Les sociétés arabes du Mashrek se trouvent confrontées, dans toutes leurs composantes, la composante chrétienne comprise, dans la diversité de ses ressourcements, à des défis existentiels touchant à leur vie et leur destinée, dans des conditions de violence directe et destructrice.
Cette contribution succincte aspire à mettre en évidence ces défis existentiels afin de formuler les problématiques pertinentes de nature à faire face aux menaces croissantes et capables d’identifier les moyens permettant d’affronter ces menaces et de définir les démarches et initiatives pratiques nécessaires, destinées à écarter les dangers qui pèsent sur nos sociétés et leur avenir.
Dans ce cadre, il convient de mettre en évidence ceci :
1. Nos sociétés arabes, et de manière plus spécifique les sociétés de l’Orient arabe du Mashrek, se distinguent par un héritage humain pluraliste produit par le mouvement d’une Histoire d’une grande richesse et d’une grande complexité. L’une des caractéristiques spécifiques de ce dispositif sociétal diversifié et quasi unique ( non dénué bien évidemment de conflits), est celle d’un mouvement de socialisation complexe fondé sur l’invention de relations de solidarité et d’échanges établis sur des processus d’acculturation réciproques. Ces processus se construisent à partir d’éléments propres à la « personnalité » de chacun d’une part, et sur les capacités de tous à inventer des modes de vie commune dans le cadre d’un Etat commun d’autre part. Il va sans dire que les facteurs qui déterminent la construction de cette « personnalité » ne sont nullement unidimentionnels mais sont la résultante de l’interaction entre divers éléments, sociaux, culturels, intellectuels, religieux, moraux, éducationnels, etc…
2. Les Arabes chrétiens, et plus spécifiquement ceux du Mashrek, ont contribué, à travers l’Histoire, à la mise en œuvre de ce lien sociétal ; ils ont apporté Lire le reste de cette entrée »
Une majorité de Libanais éprouvent un ressentiment envers les plus d’un demi-million de Syriens réfugiés dans leur pays, selon le sondage d’un institut de recherche norvégien dont l’AFP a obtenu copie jeudi.
Sur 900 personnes interrogées par la fondation Fafo, 54% ont affirmé que le Liban, qui compte plus de quatre millions d’habitants, devrait fermer ses portes aux réfugiés syriens, actuellement estimés à près de 600.000 dans le pays.
Environ 90% préféreraient que ces derniers n’aient pas un accès libre au Liban, alors qu’il s’agit du seul pays voisin de la Syrie à ne pas avoir imposé de restrictions à l’entrée de réfugiés syriens.
Dans un pays qui a connu une tutelle syrienne pendant près de 30 ans, 40% des sondés disent ne pas faire confiance aux Syriens, tandis que 39% affirment se méfier d’eux.
D’après le sondage, réalisé en mai et diffusé en juillet, le mécontentement se fait notamment sentir sur le plan économique et social.
Ainsi, 82% estiment que les réfugiés prennent « dans une large mesure » les emplois des Libanais, et pour trois-quarts des sondés, la crise syrienne a provoqué la chute des salaires.
En outre, 66% considèrent que les réfugiés mettent de la pression sur les ressources hydrauliques et énergétiques du Liban.
Au niveau social, 61% ne se sentent « pas à l’aise » avec des voisins syriens et 67% se seraient incommodés de partager leur repas avec eux.
Plus de 80% ne verraient pas d’un bon oeil un Syrien ou une Syrienne épouser un membre de leur famille et 53% sont gênés à l’idée de voir des enfants syriens fréquenter la même école que les leurs.
Par ailleurs, plus de la moitié des sondés estiment que les réfugiés syriens représentent « un danger pour la sécurité nationale et la stabilité ».
Selon le dernier rapport du Programme des nations unies pour le développement (PNUD), le Liban s’est classé à la 72e place parmi 187 pays dans le monde en termes de développement humain. Le rapport intitulé « L’émergence du Sud : le développement humain dans un monde diversifié » souligne notamment l’urgence de la création d’emplois à grande échelle comme mesure-clef pour la stabilité des pays arabes.
