Les Libanais, qui craignaient de subir les répercussions d’une éventuelle attaque américaine contre la Syrie, ont retenu leur souffle pendant trois semaines. Maintenant que les menaces d’intervention militaire se sont dissipées, ils sont confrontés à d’autres préoccupations. En effet, les parties régionales qui ont été déçues par l’accord russo-américain sur les armes chimiques se vengent… sur le Liban, et plus particulièrement sur deux composantes du tissu social libanais: le Hezbollah et les chrétiens.
Les représentants des ministres de l’Intérieur des pays membres du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) se sont réunis dimanche à Riyad pour examiner les voies susceptibles de faire face aux «individus liés au Hezbollah». Après plusieurs heures de délibérations, ils ont décidé de renforcer les sanctions contre les sympathisants de la Résistance au Liban. Le secrétaire général adjoint du CCG pour les questions de sécurité, le colonel Hazzah Moubarak al-Hajiri, a indiqué que cet éventail de mesures punitives va «du retrait du permis de séjour (expulsion, ndlr) à des restrictions imposées aux transactions bancaires et commerciales effectuées par des proches du Hezbollah».
Le CCG a en outre décidé de renforcer la coordination entre les ministères des finances et du commerce et des institutions financières et les banques centrales du CCG pour obtenir les meilleurs résultats possibles. Cette escalade contre le Hezbollah s’est accompagnée de la reprise des tirs de roquettes contre des régions de la Békaa dont les habitants soutiennent la Résistance. Dans ce contexte, des informations sûres précisent les tirs des trois projectiles qui se sont abattus samedi dans la région de Laboué proviennent des hauteurs de Ersal, une région contrôlée par des extrémistes libanais et syriens. Ces mêmes sources ajoutent que les commanditaires et les exécutants sont désormais connus des services de sécurité libanais et du Hezbollah.
Le Hezbollah n’est pas le seul à être dans le collimateur des Etats du Golfe, notamment de l’Arabie saoudite. Le royaume wahhabite est très mécontent des critiques de l’Eglise contre les crimes perpétrés par les extrémistes contre les chrétiens de Syrie, et qui ont déjà fait, selon des sources fiables, près de 1200 morts dans les rangs de cette communauté, en plus de la destruction de dizaines d’églises. Le dernier de ces crimes a été la prise de Lire le reste de cette entrée »
Pour espérer sortir la tête de l’eau, le Liban, plongé dans la tourmente sécuritaire et le vide politique, attend impuissamment une très hypothétique détente entre Riyad et Téhéran. Improbable, car embarqués dans une guerre sans merci en Syrie, où le conflit passe par une nouvelle phase.
«Soyez sûrs que vous êtes incapables de trancher la guerre avec nous. Nous trancherons la guerre. Cette guerre sera coûteuse, oui, mais elle sera moins coûteuse que d’attendre les takfiristes arriver à nos portes pour tuer nos familles et nous égorger comme des moutons». Hassan Nasrallah face à Bandar Ben Sultan. Le secrétaire général du Hezbollah contre le chef des services de renseignements saoudiens, voilà l’affiche du moment. Après avoir tombé le masque, en annonçant la participation de son organisation à la bataille de Qoussair en Syrie, le leader du Parti de Dieu a fini, dans son dernier discours, par désigner ses ennemis. Sous le parapluie israélien, «la nébuleuse takfiriste», télécommandée, selon ses dires, par certains services secrets, régionaux ou occidentaux. Les roquettes tombées dans la banlieue sud de Beyrouth étaient un avertissement, les attentats de Bir el-Abed et de Roueiss un message. Depuis plusieurs semaines, et avec un systématisme inquiétant, le Hezbollah est attaqué en plein cœur. Rien de tel pour revigorer un animal blessé. Retour aux fondamentaux, le parti est entré en résistance active. «Aux meurtriers je dis: sachez que les attentats contre nous ne nous feront jamais fléchir. Espèce d’imbéciles, revoyez notre expérience pendant 30 ans avec les Israéliens. Si nous déployons actuellement 1 000 combattants en Syrie, ils seront 2 000 en riposte à vos attentats. Si nous avons 5 000 combattants en Syrie, ils seront 10 000». Une nouvelle phase de déstabilisation à plus grande échelle s’ouvre, prélude à la décisive bataille d’Alep, qui déterminera le sort du régime syrien, de ses défenseurs et de ses opposants. Le Liban passe par pertes et profits.
