par Rana Moussaoui
«Je fais parvenir aux clients des hôtels de luxe des albums de photos de jeunes filles, c’est comme vendre de la marchandise». Kamal est proxénète à Beyrouth, un métier en plein essor bien qu’illégal dans un pays où coexistent conservatisme et libertinage.
«Ce boulot, j’en ai hérité de mon père», affirme à l’AFP ce quadragénaire libanais, qui utilise un prénom d’emprunt.Dans des hôtels, des boîtes de nuit, des maisons closes, des «chalets» et sur les autoroutes, des «travailleuses du sexe», parfois mineures, sont à la chasse de clients nantis, notamment des gens du Golfe à la recherche de plaisirs dans le pays jugé le plus libéral du monde arabe.
«L’été, la demande monte en flèche, alors on s’entraide entre réseaux. Ils nous passent des filles en cas de besoin et vice-versa», explique Kamal, propriétaire d’une boîte dans une région côtière au nord de Beyrouth, connue comme une «plateforme» de la prostitution.
Là, dans des «super night clubs», des établissements peu communs dans le monde arabe, des filles exclusivement étrangères, venues notamment d’Europe de l’Est grâce à des visas dits «d’artistes», s’adonnent à la «danse» et souvent à la prostitution.
«Pour moi, c’est un travail comme les autres», lâche Kamal. Lire le reste de cette entrée »