Ariane Fortin aura rêvé jusqu’à la fin de se rendre aux Jeux olympiques. Mais après avoir été laissée de côté par le Canada, après avoir cherché pendant des mois un autre pays à représenter, la double championne du monde de boxe a finalement décidé de jeter l’éponge.
«C’est dur, mais on est rendus au point où c’est certain que ça ne marchera pas, explique la Montréalaise, qui est sans aucun doute la meilleure boxeuse du Québec. Je suis déçue. On a essayé tout ce qu’on pouvait, mais c’est la vie. Je n’irai pas à Londres.»
L’athlète de 27 ans avait même trouvé un pays prêt à lui offrir la nationalité. Pendant un moment, elle a cru qu’elle pourrait se rendre à Londres sous le drapeau du Liban. Mais l’Association internationale de boxe amateur (AIBA) a Lire le reste de cette entrée »
C’est en rangs dispersés que les Libanais accueillent le patriarche Béchara Raï au Canada, certains cercles maronites ayant décidé de bouder la visite (note du MPLBelgique.org : en fait, une partie des frustrés des Forces Libanaises). La Fondation maronite dans le monde fait tout pour en assurer le succès.
Difficile visite que celle qu’entame le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, aujourd’hui, au Canada, et changement complet de paysage par rapport à celui du Mexique, qu’il vient de quitter. Un peu comme les États-Unis, le Canada n’est pas un pays, mais un continent. Mais contrairement aux États-Unis ou au Mexique, l’émigration libanaise y est récente. Elle est étroitement liée à la guerre de 1975, qui a poussé à l’exode des milliers de familles libanaises ayant d’abord atterri à Chypre, et qui, de guerre lasse, ont fini par gagner le Canada, qui n’a pas boudé cet afflux. Les Libanais en général et les maronites en particulier se sont principalement installés à Montréal et dans Lire le reste de cette entrée »
[Note du MPLBelgique.org : ce film Incendies est l’adaptation du fabuleux chef d’oeuvre de l’auteur et metteur en scène libano-canadien Wajdi Mouawad. Le film est sorti ce mercredi 12 janvier en Belgique. Si vous n’avez pu voir la pièce de théatre, découvrez sans tarder le film qui semble retranscrire fidèlement(au vu de la vidéo de lancement diffusée ci-dessous) les sensations de l’oeuvre de ce talentueux artiste qu’est Wajdi Mouawad.]
L'actrice belge Lubna Azabal est bouleversante en mère courage dans "Incendies", le dernier film du réalisateur canadien Denis Villeneuve.
Depuis son premier long métrage, Un 32 août sur Terre, le nom de Denis Villeneuve est sur les lèvres de tout observateur attentif du cinéma international, et plus précisément du renouveau qui souffle sur le septième Art au Québec, sous l’influence aussi de Xavier Dolan ou de Denis Côté. Le nouveau film de ce réalisateur ambitieux adapte brillamment la pièce de Wajdi Mouawad, un auteur ayant inscrit la douleur de l’exil au coeur de sa thématique, lui qui a dû quitter le Liban alors qu’il n’était qu’un enfant…
Jeanne et Simon Marwan, qui ont grandi au Canada, y reçoivent à la mort de leur mère deux lettres porteuses de révélations majeures: l’une adressée à leur père qu’ils croyaient mort, l’autre destinée à un frère dont ils ignoraient l’existence. Alors que Simon semble vouloir aller de l’avant sans opérer de recherches, sa soeur va partir au Moyen-Orient, en quête d’une vérité qui redessinera le destin tragique et jusque-là caché de leur maman…
Entre mélodrame familial poignant et histoire violente d’un Liban déchiré, Incendies captive autant qu’il émeut. L’actrice bruxelloise Lubna Azabal y est extraordinaire dans le rôle d’une mère courage confrontée au pire.
Air Canada (T.AC.B) rêve d’une liaison Montréal-Beyrouth. Les événements et la politique conspirent cependant pour lui mettre des bâtons dans les roues.
«Beyrouth, c’est le plus gros marché qui n’est pas desservi à Montréal, a lancé le vice-président général et chef des Affaires commerciales d’Air Canada, Ben Smith, au cours d’un entretien téléphonique avec La Presse Affaires. Mais nous n’avons pas les droits pour une telle liaison. Il n’y a pas d’entente aérienne entre le Liban et le Canada.»
