Cela fait un an et demi que la terre tremble périodiquement au Sud, dans la région de Tyr. Le séisme le plus fort au cours de cette série a atteint les 5 degrés sur l’échelle de Richter – il a été ressenti à Beyrouth et causé des dégâts à Tyr – et cette crise sans précédent surprend les spécialistes. Analyse à froid du phénomène.
« En trente ans de métier, jamais je n’ai vu pareille crise », déclare d’emblée Alexandre Sursock, directeur du Centre de géophysique du Conseil national de la recherche scientifique (CNRS). Il explique que les tremblements de terre qu’on a coutume d’appeler « de Srifa » sont causés par trois petites failles qui ne sont ni celle de Zrariyé-Tyr ni celle de Naqoura (celles-ci sont plus importantes), mais qui sont prises dans leur système.
Il rappelle qu’un millier de séismes ont été enregistrés en quatre mois à peine, et que la croûte à cet endroit a été fracturée sur trente kilomètres d’épaisseur, et sur dix kilomètres de long. « C’est une faille dite mûre, c’est-à-dire capable de générer des tremblements de terre, explique-t-il. Ceux-ci sont l’expression des tensions présentes dans la croûte terrestre. On peut se demander pourquoi ces secousses ont lieu à un endroit et pas à un autre d’une faille donnée. C’est le mouvement de la faille, en fait, qui déplace le sol alentour, vers une autre zone. » Lire le reste de cette entrée »