Révolution citoyenne ou dernière étape de l’ «automne arabe» ? Le site de la diaspora libanaise Tayyar-Intishar.org, pose quelques questions autour du mouvement «Tol3et Ri7etkon» ou «Vous puez».
Depuis la mi-juillet une grande partie de la population libanaise est en ébullition, elle bat les pavés de la capitale Beyrouth, quasi quotidiennement, faisant face aux hordes de casseurs, ainsi qu’à des agents des Forces de sécurité intérieure quelque peu zélés et faciles de la matraque ou de la gâchette.
Qui sont donc ces Libanais prêts à braver le danger et quelles sont leurs revendications ?
Pour y répondre il convient de faire un bref retour en arrière de quelques semaines, au commencement de la crise des déchets qui sévit toujours à Beyrouth, dans ses deux banlieues, ainsi qu’au Mont-Liban et dans plusieurs autres régions du pays.
Fin juin, la décharge de Naameh ferme ses portes, sous la pression des habitants de la localité du Chouf, excédés par plusieurs années de pollution ordurière. Ouverte en 1997 pour recevoir les détritus de la capitale et de la montagne environnante pendant quelques années seulement, le temps qu’une solution globale et plus écologique soit trouvée, elle était toujours en activité dix-huit ans plus tard.
La décharge de Naameh qui devait accueillir au départ deux millions de tonnes de détritus en a finalement reçu au cours de ces années plus de quinze millions de tonnes. Suite à la fermeture de cette dernière, les déchets se sont dans un premier temps Lire le reste de cette entrée »
Le Parlement libanais a adopté le 3 avril le projet de loi relatif à l’allègement des taxes sur les exportations industrielles. La taxation des gains réalisés à l’export sera réduite de 50% afin de soutenir le secteur.
Elle était jusque là de 15% des profits.
Les exportations industrielles ont atteint 2,8 milliards de dollars en 2013, en baisse de 3,5% sur un an.
Le ministre de l’Industrie, Hussein Hajj Hassan, a affirmé que le Liban devait réduire son déficit commercial quitte à adopter des mesures protectionnistes pour encourager l’industrie locale.
« C’est ce que font tous les pays. Le PIB libanais est inférieur à 50 milliards de dollars. Est-il juste qu’il représente cinq années de déficit commercial ? Comment peut-on construire une économie saine si nous continuons sur cette voie ? », s’est demandé Hussein Hajj Hassan.
« Si nous sommes obligés d’imposer des tarifs protectionnistes, alors nous le ferons pour protéger nos institutions », a ajouté le ministre.
Hussein Hajj Hassan a fixé comme objectif que le Liban augmente ses exportations de 1 milliard de dollars et réduise ses importations du même volume.
Le ministre des Télécommunications, Boutros Harb, a annoncé le 7 avril la distribution de 56 milliards de livres (37,6 millions de dollars) à 888 municipalités correspondant à la taxe de 10 % sur les factures de Lire le reste de cette entrée »
« Le Liban est doté d’un environnement riche, grâce à ses nombreuses ressources humaines et naturelles, et se doit ainsi de jouer un rôle local, régional et international de porteur d’idées », a affirmé le ministre sortant de l’Énergie et de l’Eau Gebran Bassil. Son discours a eu lieu au cours de l’ouverture du quatrième forum de l’énergie à Beyrouth, organisé par le ministère de l’Énergie et de l’Eau, et le Centre libanais pour la préservation de l’énergie (LCEC), en coopération avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), l’Union européenne (UE) et la Banque mondiale (BM). Le ministre palestinien de l’Énergie, Omar Kettaneh, était présent parmi les personnalités, ainsi que de nombreux ambassadeurs et responsables politiques et militaires des pays arabes.
« Il est aujourd’hui nécessaire d’investir dans les énergies renouvelables qui devront petit à petit se forger une place parmi les hydrocarbures classiques », a indiqué M. Bassil. « Ce forum qui se tient au Liban doit ainsi devenir un lieu d’échanges et de création pour repenser nos politiques énergétiques et mettre en place de nouveaux mécanismes d’application », a-t-il poursuivi.
