(Fady Noun – L’Orient le Jour)
Le chef de l’Église maronite est arrivé samedi au Canada en visite pastorale. Il y prêche indistinctement l’attachement à la foi chrétienne et à l’identité libanaise, par-delà tout sectarisme.
Visiblement inspiré par l’exemple de Jean-Paul II, le patriarche Raï a ajouté samedi dernier le Canada à son propre « pèlerinage au sanctuaire du peuple de Dieu », comme le grand pape appelait ses innombrables voyages apostoliques. Un pèlerinage qui, en un peu plus d’un an, a déjà conduit le chef de l’Église maronite aux États-Unis et au Mexique, sans compter la France, l’Italie, l’Égypte, la Jordanie, le Qatar, la Turquie et Chypre, ainsi que dans la plupart des régions du Liban. À la rencontre du troupeau dont il a la charge, le patriarche maronite porte deux messages : celui de la foi dans le Christ, minée par le sécularisme et qu’il est devenu de mode de décrier, et celui d’un Liban communautaire divisible à l’infini.
Le patriarche porte aussi le poids de l’incompréhension et des bouderies de certains, et celui d’un printemps arabe ambigu, aussi lourd de promesses que de menaces, et dont les premiers bourgeons ont éclaté quelques mois à peine après la tenue à Rome d’un synode consacré aux Églises catholiques au Moyen-Orient, fragilisées par des départs massifs, comme en Irak et en Palestine.
Triomphe du bon sens
À Montréal, malgré une consigne de réserve donnée dans certains cercles, c’est le bon sens qui a fini par triompher, et la ville a réservé un accueil chaleureux, et par moments exubérant, au patriarche Raï. À toutes les étapes de sa visite montréalaise, que ce soit au célèbre sanctuaire de Lire le reste de cette entrée »