«Nous vous connaissons très bien, nos mains vous rattraperont certainement. Certes, il revient à l’Etat de le faire mais là où l’Etat échoue, nous allons assumer nos responsabilités». Un discours prononcé avec le regard noir qui appelle chacun à «la responsabilité collective, d’abord celle de l’Etat, mais aussi celle de tous les citoyens et groupes politiques, qui doivent éviter le langage incitateur à la discorde confessionnelle». Est évidemment visé le leader du Courant du futur, Saad Hariri, qui n’a pas tardé à répondre. «Je ne comprends pas comment un homme responsable pourrait se contredire de cette façon, en appelant ses partisans à la retenue avant d’annoncer qu’il est prêt à aller combattre en personne en Syrie, en même temps que tous les partisans de son parti». S’il estime que l’attentat de Roueiss est un crime horrible, Hariri ajoute que «la guerre du Hezbollah en Syrie est Lire le reste de cette entrée »
Note de tayyar-intishar.org : Que les salafistes cultivent une haine systématique envers le Hezbollah et l’Armée, on le comprend, c’est leur fond de commerce. Mais de voir le leader des Forces Libanaises (FL) Samir Geagea suivre cette propagande salafiste est une honte. Alors que l’armée se fait attaquer, tuer… Geagea ne trouve rien de mieux qu’à justifier les actes de ses amis salafistes envers l’armée, en accablant le Hezbollah, résistance nationale. Chapeau !
Pour rappel, l’hiver dernier, la député Sethrida Geagea, femme du leader des Forces Libanaises, avait tenu à soutenir les comportements provocants de Assir et de son groupe au Kesrouan, n’hésitant pas à heurter les sensibilités des habitants. Sans oublier son fameux… « Fal yahkom al ekhwan » lancé pour « rassurer » les chrétiens sur l’issue des combats en cas de victoire des extrémistes en Syrie.
Nous regrettons par la même occasion le soutien de l’Orient le Jour à cette campagne.
Source des articles : L’Orient le Jour
Liban : les armes illégales ne doivent plus être tolérées, affirme Geagea
Le chef des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a souligné lundi la nécessité de mettre fin à la dégradation qui sévit dans la région de Abra, en banlieue de Saïda (Liban-Sud) depuis dimanche, mettant l’accent sur l’importance du soutien à l’armée libanaise afin d’empêcher qu’éclate un nouveau conflit dans le pays.
« Les armes illégales, qu’elles appartiennent au cheikh (salafiste) Ahmad el-Assir ou au Hezbollah, ne doivent plus être tolérées, a affirmé M. Geagea. La défense des valeurs de l’Etat et de l’institution militaire représente la seule et unique garantie contre le déclenchement d’un nouvelle guerre civile au Liban ».
le cheikh salafiste Raféi accuse indirectement le Hezbollah d’être impliqué dans les affrontements de Saïda
Le cheikh salafiste Salem Raféi a accusé indirectement lundi le Hezbollah d’être intervenu dans les affrontements meurtriers à Saïda entre l’armée libanaise et les partisans du cheikh islamiste Ahmad el-Assir.
« Nous avons proposé un cessez-le feu entre cheikh Ahmad el-Assir et l’armée, mais cette dernière a refusé. Depuis l’éclatement du conflit syrien, la décision de l’Etat repose entre les mains du Hezbollah », a déclaré Lire le reste de cette entrée »
L’auteure est étudiante au collège de Maisonneuve.