Il a noté que le marché local était très solide. Selon le recensement de 2006, près de 61 000 personnes d’origine libanaise vivent au Québec, en grande majorité dans la région montréalaise. Mais Air Canada viserait également la clientèle américaine et latino-américaine. À l’heure actuelle, il n’y a aucune liaison directe entre le Liban et les Amériques. Or, il y a de grandes communautés d’origine libanaise au Michigan, au Texas et en Californie, mais aussi en Amérique du Sud. Il y a notamment beaucoup de liens commerciaux entre le Liban et le Mexique.
«Si nous mettons cela ensemble, c’est un énorme volume, a observé M. Smith. Ça mettrait Montréal sur la carte en fait de point de correspondance.»
Le président de l’Association canadienne libanaise-syrienne du Québec, Nabil Fawaz, ne se fait cependant pas d’illusions. «C’est quelque chose que nous demandons depuis une dizaine d’années, a-t-il soupiré. On s’était apprêté à créer une telle liaison en 2000, mais les Lire le reste de cette entrée »
Ceux qui ont l’habitude du théâtre, avec des acteurs sur scène et en face des spectateurs soigneusement alignés, risquent d’être déroutés. Mais après tout, n’est-ce pas aussi la vocation du théâtre que de provoquer un peu le public, en tout cas de changer ses habitudes ?
Avec Ciels, pièce de Wajdi Mouawad créée au festival d’Avignon 2009, c’est sûr, les spectateurs vont être un peu bousculés. Imaginez ! Vous êtes assis sur un tabouret à faire tourner pendant deux heures et demie, pour suivre l’intrigue d’une histoire qui touche à la prévention et au dépistage du terrorisme dans une approche mondiale.
Le tout joué dans un lieu décalé : la friche industrielle de 1 700 m2, de l’usine Plastic Omnium rare endroit capable d’accueillir le spectacle avec tout son environnement. La scène sera installée dans un volume de draperies, quadrifrontale et sur deux niveaux ; le public est au milieu, tournant sur lui-même au fil de l’histoire. Déroutant donc mais « facile d’accès, à l’opposé de ce que l’on peut penser du théâtre » précise Jean-Paul Korbas, directeur des affaires culturelles. On est plutôt dans la logique d’un film pour le cinéma ou la télé. Le spectateur est pris par le sujet et par le jeu des acteurs dont il partage l’espace.
« Nous devons à Thierry Roisin et à la Comédie de Béthune le fait d’accueillir cette pièce à Bruay », poursuit-il. C’est le fruit de la complémentarité et de la complicité entre les structures culturelles de Béthune et de Bruay. Ce dont il faut se réjouir car ce n’est pas tous les jours que le Pas-de-Calais accueille Lire le reste de cette entrée »
Le Festival d’Avignon a créé samedi soir « Ciels » de Wajdi Mouawad, huis clos multimédia aussi fascinant qu’oppressant, par lequel l’auteur et metteur en scène libano-québécois renouvelle son bouleversant théâtre de la narration et de la filiation.
A l’affiche jusqu’au 29 juillet, cette pièce vient clore un quatuor (« Le Sang des promesses ») dont les trois premiers volets, mis bout à bout, ont fait vivre des nuits épiques (de 20h00 à 7h30) aux spectateurs de la Cour d’honneur du Palais des papes, en début de festival. « Artiste associé » de ce 63e festival, Wajdi Mouawad a mis en scène « Littoral », « Incendies » et « Forêts » dans un rapport traditionnel (frontal) au public, et à partir d’une écriture épique avant tout portée par ses acteurs.
Sur ces points, le jeune quadragénaire innove avec « Ciels ». Déjà, le spectateur se voit « assigner » — le mot évoque une privation de liberté –l’une des quatre portes d’accès à la salle, une boîte blanche aménagée dans un bâtiment sans âme du parc des expositions d’Avignon.
Les spectateurs ne sont que les statues bien alignées d’un jardin constituant un espace à part, au milieu d’un bâtiment-bunker où sont enfermés cinq espions chargés de déjouer, en écoutant des messages émis dans une multitude de langues, un projet d’attentat terroriste.