Pour le ministre sortant de l’Énergie et de l’Eau, il n’y a pas lieu de s’inquiéter de la place que peut dans l’avenir prendre l’énergie renouvelable. « Les deux types d’énergie, renouvelable et traditionnelle, se complètent, et l’une ne peut pas fonctionner sans l’autre », a-t-il souligné. En ce qui concerne les énergies renouvelables, le ministre a insisté sur la nécessité de mettre en place la législation concernant l’importation des ampoules à basse consommation et l’énergie solaire en général. « À ce jour, seuls 70 projets d’énergie renouvelables ont été exécutés, mais nous travaillons à échelle locale et internationale pour attirer le secteur privé », a indiqué M. Bassil. « Un projet de centrale solaire à Nahr Beyrouth qui produira 10 mégawatts (MW) est en cours d’étude, et les résultats de l’appel d’offres seront annoncés le 17 octobre », a-t-il poursuivi. Un autre projet de Lire le reste de cette entrée »
Après la multiplication des déclarations et des prises de position reflétant une détérioration des relations entre le Courant patriotique libre (CPL) de Michel Aoun et le Hezbollah, beaucoup de Libanais ont retenu leur souffle, craignant un rupture entre les deux partis. Dans certaines chancelleries occidentales et arabes et quartiers généraux de formations libanaises, des célébrations ont commencé et des paris ont été lancés pour fêter le divorce annoncé entre les deux alliés.
Le timing de cette affaire est très significatif, puisqu’il intervient à la veille de la commémoration de la guerre de juillet, au cours de laquelle le soutien du général Michel Aoun à la Résistance contre l’agression israélienne a été l’un des fondements de la victoire historique, aux côtés des sacrifices des résistants. Cet homme de principes a adopté cette position alors que personne ne connaissait encore l’issue de cette terrible guerre et le CPL a ouvert ses régions dans le Metn, au Kesrouan, à Jbeil et ailleurs, pour accueillir les dizaines de milliers d’habitants du Liban-Sud et de la banlieue de Beyrouth, ciblés par la machine de guerre israélienne. Et même les menaces directes de bombarder sa résidence et de le tuer avec les membres de sa famille ne l’ont pas fait reculer. Cette même position de principe, il l’a prise aussi au le début de la guerre universelle contre la Syrie, mettant l’accent sur la priorité de lutter contre le terrorisme takfiriste.
J’ai porté toutes mes inquiétudes et celles de nombreux amis et me suis rendu chez le général Aoun avec qui j’ai eu un échange franc et sincère, comme d’habitude. Le leader du CPL précise d’emblée que le Hezbollah n’est pas la première partie libanaise à s’être impliquée en Syrie. Il estime qu’il a été contraint à prendre cette décision à la lumière des développements sur le terrain, à cause de l’importance de l’ingérence israélienne sur le terrain et de la menace qui pesait sur les lignes de ravitaillements vitales pour la Résistance. La raison invoquée par son ami et partenaire, sayyed Hassan Nasrallah, sur les attaques contre les villages et les régions qui Lire le reste de cette entrée »
Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, Gebran Bassil ne laisse personne indifférent. On l’accuse d’être arrogant, imbu de lui-même. Pourtant, en privé, c’est un homme d’une grande simplicité, spontané, qui possède un solide sens de l’humour. Il tient les dossiers les plus importants et il est la cible de rumeurs et d’attaques les plus virulentes, notamment en raison de sa parenté avec le général Michel Aoun. Avec son franc-parler, il n’hésite pas à répondre à toutes nos questions, même les plus embarrassantes. Portrait du ministre de l’Energie et de l’Eau.
Enfant, il voulait devenir évêque, jusqu’au jour où quelqu’un lui a expliqué qu’il fallait être prêtre d’abord. Il a vécu toutes les contradictions et se revoit comme un élève appliqué, premier de sa classe mais, en même temps, étourdi et agité. Alors qu’il fait des études en génie civil à l’Université américaine de Beyrouth (AUB), il est volontaire dans l’armée et prend part à la guerre de libération en 1989. «Un jour où je suis venu assister aux cours, tout le monde m’a applaudi en classe, car je ne venais pratiquement jamais. Je réussissais à la limite. J’ai passé toute ma vie ainsi», se souvient Gebran Bassil. Très jeune, il sait déjà ce qu’il ne veut pas. «J’aurais pu devenir avocat. J’étais bon en littérature et j’aime argumenter et plaider. La médecine ne me tentait pas, car je ne voulais pas passer dix ans de ma vie à étudier». Il débute par le génie électrique pour virer ensuite vers le génie civil. «J’ai un esprit cartésien. Plus je grandissais et plus les choses devenaient claires pour moi», confie le ministre. Extrémiste de nature, il estime toutefois être capable de modération.
En 1989, comme une majorité de Libanais, il est saisi par la passion suscitée par le général Michel Aoun et se porte volontaire dans l’armée. Il ne connaît pas le général personnellement, mais il a pour lui une grande admiration. «Je lui ai adressé, une fois, une lettre et je suis allé à l’école Champville pour la remettre en main propre à ses filles», raconte Gebran Bassil. Il possède une photo du général Aoun que celui-ci lui a dédicacée après le fameux 13 octobre alors qu’il était à l’ambassade de France. «J’ai accroché cette photo sur le mur de ma chambre et je me suis juré que je ne la retirerai que le jour où il reviendra. Cette photo a jauni et s’est effritée avec le temps mais je la garde toujours».