Je suis une terroriste. C’est en entendant qu’un ami d’origine arabe s’est encore fait refuser l’entrée aux États-Unis la fin de semaine dernière que j’ai décidé d’écrire pour exprimer ma frustration, mais encore plus, ma déception devant l’association faite automatiquement entre les noms à ascendance arabe et le mot «terrorisme».
À chaque voyage, c’est le même processus. Le stress. La fouille. Les questions. «Quel est votre lien avec le Hezbollah?», «Condamnez-vous les propos de Hassan Nasrallah?», «Avez-vous un quelconque contact avec des membres d’Al-Qaïda?», et ça ne s’arrête plus.
La sécurité est de mise, j’en conviens, mais de là à en arriver à un profilage racial aussi radical, je refuse. C’est ridicule. Comme mentionné par la chroniqueuse Rima ElKouri dans un de ses récents articles, on veut voir des monstres: les autorités s’attendent à ce que tout homme de grande taille, aux yeux cernés et à la barbe non rasée soit lié d’une manière ou d’une autre à un groupe terroriste.
Or, ce n’est malheureusement pas le cas et, à ce que je sache, des terroristes d’origine caucasienne ont souvent fait les manchettes de l’Histoire sans qu’on n’en fasse tout un plat.
Je ne dis pas ici qu’on devrait minimiser les actions terroristes, je dis plutôt qu’on devrait agir de la même manière envers un caucasien qu’envers un arabe: une sécurité accrue pour tous, pas pour certains uniquement.
Terrorisme et Islam sont deux mots qui s’opposent complètement: notre Islam n’est pas celui que vous voyez dans les films ou que vous lisez dans les journaux à sensation. L’Islam, le vrai, condamne les actions commises par Al-Qaïda: il ne reconnaît pas ses membres comme musulmans. Ils ne sont pas des musulmans.
De plus, peut-on arrêter d’associer le Hezbollah à Al-Qaïda? En tant que Sud-Libanaise d’origine, je ne peux que m’épouvanter devant une telle association. Contrairement à la Lire le reste de cette entrée »
La journaliste et reporter Ghadi Francis s’attaque aujourd’hui dans l’émission « Khat Tamas » à l’offensive de l’Armée Syrienne, appuyée par des combattants du Hezbollah, pour reprendre le contrôle de Qousseir. Tantôt du côté de l’Armée Arabe Syrienne, tantôt du côté des rebelles (armée syrienne libre et salafistes), Ghadi Francis nous plonge dans la réalité de cette bataille. Elle plonge dans les groupes salafistes à Tripoli qui soutiennent les extrémistes et qui l’emmèneront en Syrie, en passant par la frontière clandestinement et par la route de Tal el-Kalakh. De même, elle part à la rencontre des familles syriennes qui ont trouvé refuge à Wadi Khaled mais qui se trouve aussi être un ilot libanais aux mains des rebelles syriens.
L’aspect stratégique de la bataille de Qousseir y est également analysée, cartes à l’appui, d’un oeil libanais et par rapport à la sécurité du pays du Cèdre.
Les lignes de front ont changé en Syrie ces cinq dernières semaines. Une offensive générale lancée par l’armée syrienne à Damas, Homs et Idleb modifie les équilibres militaires et compromet les efforts des rebelles de lancer la «bataille finale» contre la capitale syrienne. Ces développements inattendus, couplés à un blocage politique entre la Russie et les Etats-Unis, risquent de prolonger pour des années le conflit syrien.
L’assassinat des quatre généraux syriens chargés de diriger la lutte contre les rebelles (dont le beau-frère du président Assad, Assef Chaoukat), le 18 juillet 2012, a donné le signal d’une vaste offensive de l’opposition armée sur l’ensemble du territoire syrien. Depuis ce jour, l’armée régulière est sur la défensive. Elle a reculé un peu partout; s’est retirée de régions entières, notamment des campagnes de Damas, Homs, Idleb, Raqqa, Deir Ezzor et Daraa; a perdu le contrôle d’une partie d’Alep, la deuxième ville du pays et de plusieurs aérodromes militaires. Les insurgés sont arrivés aux portes de Damas et se battent à moins d’un kilomètre de la place des Abbassides, dans le quartier de Jobar.