En narrateur brillant, Mouawad amène le spectateur à élucider un autre mystère, celui de la mort d’un des agents secrets, dont on apprendra qu’il était le père du cerveau de l’organisation terroriste (ni islamiste ni anarchiste, mais poétiquement inspirée par « L’Annonciation » du Tintoret…).
Du théâtre politique ? L’auteur, certes, n’est pas tendre avec la paranoïa sécuritaire des sociétés occidentales, mais son propos est ailleurs: interroger la question de la filiation. La perspective est cependant inversée par rapport à « Littoral », « Incendies » et « Forêts »: dans « Ciels », les fils et filles ne sont plus en quête de leurs géniteurs. Ils se rebellent, tel cet activiste trentenaire auquel on prête la voix enregistrée de Bertrand Cantat et qui coordonne des attaques dans huit pays (France, Grande-Bretagne, Italie, Allemagne, Russie, Japon, Etats-Unis, Canada) dessinant « une géographie du sang versé, de la jeunesse massacrée » au XXe siècle.
Après Avignon, « Ciels » tournera notamment à Limoges, Nantes, Toulouse, Chambéry, Grenoble, Montréal et Québec, avec une longue étape du 11 mars au 10 avril 2010 à l’Odéon-Théâtre de l’Europe (Ateliers Berthier) à Paris.
Une nuit de spectacle du crépuscule à l’aube, entre morts et vivants: l’auteur et metteur en scène libano-québécois Wajdi Mouawad fait résonner dans la Cour d’honneur du Palais des papes d’Avignon une puissante odyssée théâtrale avec sa trilogie « Littoral, Incendies, Forêts ».
L' »artiste associé » du 63e Festival d’Avignon a pour la première fois réuni, dans la nuit de mercredi à jeudi, trois de ses pièces composant une saga familiale riche de personnages en quête de leurs origines et de leurs ancêtres.
La trilogie, à l’affiche jusqu’au 12 juillet, est une performance pour les acteurs et une expérience pour le spectateur, qui ne quitte les lieux qu’à 7h30 du matin, après onze heures et trente minutes de présence.
Le triptyque brasse des thèmes chers à Wajdi Mouawad, né en 1968 au Liban, qu’il a quitté pendant la guerre civile pour rejoindre la France puis le Québec. Son écriture se ressent de cette jeunesse mouvementée, marquée par la mort de sa mère.
La nuit n’est pas encore tombée que débute déjà « Littoral ». Le personnage principal en est Wilfrid, qui peine à organiser les Lire le reste de cette entrée »
Le Festival d’Avignon, grand rendez-vous du spectacle vivant contemporain, ouvrira mardi soir sa 63e édition, qui aura une tonalité résolument méditerranéenne autour de son « artiste associé », le Libano-Québécois Wajdi Mouawad, et fera une belle place à des cinéastes.
Du 7 au 29 juillet, la manifestation (le « In ») proposera une trentaine de spectacles principaux, entre arts de la scène (théâtre, danse, musique) et visuels (installations, vidéo, cinéma…).
En léger différé (8-31 juillet), le « Off », libre rassemblement de productions indépendantes, sera riche d’un millier de spectacles, un nombre comparable à celui de l’an dernier, et sur lequel la crise économique ne semble pas avoir eu d’effet majeur.
Le « In » affiche également un relatif optimisme. « Dans les premiers chiffres, on est dans des réservations à peu près identiques à celles des années précédentes, qui étaient plutôt bonnes puisqu’on était à 94% de fréquentation », explique à l’AFP Hortense Archambault, codirectrice du festival.
« On a le sentiment que les gens sont désireux de venir voir des spectacles, même si, peut-être, ils en prennent un peu moins. Les gens ont besoin de sens, mais c’est aussi le résultat d’une politique culturelle », estime la responsable.
Hortense Archambault et l’autre codirecteur, Vincent Baudriller, ont dialogué avec Wajdi Mouawad, 41 ans, pour préparer cette 63 édition.
En écho au parcours de cet homme qui avait fui le Liban en guerre, « l’expérience de la violence et de la folie humaine sera Lire le reste de cette entrée »
Salim Salhab est candidat indépendant sur la liste du Changement et de la Réforme dans la circonscription du Metn.