L’indice de développement humain des Nations unies mesure les réalisations d’un pays en fonction de trois aspects fondamentaux du développement humain que sont la santé, l’éducation et les revenus. Il est ainsi calculé chaque année depuis 1990. Au niveau mondial, le Liban a été considéré comme un pays possédant un niveau « élevé » de développement humain, tout comme dans l’étude précédente. Le Liban s’est ainsi vu attribuer le score de 0,745 point pour son IDH en 2012 contre une note de 0,739 point dans la dernière étude. Il s’agit d’un score qui se situe au-dessus de Lire le reste de cette entrée »
L’un des principaux faits marquants de la semaine a été l’entrée en grève des fonctionnaires et de certains employés d’entreprises privées. Ainsi de nombreuses manifestations ont eu lieu -certaines importantes- et pourtant leurs impacts ont été diminués par les médias libanais. Ces mouvements de grève interviennent alors que le gouvernement a pourtant adopté le principe d’augmentation du salaire minimum à l’équivalent de 450 usd/mois et cela de manière échelonnée ensuite. Ainsi, l’augmentation sera de 200 000 LL entre 1 million de livres libanaises et 1,5 millions de Livres Libanaises et de 299 000 LL pour les salaires dépassant les 1,5 millions. Cette augmentation se heurte cependant à des problèmes techniques et est refusée par le Ministre des Finances Mohammed Safadi… et heureusement que cela soit le cas:
Le taux d’inflation au cours des dernières années a été estimé entre 6% et 7% pour 2012 – 5,2% en 2011 et 4% en 2010 – , ce chiffre doit cependant être nuancé et a été peut-être largement sous-estimé: la hausse de l’immobilier de 11,2% annuellement entre 2005 et 2010, la hausse du prix des ressources énergétiques, la hausse du cours des matières premières, etc… ont été plus importantes et ont abouti à une diminution de 40% du pouvoir d’achat selon certaines sources. La hausse demandée par les syndicats équivaut aujourd’hui à Lire le reste de cette entrée »
La nouvelle grille des salaires ne pourrait entrer en vigueur que si le projet de loi est voté en séance plénière par la Chambre des députés. Le dernier mot revient donc au Parlement. La pilule la plus dure à avaler consiste dans le processus de réforme devant accompagner la mise en œuvre d’une telle échelle. Pour être juste envers les trois composantes du pacte social, l’Etat, le patronat et les fonctionnaires, une restructuration en profondeur du secteur public est inéluctable dans le sens d’une réduction de son volume et de l’accroissement de sa productivité.
Aujourd’hui, l’échelle des salaires englobe 180000 fonctionnaires, sans compter les salariés des établissements publics et des offices autonomes.
A priori, bien qu’une loi ait été votée en 1992 suspendant le recrutement au sein de la fonction publique, depuis cette date, le nombre de fonctionnaires n’a cessé d’augmenter sous une forme de «recrutement déguisé», qui prend la forme de salariés contractuels sur base d’accords renouvelables chaque fin d’année pour l’accomplissement d’une mission déterminée ou d’un contrat «d’achat de service». En revanche, ce dernier type de contrat ne donne pas lieu à une inscription des bénéficiaires à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) ni au droit d’être inclus au nombre des fonctionnaires englobés par l’ajustement des salaires.
Dans le même prolongement s’inscrit la nécessité de supprimer les organismes parallèles, qui ont pullulé au lendemain de la fin de la guerre pour accomplir des missions qui reviennent en vertu de la Loi fondamentale aux entités étatiques mais qui ont en fait servi «à caser les ouailles d’un clientélisme politique d’après- guerre». A titre indicatif, on citera la Caisse du Sud, la Caisse des déplacés etc.
Parallèlement, il est impératif de supprimer certains établissements et administrations publics qui ne sont plus opérationnels vu que les motifs pour lesquels ils ont été créés n’existent plus. Il s’agira par exemple d’Elissar (l’établissement public pour la reconstruction de la région d’Ouzaï, de Jnah…), l’office des chemins de fer, les raffineries de pétrole et la Lire le reste de cette entrée »
Le ministre Nicolas Sehnaoui et l’ingénieur Ziad Abs ont déclaré dans une conférence de presse avoir conclu avec les hotels Alexandre (Achrafieh), Padova (Sin el Fil) et un troisième hotel au Royal Park de Ain Saadé la prise en charge des sinistrés de l’attentat d’Achrafieh. Un responsable permanent (Mme Samira Saradar) à plein temps, ainsi que des médecins et une équipe d’encadrement des victimes seront également à disposition.
Les personnes dans le besoin peuvent appeler le numéro suivant : 70 / 00 13 19
Pour de plus amples informations, voici la conférence de presse dans son entièreté (7min 55sec):
Le ministre Sehnaoui a également rappelé que cette action vise les victimes d’Achrafieh, au-dela de toute tendance politique.