Les succès des rebelles sont dus à plusieurs facteurs. En prenant le contrôle d’une grande partie de la frontière avec la Turquie et l’Irak, ils ont pu acheminer, assez facilement, hommes, armes et matériels.
En plus des milliers de Syriens qui ont pris les armes contre le régime, de vastes réseaux internationaux ont fait passer, dans le pays, des jihadistes de 29 nationalités au moins, selon un rapport des Nations unies. L’envoyé spécial arabe et international, Lakhdar Brahimi, a avancé le chiffre de «quarante mille combattants arabes et étrangers en Syrie», lors d’une intervention devant le Conseil de sécurité, lundi dernier. Ils viennent surtout de Libye, de Tunisie, des pays du Golfe, du Pakistan, de Tchétchénie, mais aussi des pays européens, notamment la France, la Belgique et les Pays-Bas, ainsi que des Etats-Unis (Voir encadré). Les jihadistes étrangers rejoignent principalement les rangs du Front qaïdiste al-Nosra et d’autres groupes extrémistes.
Armes et matériels affluent
Ces rebelles, regroupés dans plus d’une cinquantaine de brigades plus ou moins organisées et efficaces – y compris l’Armée syrienne libre (ASL) – ont reçu un financement, des armes, du matériel militaire et un entraînement, fournis par la coalition internationale mise en place pour combattre le régime syrien, sous la direction des Etats-Unis. Selon des sources occidentales, les achats d’armement sont financés par l’Arabie saoudite et le Qatar. Les armes proviennent essentiellement des arsenaux libyens et de Croatie. Le New York Times a rapporté que 3500 tonnes d’armes ont été achetées dans ce pays avant d’être transportées vers des aéroports turcs et jordaniens dans des avions affrétés par l’Arabie saoudite, le Qatar et le royaume hachémite.
Un rapport des Nations unies élaboré par un groupe d’experts du Conseil de sécurité indique, pour sa part, que «des combattants libyens ainsi que des armes et des munitions provenant de ce pays, sont arrivés en Syrie dans le cadre d’opérations organisées par des parties basées en Libye ou dans des pays voisins de la Syrie, parfois, avec leur Lire le reste de cette entrée »
Les rumeurs les plus folles courent sur le Liban-Nord, accusé par certains médias d’abriter des mouvances radicales alliées au Front syrien al-Nosra. Comment tirer le vrai du faux? Magazine enquête.
L’artère principale tripolitaine, reliant le nord du pays au rond-point central d’Abou Ali, s’habille de teintes grisâtres entre chien et loup. Les bâtiments délabrés prennent des allures fantomatiques. Les rues sont vidées par les tirs de francs-tireurs résonnant de part et d’autre, provoquant la panique des conducteurs.
Depuis une dizaine de jours, l’insécurité s’est aggravée à Tripoli, ventre mou du Liban. L’agression à Beyrouth de quatre cheikhs sunnites, dans deux incidents séparés, impliquant des jeunes de la communauté chiite, a mis le feu aux poudres dans la capitale du Nord. Des affrontements ont opposé les quartiers de Bab el-Tebbané, à majorité sunnite, soutenant la rébellion syrienne, à ceux de Jabal Mohsen, dont les résidants sont alaouites et appuient le régime du président Bachar el-Assad, lui-même membre de la communauté. En fin de semaine, la situation a également dégénéré après l’annonce de la démission du Premier ministre Najib Mikati, sunnite de Tripoli, en raison de divergences politiques à l’intérieur du gouvernement, portant notamment sur la prorogation du mandat du chef des Forces de sécurité intérieure, Achraf Rifi. Au moins sept personnes, dont un soldat, sont tuées et une trentaine d’autres blessées dans ce nouveau cycle de violences. Les affrontements se sont également propagés à d’autres quartiers comme Chaarani, Maloula, Rifa et Baqqar.
