Avec un calme olympien, Hassan Nasrallah, a rejeté en bloc les accusations de l’Egypte, les qualifiant « d’allégations fallacieuses et infondées », visant à salir l’image du Hezbollah dans le monde arabe au moment où il jouit d’une popularité sans cesse grandissante.
Hassan Nasrallah a reconnu, dans une intervention retransmise par la chaîne al-Manar, que Sami Shiheb arrêté aux frontières entre la bande de Gaza et l’Egypte est un membre du Hezbollah. Mais, « contrairement à ce qu’avancent les autorités égyptiennes, Sami était en mission logistique pour Gaza et non dans une action hostile contre le régime égyptien ».
« Si l’aide accordée à nos frères palestiniens, affamés et sous occupation, est un crime, nous en sommes fiers et nous le reconnaissons aujourd’hui officiellement », a-t-il laissé entendre. Selon le S.G. du Hezbollah, celui qui doit être condamné, c’est bien le régime égyptien et non Sami. « Car, il participe encore au maintien du blocus infligé au peuple palestinien, il œuvre jour et nuit à détruire les tunnels, la seule bouffée d’oxygène pour la bande de Gaza, qui servent non seulement au transit des armes mais aussi des produits de consommation, des médicaments » etc.
Hassan Nasrallah a tenu à clarifier la vision et la politique du Hezbollah qui consiste « à faire front contre le projet sioniste, à protéger le Liban, à libérer les terres et à soutenir la résistance en Palestine, en Irak… « . Hassan Nasrallah a souligné clairement que « le Hezbollah n’a de visées hostiles contre aucun pays arabe et ne cherche à entrer en conflit contre aucun gouvernement arabe. Nous n’avons pas d’inimitiés avec les pays arabes, notre seul ennemi est Israël ». Il ajoute que « le Hezbollah ne prend point de position contre un régime arabe ou un autre. Que le régime soit démocratique ou dictatorial, légitime ou illégitime, républicain ou monarchique, ceci ne nous intéresse guère. Même si on est sollicité par une opposition d’un régime déterminé pour prendre position, on récuse de s’engager sur cette voie ou d’interférer dans les conflits internes des pays arabes, car, cela n’est pas notre mission ».
« On s’attendait de l’Egypte à ce qu’elle appelle à une concertation entre les pays limitrophes autour de la stratégie à suivre en vue de faire face aux changements politiques en Palestine et aux Etats-Unis d’Amérique, et non à s’en prendre aux mouvements de résistance et au Hezbollah », a-t-il souligné, appelant « le procureur général égyptien à prendre sa retraite et à s’orienter vers le cinéma ou le théâtre ».
Et le chef du Hezbollah d’affirmer solennellement : « Je déments catégoriquement toute intention du Hezbollah de vouloir perpétrer des attentats, ou troubler l’ordre public et la sécurité de l’Egypte ou de tout autre pays arabe. Ces accusations cherchent à diaboliser le Hezbollah et à l’assimiler à al-Qaïda qui a son idéologie et sa politique, qui sont loin d’être celles du Hezbollah. Le Hezbollah est un parti libanais modeste, sa direction est libanaise et n’a pas de représentations ni de cellules dans aucun pays arabe ». Lire le reste de cette entrée »