Infatigable travailleur
Le départ en France du général n’affaiblit pas l’enthousiasme du jeune homme pour la cause. En 1993, il le rencontre une première fois en France. A Batroun, sa ville natale, il colle des affiches et des photos sur les murs et lance des tracts. «Ma mère a saisi, une fois, des Lire le reste de cette entrée »
Le général Michel Aoun était l’invité de Jean Aziz dans l’émission « Bila Hassana » ce mardi 2 avril. Le député du Kesrouan, chef du bloc parlementaire du Changement et de la Réforme, s’est exprimé au sujet des projets réalisés par ses ministres les deux dernières années.
Le plan pour l’électricité 24h/24 est définitivement en marche après l’arrivée des bateaux générateurs et de facto la réhabilitation en cours des centrales de Zouk et Jieh.
Par ailleurs, il a listé les avancées obtenues au niveau des télécoms, rappelant la situation qui prévalait avant la prise en charge par le CPL de ce ministère… notamment le marché noir des cartes téléphoniques à 100$ alors que dès 2009 Gebran Bassil avait rétabli le marché officiel et fixé à 25$ leur prix. Aujourd’hui, l’internet est 18 fois plus rapide et les abonnements 80% moins chers… sans oublier l’introduction de la 3G en un temps record. Alors que la qualité du service s’est considérablement améliorée, la facture moyenne d’un ménage libanais consacré aux frais de télécoms a été divisé par 2.
Quant à la crise politique que traverse le pays, il a déploré la démission irresponsable de Najib Mikati ainsi que les impositions de Walid Joumblatt notamment à l’égard des chrétiens, rappelant que la communauté druze est pleine de gens honorables, hormis lui. Le général n’a pas exclu la formation d’un gouvernement composé du 8 Mars, du bloc du Changement et de la Réforme, et d’une partie des chrétiens du 14 Mars.
Le chef du Courant patriotique libre (CPL), le Général Michel Aoun, a affirmé vendredi soir que la loi du Rassemblement orthodoxe va mener à l’unité du Liban. « Les chrétiens sont ‘colonisés’ depuis 1989 et aujourd’hui, ils réclament leur indépendance », a dit M. Aoun dans une entrevue avec la chaîne al-Manar.
« Je suis laïc de la tête aux pieds, a-t-il assuré. Les objectifs que je veux atteindre à travers cette loi ne peuvent pas être considérés comme étant discriminatoires d’un point de vue confessionnel ». « J’insiste pour que les chrétiens soient représentés avec 64 députés au Parlement, je ne vais pas me contenter de moins que cela », a-t-il encore ajouté.
Commentant les critiques formulées par le Courant du Futur qui ont qualifié la loi comme étant un « cadeau offert à l’ennemi israélien », M. Aoun a dénoncé un « chantage politique ». « Ces remarques sont absurdes et désolantes », a-t-il dit.
« Ceux qui refusent la loi orthodoxe sont corrompus parce qu’ils sont en train d’ignorer les droits d’une catégorie de Libanais », a encore ajouté M. Aoun.
Le Général a cependant proposé une alternative à la loi orthodoxe, celle proposée au tout début par son bloc, à savoir le Liban une seule circonscription et le vote sur la base de la proportionnelle. Pour le Général, c’est la preuve que son action n’est pas motivée par des raisons confessionnelles mais pour rétablir un équilibre véritable tel que prévu par la constitution libanaise. Par ailleurs, cette proposition alternative est la meilleure pour faire abstraction totale de tout communautarisme et tout confessionnalisme. « Nous sommes prêts à nous mettre d’accord avec tous les autres et nous souhaitons cet accord, mais il ne sera pas au dépend des droits ».
Le Général de rajouter « depuis 1989, l’accord de Taef a donné aux chrétiens 64 députés. Depuis cette date, jamais les chrétiens n’ont pu élire la totalité de leurs députés et il est temps qu’ils puissent le faire».
Le Général a confirmé que cette action n’est pas une manœuvre. Il avait d’ailleurs prévenu tous les acteurs depuis le 12 aout dernier lors d’une intervention à Beyrouth en précisant que s’ils refusaient Lire le reste de cette entrée »
Ce mardi soir, le général Michel Aoun était l’invité de Jean Aziz dans l’émission « Bila Hasana ».
