Marie-Josée Rizkallah – Libnanews
La probable démolition du port phénicien de Beyrouth découvert par une équipe de la DGA , évoquée récemment dans un article sur Libnanews a suscité un tollé de la part du grand public libanais. Outre le nombre considérable de partage de cet article sur les réseaux sociaux et par transfert de courriels, des réactions ont fusé de partout par des personnes concernées directement ou indirectement, se déclarant pour la préservation de ce site historique ou le décrivant comme des débris . Contrairement à ce qui se déroule d’ordinaire dans ce pays, où beaucoup de dossiers sortent au grand jour pour être enterrés dans les jours qui suivent, faute de zèle, de campagnes ciblées et efficaces, et faute surtout de transparence, il y va d’un devoir de poursuivre l’affaire en effectuant une sorte de mise à jour. Ci-dessous, un aperçu de ce qui a été diffusé à ce sujet.
A- ONG et Association :
Une des premières réactions est survenue de la part de l’association Protect Lebanese Heritage, qui a pris le soin de créer une pétition en ligne et qui, jusqu’à l’heure de la rédaction de cet article, a atteint les 1315 signataires. Le groupe Save Beirut Heritage sur Facebook a publié une image du site prise par un des activistes, montrant un bulldozer in-situ, comme s’il attendait le feu vert pour attaquer les vestiges, qui pour le moment demeure. Ce qui est navrant, c’est que le mur de SBH sur FB est devenu une sorte de rubrique nécrologique des bâtiments et sites classés du Liban, sans qu’il n’y ait une mobilisation effective aboutissant à un changement de la donne–surtout que leurs multiples efforts sont toujours déçus par l’indifférence de l’État et des businessmen.
Des précisions sur l’action et les demandes de Protect Lebanese Heritage ont été fournies à Libnanews par Mlle Pascale Ingea, responsable de cette association officiellement reconnue, citoyenne et apolitique. L’association indique pouvoir entrer en contact direct en tant qu’ONG avec le ministre actuel de la Culture, M. Gaby Layoun, tout comme il était d’usage du temps du ministre précédent, M. Salim Wardé. PLH insiste sur le fait d’écarter toute équation politique dans la mission de préservation du patrimoine, notamment au niveau des médias dont le devoir est d’informer d’une manière impartiale sans tenir compte de leurs perspectives politiques, et ceci afin d’aboutir à des résultats satisfaisants. L’association appelle enfin le ministère de la Culture à regrouper les Lire le reste de cette entrée »