Source : Pierre Akiki – Al Balad Traduction : RPLFrance.org
Il n’y a guère de frustration dans l’interview du général Michel Aoun, il est toujours en quête de points positifs au sein de tout ce qui est négatif. Son point de vue n’a pas changé, et en dépit du fait qu’il soit contemporain de nombreux gouvernements depuis 2005 jusqu’à maintenant, le général Aoun s’est avéré être un numéro difficile irremplaçable dans toute équation. Dans son entretien avec « Sada Al Balad», le général Aoun appelle de Rabieh à la nécessité de protéger le Liban et sa sécurité et à éteindre le feu dès le début.
L’entrevue avec le général Aoun a eu lieu deux jours avant le dialogue national qui sera tenu à Baabda sous le haut patronage du Président de la République le Général Michel Sleiman.
Commençons par le dialogue national qui aura lieu le lundi, peut-on s’attendre à de bonnes nouvelles?
Le dialogue est une bonne tentative. Même si les expériences antérieures n’ont pas été aussi encourageantes, il est toujours utile de se rencontrer. Récemment, nous effectuons des rencontres afin d’approuver la stratégie de défense et de répartir les tâches entre les institutions et la résistance, jusqu’à atteindre le processus de désarmement de la résistance, même si nous avons déjà expliqué la nécessité de la résistance et que le droit de la résistance est rendu légitime par la Charte des Nations Unies. Cela est apparu après la guerre de Juillet 2006, lorsque Lire le reste de cette entrée »
La Commission européenne et la Haute Représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité ont publié le 15 mai 2012 le « paquet voisinage » annuel, consistant d’une communication commune (« Tenir les engagements de la nouvelle Politique européenne de voisinage ») qui évalue la première année de mise en oeuvre de la nouvelle PEV adoptée en 2011, une communication commune séparée qui propose une « Feuille de route pour le partenariat avec les voisins de l’Est », un rapport sur « Le partenariat pour la démocratie et une prospérité partagée » avec le Sud de la Méditerranée (comprenant une feuille de route pour des actions futures), un rapport d’avancement sur le partenariat avec les voisins de l’Est, 12 rapports pays (sur les développements en 2011 avec une série de recommandations pour le futur, y compris un sur le Liban, et une annexe statistique).
Suite à la chute du Gouvernement libanais d’Union nationale en janvier 2011, la mise en œuvre du Plan d’Action de la Politique européenne de voisinage a stagné durant le premier semestre 2011. Aussitôt après qu’un nouveau gouvernement a été formé, le dialogue avec l’UE a repris de façon très intensive, avec de nombreuses visites à haut niveau et des réunions PEV tenues durant la deuxième moitié de 2011. Les préparations pour un nouveau Plan d’Action PEV ont débuté à la fin de l’année.
Sur base du rapport de cette année et dans la perspective d’une mise en oeuuvre plus effective réussie du Plan d’Action de la PEV en 2012, le Liban est invité à :
– Adopter une nouvelle loi électorale, à temps pour les élections législatives de 2013, pour que le processus électoral se déroule plus en accord avec les standards internationaux.
– Réduire le nombre de projets de lois actuellement en examen au Parlement et faire avancer l’adoption des propositions législatives dans les Lire le reste de cette entrée »
[Note du MPLBelgique.org : Comme aucun média francophone n’a traité cette information, nous vous proposons cette traduction. Bonne lecture et surtout profitez-en !]
Le ministre des Télécommunications Nicolas Sehnaoui a lancé, dans une conférence de presse cet après-midi (30 avril) à l’Université de la Sagesse (Furn-el-Chebbak), une nouvelle offre actualisée de service Blackberry, en présence du président de l’université, le père Camille Moubarak, le président du Conseil d’Administration d’Alfa Marwan Hayek, le directeur général de Touch Claude Bassil, une délégation de l’ambassade canadienne et une foule d’étudiants de l’université.
Nicolas Sehnaoui
Le ministre Sehnaoui a déclaré: « Aujourd’hui en présence des étudiants, nous lançons la réduction des prix (jusqu’à 65 – 70% par Mb) pour le service BlackBerry. Ceci fait suite à l’approche que nous avons adoptée pour faire partager à la nouvelle génération le lancement de programmes et de nouvelles offres dans leur intérêt. Et vous constatez que chaque mois, nous lançons une nouveauté dans l’une ou l’autre université ».