Candidat: Salim Emile Salhab
Indépendant
Maronite – Metn Site officiel
Informations personnelles
– Né à Baabdate le 13 novembre 1945
– Marié en décembre 1980 avec Maya Keyrouz, ils ont ensemble deux fils: Emile (1981) et Roger (1987)
– Langues: Arabe, Français et Anglais (parlé et écrit)
Etudes
– École élémentaire, complémentaire et secondaire: Frères Maristes à Jounieh – Liban (devenu Champville plus tard)
– Baccalauréat libanais : Juin 1965
Domaine médical
– Diplôme de médecine : juin 1972, à l’Université St Joseph de Beyrouth – Liban
– Licence du Conseil Médical du Canada (LCMC) : 1975
– Certificat en Urologie de l’Université de Montréal: 1977
– Membre de l’Ecole Royale de Chirurgie (Canada) : septembre 1977
– Licence en Urologie à Québec : 1977
– Consultant urologiste à l’hôpital libanais : de janvier 1978 à décembre 1979
– Chef du département d’urologie à l’hôpital libanais depuis janvier 1980
Domaine académique
– Conférencier à l’Université St Joseph en faculté de médecine de 1982 à 1986
– Chef du déprtement d’Urologie à la faculté des sciences médicales de l’Université Libanaise depuis novembre 1986
– président, animateur, conférencier à plusieurs réunions arabes et internationales en urologie
Chirurgien urologiste, il fit ses études de médecine à l’Université St Joseph de Beyrouth. Il se spécialise en chirurgien urologiste à l’Université de Montréal où il obtient un diplôme d’urologie en 1977. Il est membre de l’Ecole Royale de Chirurgie au Canada (ERCC). Chef du département d’urologie à l’hôpital libanais de Beyrouth depuis 1980, il a enseigné à la faculté de médecine de l’Université St Joseph. Puis, il devint chef du département d’urologie à la faculté de médecine de l’Université Libanaise, poste qu’il a conservé depuis.
Il a milité pendant plusieurs années au sein du Bloc National et fut élu président de l’assemblée de ce parti au moment où son leader était en exil à Paris. Il fut élu pour la première fois officiellement en décembre 1992. Il fut très proche de son ancien chef, le Amid Raymond Eddé. Il dirigea le parti en l’absence de son leader pendant trois années et travailla spécialement au niveau des jeunes universitaires en renforçant la section étudiante au sein du parti. Grand défenseur de l’indépendance du Liban contre l’occupation israélienne et la présence armée syrienne.
En 2001, il est membre fondateur du Rassemblement de Kornet Chehwane. Lorsque son parti décida de quitter ce mouvement, il préféra démissioner du Bloc National et maintenir sa participation à Kornet Chehwane en tant que personnalité indépendante.
Apprécié pour son honnêteté, son contact direct avec la population et sa rigueur intellectuelle, il se présente pour la première fois aux élections législatives de 2005 au sein de la liste d’alliance entre le Courant Patriotique Libre et Michel Murr. Il est élu député maronite du Metn.
Membre du bloc parlementaire du Changement et de la Réforme dirigé par le général Michel Aoun et opposé au gouvernement de Fouad Siniora, il s’occupe des dossiers liés à la santé et à la sécurité sociale. Il est membre de la commission parlementaire des affaires extérieures.
L’une des meilleures infirmières du Québec vient du Liban. Gladys El- Helou a battu la majorité des quelque 2000 autres candidats lors de l’examen de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec, l’automne dernier.
«Je ne m’attendais pas du tout à ça», dit l’infirmière de 46 ans qui est arrivée au Québec en 2007. Si elle accepte de parler de son parcours hors de l’ordinaire, c’est pour lancer un message d’espoir aux infirmières immigrantes.
«Au début c’était difficile et stressant. Je me suis dit : ‘Soit je laisse tomber ma profession, soit je me bats pour elle’», raconte celle qui travaille maintenant auprès des femmes atteintes de cancer du sein, à l’Hôpital général juif (HGJ). L’infirmière a quitté son pays d’origine avec son mari pour offrir un avenir différent à ses trois enfants, âgés de 12, 19 et 21 ans. Ils ont choisi le Québec à cause de la langue et du fait qu’il y avait de bonnes opportunités d’étude pour les enfants.
Pénible retour aux études
Inscrite pour un stage de six mois au Cégep du Vieux-Montréal, avant de passer l’examen de l’Ordre, Gladys El-Helou, a dû Lire le reste de cette entrée »