Vingt-cinq fauteurs de troubles
«Ce regain de tensions et de violences entre Bab el-Tebbané et Jabal Mohsen est attribué à un groupe de vingt-cinq jeunes gens. On ignore tout des factions politiques qui les appuient mais il semble que l’armée soit réticente à les arrêter», signale une source salafiste s’exprimant sous couvert d’anonymat.
Autre facteur préoccupant: le changement des priorités dans certains cercles extrémistes. On assure, en effet, que certains membres de la communauté salafiste tripolitaine, très enthousiastes auparavant, à l’idée de combattre en Syrie, estiment désormais devoir concentrer leurs efforts sur leur ville. «Ils pensent qu’ils seront amenés à jouer un plus grand rôle (dans ce nouveau front qu’est devenu Tripoli) en raison des tensions croissantes entre Lire le reste de cette entrée »
La montée en puissance de groupes extrémistes et salafistes au Liban commence à inquiéter les citoyens libanais, laïcs et défenseurs d’un état fort. Cette inquiétude est justifiée par le silence complice qui entoure leurs agissements et le soutien international dont bénéficient certaines de ces organisations.
Ce dossier regroupe un recueil d’articles classant chronologiquement les offensives subies par le pays du Cèdre ces dernières années (hormis l’odieux crime de Donniyeh survenu en 2000). L’objectif est de se faire une idée plus précise de la menace afin d’en prendre conscience et de ne pas la banaliser pour mieux la combattre.
L’Armée Libanaise est le fer-de-lance de l’unité libanaise et se trouve être la cible de ces groupes extrémistes. La « pensée » salafiste et la mise en scène d’une supposée menace de l’Armée laïque et du Hezbollah chiite permet à ces groupes de mobiliser les extrémistes sunnites et de leur justifier ainsi des actes barbares et criminels dignes des pires organisations terroristes. Bien que ciblée par cette campagne, la communauté sunnite dans sa grande majorité ne tombe pas dans le piège. Leurs actions restent contenues, elles ne menacent donc pas le tourisme… néanmoins, c’est la coexistence nationale que cherchent à faire sauter ces groupes.
Ensuite, hormis les traditionnels accrochages à Tripoli, entre extrémistes armés sunnites et la minorité alaouite, une accalmie apparente régna de 2008 à 2011 du fait de l’application de l’accord de Doha. Néanmoins, dès la chute du régime de Saad Hariri, les extrémistes resurgirent tout à coup.
Elnashra.com – Antoine Hayeck, journaliste libanais indépendant Traduit par Mediarama
Il n’est un secret pour personne que la situation au Liban évolue au rythme de la crise syrienne. Mais cette évolution est devenue étroitement liée aux développements en Syrie, surtout depuis que des pays du Golfe ont intensifié leurs pressions sur le régime syrien à travers la porte de l’émirat salafiste non- proclamé à Tripoli, croit savoir un ministre concerné. Ces faits interviennent après une période de relative accalmie, après que l’armée syrienne eut enregistré des avancées dans la région de Tal Kalakh et les villages environnants, qui se sont soldées par une baisse de la contrebande d’armes et des infiltrations de combattants via cette région. En parallèle, l’activité a fortement augmenté du côté des passages frontaliers entre la Turquie et la Syrie.
Ce même ministre revient quelques mois en arrière, lorsque le roi saoudien Abdallah Ben Abdel Aziz a déployé des efforts sérieux pour tenter de mettre le Liban à l’abri de la crise syrienne. Il a alors fait pression sur le camp pro- saoudien au Liban afin qu’il participe au dialogue national, ce qui s’est traduit par un refroidissement de la scène au Liban-Nord.
Mais la résistance opposée par le régime syrien a dicté des changements rapides dans la politique saoudienne au Liban et dans les pays voisins de la Syrie. Ces changements se sont manifestés par les remaniements à la tête des services de renseignements saoudiens, l’augmentation du financement des groupes Lire le reste de cette entrée »