Il a poursuivi : « Les mesures prises par le ministère des Télécommunications visent à faire bénéficier la jeune génération des nouvelles technologies car celles-ci ouvrent de larges perspectives et des milliers d’opportunités dans le marché du travail. En bref, toutes les stratégies que nous mettons en place le sont pour les jeunes ».
Il a mis en avant des mesures et de nouveaux programmes qui seront dévoilés dans les prochaines semaines, comme la fusion de sociétés « Heavy Users » appartenant au ministère et répondant aux conditions sur la fibre optique, la ville numérique et les tablettes intelligentes pour les étudiants. D’autres projets devraient également accompagner la nouvelle génération et contribuer à la création d’emplois et à à la réduction du taux d’émigration.
Il a conclu en éclairant les Libanais que le décret portant sur l’Internet gratuit entre minuit et 7h00 du matin sera publié jeudi prochain dans le Journal officiel. Il entrera en vigueur dès sa promulgation.
Marwan Hayek
Hayek a annoncé le lancement de quatre nouveaux forfaits pour les utilisateurs de BlackBerry, tant aux abonnés Alpha qu’aux utilisateurs de cartes prépayées. Celles-ci remplacent les bouquets d’offres actuels : Social, Complete, Prime et Prime+.
L’avantage de ces nouvelles offres, c’est la réduction de prix jusqu’à 70% et une augmentation du volume de données destiné à être utilisé jusqu’à un giga-octets (Go) pour la première fois. Les quatre nouveaux forfaits seront disponibles moyennant un tarif mensuel fixe pour les abonnés et un tarif hebdomadaire pour les utilisateurs de cartes prépayées. Ce prix englobera un certain nombre de caractéristiques, ce qui laissera à l’utilisateur la liberté de choisir l’offre qui convient le mieux à son mode de consommation. Les abonnés peuvent s’informer sur les détails de ces fonctionnalités sur le site électronique d’Alpha www.alfa.com.lb, les nouvelles offres y sont détaillées de cette manière:
Nouvelle offre Blackberry:
1. BB SOCIALE : Au lieu de payer 27 $ pour 200 Mo ==> 200 Mo pour 8 $
2. BB COMPLETE : 200 Mo pour 12 $ | BIS : 500 Mo pour 24 $
Hayek a ajouté: « Ces 4 bouquets d’offres sont adaptés pour répondre à la demande croissante sur les services de BlackBerry au Liban. Depuis le lancement de ce service au Liban en 2009, nous avons remarqué Lire le reste de cette entrée »
[Note du MPLBelgique.org : Pour la première fois depuis 6 ans, les sujets sociaux sont au centre du débat… après 6 années de prise en otage du débat imposé autour du tribunal pour Hariri. Merci à ce gouvernement pour avoir replacé le citoyen au centre de toutes les préoccupations]
Communistes - Manifestation - Liban
Le 1er mai est l’occasion pour certains de prendre la parole pour faire entendre leurs revendications, et pour d’autres de répéter inlassablement les mêmes discours conciliants que les années précédentes. La célébration de la Journée mondiale du travail sera marquée cette année par un climat social assez tendu.
Cette année, les travailleurs célèbrent le 1er mai sur fond de crise sociale et de grèves à répétition. Après l’interminable feuilleton sur les majorations salariales, le pays connaît une nouvelle crise liée à une hausse record des prix de l’essence, qui affecte le secteur des transports, les boulangers, les commerçants, les exportateurs, mais aussi et surtout chaque citoyen obligé de payer le bidon d’essence à près de 40 000 livres pour se rendre à son travail. Depuis des semaines les appels à la grève se succèdent et la pression de la rue se fait de plus en plus sentir.
À l’occasion du 1er mai, la Confédération générale des travailleurs au Liban (CGTL) a publié un communiqué, affirmant que « cette année, la situation économique et sociale des travailleurs est à son plus bas niveau depuis des décennies, menaçant directement leurs emplois et leur survie au quotidien ». La CGTL a mis en garde contre « la dégradation de la situation, qui pourrait avoir des répercussions négatives sur la stabilité intérieure du pays », et appelé le gouvernement à « mettre en place des politiques économiques et sociales plus justes et équitables ». Ainsi, le 3 mai, une grève générale est organisée par la CGTL pour protester, entre autres, contre Lire le reste de cette entrée »