Par Dory MOUTRAN
Quels seraient les résultats des élections législatives libanaises, si celles-ci avaient eues lieu sous une loi électorale différente? Nous avons simulé les résultats des dernières élections sous différentes lois:
- la « loi qada » de 1960 (ou la petite circonscription), appliquée en 2009,
- la loi 2000, également appelée « loi Hariri-Kanaan »
- la représentation proportionnelle appliquée sur la « loi qada »
- la proportionnelle appliquée au niveau de la Mohafaza (nous prenons ici en compte uniquement les provinces suivantes: Liban-Nord, Mont-Liban, Beyrouth, Sud-Liban, la Békaa)
- la proportionnelle nationale (une seule circonscription)
- la « loi Boutros », proposée par la commission qui porte le même nom
Notons que d’autres lois ont été simulées, mais que celles-ci différaient peu des lois ci-dessus (entre autre, la proportionnelle appliquée aux répartitions de la « loi Hariri-Kanaan » et la proportionnelle au niveau des Mohafaza réels, en comptant Baalbak, Akkar et Nabatiyé comme provinces séparées).
Notre méthode était purement mathématique, en utilisant 2 techniques utilisées dans la plupart des pays où le système proportionnel est utilisé, notamment la méthode d’allocation de D’Hondt, et celle de Sainte-Laguë.
Il est important de noter que les dernières élections n’ont pas eu lieu sous une loi proportionnelle, donc la simulation des résultats est exactement ceci: une simulation. Si la proportionnelle était appliquée en réalité, plusieurs choses pourraient modifier les résultats: l’entrée d’une 3e, voir 4e ou 5e liste, pouvant prendre des sièges dans plusieurs régions. Les coalitions pourraient également se désintégrer. En effet, avec la proportionnelle, les coalitions ne sont plus nécessaires pour gagner des sièges, chaque parti pouvant désormais être mesuré à sa taille réelle. Lire le reste de cette entrée »