Liban : les dégâts invisibles des guerres

RTBF

Par W. Fayoumi

Onze ans après la fin de la guerre de 2006, qui a vu une partie du pays dévastée par les bombardements israéliens, le Liban n’en finit pas de se reconstruire. Malgré la situation politique instable et la crise économique, les traces de son histoire difficile s’effacent avec les années. Mais les cicatrices de la société libanaise restent bien présentes, dans des endroits moins visibles.

La voiture nous mène vers le quartier de Bourj-al-Barajneh, dans la banlieue sud de Beyrouth. Ici se concentre une grande partie de la population pauvre de la capitale. En majorité chiites, les habitants vivent dans un entrelacs chaotique de constructions en partie détruites. Des fils électriques forment une toile improbable, pendant sur les murs, traversant le ciel au-dessus des rues animées.

C’est là que nous allons, à l’hôpital dirigé par la Société du Croissant rouge palestinien (PRCS) et par l’UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations-unies pour les réfugiés). MSF y tient, depuis 2008, des consultations en santé mentale. « Après la guerre de 2006, le constat était effrayant. Le fossé entre les besoins et ce qui existait sur le terrain était énorme« , explique Fabio Forgione, responsable du projet de santé mentale communautaire, initié en 2008.

Selon une enquête de l’OMS (Organisation mondiale de la santé), menée avant le conflit, 49% de la population du Liban avait un lien direct avec les dégâts humains et matériels liés aux divers combats armés, et 17% était atteinte de troubles mentaux.

A Bourj-el-Barajneh, les traumatismes mentaux sont encore plus endémiques. 25% des réfugiés palestiniens dans le camp souffriraient de séquelles psychologiques ou psychiatriques nécessitant un suivi. Il y a surtout l’histoire du camp, suite violences armées incessantes : siège par l’armée israélienne et les milices phalangistes en 1982, blocus des milices pro-syriennes en 1984, bombardements en 1994 et en 2006…

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« Sois belle et Vote »: respectueux, valorisant, et responsabilisant

Dr. Marie KHOURY – RPL Provence

Avis de Dr. Marie KHOURY, Docteur en psychologie (spécialité Méthodologie, Technique de Marketing, et Pub et Vente)

« Je trouve ce billboard Sois belle et Vote, très respectueux, valorisant et responsabilisant pour beaucoup de raisons, j’en cite quelques unes:

1- On remplace l’ancien dicton humiliant, « Sois belle et tais-toi », par un slogan qui la RESPONSABILISE, qui l’invite à agir, à participer à un devoir national.

2- On utilise la photo de la femme, pour une première fois au Liban, pour une cause noble qui est la démocratie, et non pour faire du commerce instrumentalisant.

3- On montre sa tête, en gros plan, avec tout ce que cela symbolise (la raison, l’intelligence, la programmation) alors qu’on a l’habitude d’exhiber son corps avec érotisation.

4- On l’invite à choisir librement, on lui demande de voter, sans dire à qui: c’est respectueux.

5- On favorise sa prise de conscience de l’essentiel National,Voter devrait être une priorité, en plus de ses soins.

6- On reconnait son importance, l’importance de sa participation, on l’invite à s’impliquer, au lieu de la marginaliser comme