D’emblée la loi orthodoxe est abordée et le général met les points sur les i quant à l’intérêt d’une telle loi : rendre les droits aux citoyens en leur permettant de voter pour leur députés… tout simplement, cela concerne près de 450.000 votants chrétiens. Une longue analyse permet d’y voir plus clair dans les premiers instants de l’interview jusqu’au moment de sa proposition : « Si vous voulez un état laïc, qu’on élise les députés sur base de la loi orthodoxe, en mettant à pieds d’égalité chaque communauté, et qu’on transforme ensuite le pays ».
Le dossier des réformes fut également abordé dont celle du refinancement des municipalités libanaises, en rappelant d’autres réformes réalisées dans cet esprit.
La crise syrienne est analysée sous l’angle de l’inaction du gouvernement vis-à-vis des postes d’entrainement de l’ASL au Liban et que le général Aoun critique, surtout les ministres de l’Intérieur et de la Défense. « On ne peut changer de gouvernement toutes les heures », déclare-t-il dépité. « Les frontières turque et jordanienne sont fermées, seul le Liban doit supporter le poids des réfugiés syriens? ». Enfin, le général Aoun prévoit un règlement politique de la guerre syrienne.
L’émission se termine enfin par quelques informations électorales que le général Aoun commente.
Elle passe inaperçue, mais il s’agit de l’une des plus grandes réformes que ce gouvernement ait réalisé car cette loi fixe les bases d’une décentralisation saine de l’état.
Le chef du bloc du Changement et de la Réforme, le Général Michel Aoun, a tenu jeudi une conférence de presse conjointe avec le ministre des Télécommunications Nicolas Sehnaoui et le président de la commission des Finances, le député Ibrahim Kanaan, portant sur la distribution des revenus du secteur de la téléphonie mobile aux municipalités.
Cette réforme permet ainsi de mettre fin à l’injustice qui frappait les municipalités libanaises depuis la fin de la guerre civile. En effet, sans raison depuis 1994, celles-ci ne percevaient pas les revenus de la téléphonie mobile issu d’une taxe que le gouvernement libanais se devait de redistribuer aux municipalités (pour mieux comprendre, veuillez consulter cette page).
Pour rappel, il a fallu l’intervention des ministres du CPL dès 2009 pour venir à bout d’un véritable bras-de-fer politique :
– Bassil qui a dénoncé et mis en place les premiers moyens d’actions
– Nahas qui a mis fin au transfert vers le ministère des Finances et ouvert un compte pour emmagasiner les arriérées dues aux municipalités
– Sehnaoui qui a continué sur cette voie en veillant à aboutir sur un accord politique, en coopération avec le président de la commission parlementaire des Finances, le député Ibrahim Kanaan.
Le Général Aoun a rappelé que son bloc avait soumis, le 15 octobre 2012, au Parlement, une loi « bis référé » sur le financement des municipalités (Cliquez ici pour lire le projet de loi complet), mais que cette loi n’a pas été discutée en raison du boycott, par les députés de l’opposition, des séances parlementaires.
« C’est le gouvernement qui a finalement approuvé le versement de ces sommes aux municipalités », a-t-il fait savoir.
En effet, cela fait près de 20 ans que les municipalités ne recevaient plus ce financement qui leur revenait de droit. La faute aux Lire le reste de cette entrée »
Le devoir de tout employé de l’administration publique, Ministre compris, est de veiller au bon fonctionnement du service public. Ceci est particulièrement crucial quand ce service constitue un des liens névralgiques principaux de l’économie comme c’est le cas des télécommunications. Ajoutons à cela l’impératif de la réforme et de la réhabilitation de l’appareil de l’État dans toutes ses formes et nous aurons une idée approximative de l’ampleur de la tâche.
Mais pour commencer, j’aimerais rappeler que le mal principal dont souffre le Liban est son taux d’émigration alarmant. Plus d’un million de personnes ont quitté le pays entre 1993 et 2003, selon l’une des statistiques de la Sureté Générale. Ces chiffres doivent être ajoutés au chômage officiel et au chômage déguisé qui touchent une grande partie de la population résidente et qui, cumulés, atteignent 45%.
C’est le modèle économique en place depuis les années 90 qui décourage les investissements productifs et favorise les placements rentiers qui ne génèrent que peu ou pas d’emplois.
Le grand intérêt du secteur des télécoms, c’est qu’il offre au pays la formidable opportunité d’inverser ce modèle en peu de temps. En effet, à l’inverse de l’industrie lourde et de l’agriculture, les conditions nécessaires à faire du Liban un pôle numérique régional sont faciles à réunir et n’ont pas besoin d’une restructuration majeure de l’économie Libanaise. Les ressources humaines qualifiées existent déjà en abondance. Le réseau local de transport des données et la connectivité internationale viennent de faire un bond en avant de 10 ans et devraient atteindre Lire le reste de cette entrée »