MPLBelgique.org

Un nouveau chapitre s’est ajouté au bras de fer qui oppose le ministre de l’Energie et de l’Eau Gebran Bassil au chef du parlement Nabih Berry.
Ce mardi 3 juillet, les élus du bloc du Changement et de la Réforme (Courant Patriotique Libre, Marada, Tachnag, Parti démocratique et indépendants), des Forces Libanaises et des Kataeb se sont retirés de la séance parlementaire prévue pour le vote d’un texte de loi destiné à octroyer le statut d’employé de l’Electricité du Liban (EDL) aux journaliers (consultants et sous-traitants) qui gravitent autour de l’institution étatique.
Ces journaliers sont essentiellement des travailleurs politiquement parachutés et qui n’ont parfois pas les compétences requises pour servir l’EDL. Ils pèsent lourd dans les dépenses de l’état et c’est dans un contexte de professionnalisation de l’institution que le ministre Bassil a souhaité régulariser leur situation en les soumettant à un concours. L’objectif était en gros dans un premier temps de permettre aux 700 meilleurs d’intégrer l’institution étatique.
En conseil des ministres, Bloc du changement et de la réforme 0-1 groupe de la corruption
Jusque là, rien d’anormal. Malheureusement, les politiques qui ont parachuté ces travailleurs ont vu une partie de leur base électorale subir de plein fouet cette régularisation de la situation. S’en sont donc suivis des manifestations parfois violentes pour « dénoncer » la mesure, allant même jusqu’à paralyser le fonctionnement de l’EDL et perturber le peu d’électricité fourni à la population.
Pour contrer le texte de loi préparé par le ministre, les séances ministérielles se sont compliquées avec des discussions absurdes, reportant et bloquant la décision du ministre. Cette situation a perduré jusqu’au jour où le conseil des ministres vote un texte sorti par le clan Berry/Mikati. Celui-ci va à l’encontre de l’idée première de renforcer l’institution étatique tout en régularisant les journaliers puisqu’elle accordera le statut d’employé « en gros » à tout journalier passant le test.
En clair, le marchandage politique a fait échouer le texte réformateur de Gebran Bassil puisque Berry/Amal a regroupé autour de lui bien sûr le trio Mikati, Joumblatt, Sleiman… les anti-réformes par excellence, mais le plus surprenant restera la complétion du groupe avec le Hezbollah. Le Bloc du Changement et de la Réforme s’est à nouveau retrouvé seul face à la corruption.
Au parlement, le blocage : Chrétiens 1-1 groupe de la corruption


Mais cela ne suffit pas pour faire passer ce texte de la honte. Alors que les Libanais sont plongés dans le noir, les symboles de la corruption et de la décadence de l’EDL cherchent à perpétuer une situation intenable pour l’institution.
Ce texte de loi doit également obtenir l’aval du parlement libanais pour être appliqué. Le groupe de corruption doit donc s’élargir puisqu’à eux seuls, les membres du gouvernement ne regroupent qu’une trentaine de députés. Mais bien sûr, la corruption est transfrontalière, surtout quand on connait certains groupes de l’opposition (Hariri et son courant du Futur). Ensemble, ils forment une majorité confortable pour faire passer le texte et maintenir l’inefficacité et la corruption au sein de l’EDL.
Mais voilà, la veille au soir, les institutions religieuses chrétiennes se réunissent et dénoncent cette situation par le biais d’un communiqué officiel. Il n’en fallait pas plus pour faire réagir la classe politique. Le lendemain, lors de la Lire le reste de cette entrée »
WordPress:
J’aime chargement…