe)

Posted by jeunempl sur avril 16, 2009

(Livre Blanc du conflit Armée Libanaise – Forces Libanaises)

Ce texte entre dans le cadre plus large de la publication du Livre Blanc, regroupant les témoignages de la population lors de la guerre civile libanaise en 1990. Vous pouvez suivre l’intégralité de ce document sur cette page:
1990 – Devoir de mémoire: La population libanaise témoigne

– Parce que les politiques ont voulu effacer de notre mémoire, à travers une loi d’amnistie, toutes les exactions qu’ils ont commises durant la guerre civile,
– Parce que les médias n’assurent pas leur rôle de conscientisation de la population,

Le Livre Blanc reste encore aujourd’hui une référence pour rappeler à la population, de tous ages, les malheurs que peuvent engendrer tout conflit opposant un Libanais à son propre frère libanais. En attendant que l’état assure un jour pleinement ce rôle de mémoire au niveau de ses institutions, nous vous publions en plusieurs parties le Livre Blanc, rédigé à la fin de la guerre civile par de jeunes étudiants français, extérieurs au conflit, venus au Liban dans le seul but de comprendre. Pour cela, ils partent à la rencontre de la population témoin des exactions de la milice des Forces Libanaises dans le conflit l’opposant à l’Armée Libanaise.

Livre Blanc: Annexe

Nous donnons ci-après le texte d’une lettre d’une religieuse française, en mission au Liban, adressée à sa Maison-Mère en
France, relatant la succession des événements conflictuels du Liban.

…Je reprends un petit peu la chronologie: donc, le 31 janvier, redéclenchement des affrontements entre l’armée régulière, nationale, et les éléments armés de la milice de Samir Geagea, appelés les « Forces Libanaises » depuis que Bachir Gémayel eût regroupé les différents groupes armés sous cette dénomination, avec un seul commandement militaire. Geagea ambitionnait le pouvoir depuis la fin du mandat de Amine Gémayel. Or, c’est le Commandant en chef de l’Armée qui fut nommé Premier ministre par le président sortant.

Depuis, le siège présidentiel était donc vacant. Parallèlement à ce gouvernement légal du Général Aoun, Premier ministre nommé légalement par le pouvoir légal, se formait à l’Ouest un autre gouvernement avec, comme Premier ministre, celui qui était démissionnaire sous le mandat Gémayel, Sélim el Hoss.

Nous entrions dans l’ambiguïté gouvernementale basée sur la formation illégale d’un gouvernement non nommé. Nous allions vivre cette ambiguïté qui consommait de facto la rupture entre l’Est chrétien et l’Ouest musulman. Désormais, les papiers officiels établis à l’Est devenaient illégaux à l’Ouest ; d’où l’impossibilité pour les habitants Lire le reste de cette entrée »

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