Le projet de loi électorale présenté par le ministre de l’Intérieur Marwan Charbel est rejeté par les milieux joumblattistes, qui contestent la proportionnelle, et les milieux de l’opposition, qui appellent à la mise en œuvre de Taëf.
Hier, le ministre Charbel a tenu à préciser que « la proportionnelle pave la voie à la démocratie », affirmant qu’elle bénéficie de l’appui des trois présidents. Il a en outre affirmé que le leader du Front de lutte nationale Walid Joumblatt « est le seul à rejeter le principe de la proportionnelle ».
Il reste que le député Ahmad Fatfat, du bloc du Futur, a déclaré hier que « ce que le cabinet propose est une loi discrétionnaire, aux motifs politiques par excellence ». Rappelant que « le courant du Futur est le premier à avoir soutenu la proportionnelle », M. Fatfat a estimé que « le plus important à ce stade est de mettre en œuvre les réformes de Taëf ». Il a souligné en outre que la tournée qu’il a effectuée auprès des pôles du 14 Mars au sujet de la loi électorale a abouti à « la rédaction d’une proposition commune qui sera présentée au Parlement ».
De son côté, l’ancien député Ghattas Khoury a rappelé « le principe en vertu duquel aucune loi électorale ne peut être votée si elle ne fait pas l’objet d’un accord national ».
Le député Amin Wehbé a souligné pour sa part que « le gouvernement perd son temps dans une polémique vaine ». Quoi qu’il en soit, « il est impossible d’organiser des élections sur base de la proportionnelle en présence des armes, alors que cette loi nécessite un important degré de transparence et de libertés ». M. Wehbé a mis l’accent sur la nécessité d’un « retour au point de départ, celui de restituer à l’État son autorité, avant de débattre des éventuelles réformes ».
Pour le député du même bloc Riad Rahhal, « le projet de loi électorale présenté par le ministre de l’Intérieur contredit les accords de Taëf ». Lire le reste de cette entrée »