Sur leur place, la Place des Martyrs, au centre de Beyrouth, qui n’a jamais aussi bien porté son nom, les familles des Martyrs de l’Armée libanaises, et les patriotes ont crié d’une seule voix « non et non à un règlement de dupes qui se ferait sur l’honneur de nos Martyrs !».
Ainsi, les proches des Martyrs de la troupe, tombés en héros dans divers affrontements contre les extrémistes au cours des deux dernières années, ont rejeté aujourd’hui un éventuel règlement qui disculperait le terroriste fugitif Fadel Shaker, exigeant la peine de mort contre «tous ceux qui ont agressé l’Armée et incitent encore à l’affrontement contre elle».
En juin 2013, les affrontements de Abra, à l’est de Saïda, entre les partisans du cheikh salafiste Ahmad el-Assir et l’Armée libanaise, ont fait plusieurs morts parmi les soldats et les officiers. En février dernier, le commissaire du gouvernement près le Tribunal militaire, Sakr Sakr, avait engagé des poursuites contre Fadel Shaker, accusé d’incitation aux dissensions intercommunautaires et d’atteinte à la réputation de l’Armée.
« Le sang des héros n’est pas à vendre »
Il y a une semaine la chaine LBCI, financée par le saoudien Walid Bin Talal, également propriétaire de la maison de disques Rotona, avait érigé Fadel Shaker au rang de héros, lui consacrant une émission spéciale, durant laquelle le terroriste a été interviewé.
Criant leur colère légitime, les proches des Martyrs ont affirmé qu’ils rejetaient «tout procès contre Lire le reste de cette entrée »
La journée promettait d’être chaude, ainsi l’avaient décidé les politiciens (peu responsables) du 14 Mars. Leur objectif; faire tomber le gouvernement par n’importe quel moyen! A la place, ils ont dévoilé au monde entier leur vrai visage. Le fil de cette journée… honteuse .
Ce dimanche avait lieu l’enterrement du chef des services de renseignement, Wissam el Hassan, tué dans un attentat à la voiture piégée vendredi dernier. La cérémonie débuta au QG des FSI selon la tradition militaire où le premier ministre offrit ses condoléances aux familles des victimes. Elle s’est poursuivie à la mosquée Al Amine de Beyrouth, avant de déposer les cercueils ornés des drapeaux de la révolution syrienne dans le cimetière dédié à Rafik Hariri. Cette cérémonie fut suivie par un rassemblement sous haute tension. En effet, depuis 3 jours, les politiciens du clan Hariri ne cessent d’attiser la haine entre communautés afin de tirer partie de ce tragique évènement.
Comme prévu, la foule peu nombreuse mais non moins déterminée est venue écouter les bonnes paroles de Fouad Siniora. L’ancien premier ministre a effectivement prononcé un discours d’une rare violence, appelant à la chute du gouvernement libanais à qui il reproche de ne pas soutenir l’opposition syrienne, parmi eux les extrémistes de l’Armée Syrienne Libre.
« Bachar est l’ennemi de Dieu », scandèrent les protestants, en référence au président syrien Bachar el Assad. Ils portaient les drapeaux noirs islamistes et de l’opposition syrienne, ainsi que les drapeaux du courant du Futur, et de l’opposition alignée à ses positions telles les Forces Libanaises et les Phalanges. Les manifestants étaient donc appelés à montrer leur couleur politique ce jour-là… histoire de démontrer une fois de plus que Wissam el Hassan n’était pas un agent de l’état mais bien un agent du courant du Futur au service d’abord de Hariri, avant l’état.
Gonflés à blocs, les protestants anti-gouvernementaux quittèrent la place des Martyrs, non sans avoir oublié de planter le drapeau de l’Armée Syrienne Libre au sommet de sa statue emblématique. Un acte que beaucoup de Libanais estiment déplacés, si ce n’est irrespectueux, envers les martyrs de la nation. Ils se dirigèrent vers le Grand Sérail quelques centaines de mètres plus loin où ils prirent d’assaut les barricades et lancèrent des bâtons et des pierres sur les policiers et les soldats de l’armée qui montaient la garde. Ce fut le chaos pendant plus d’une heure… Lire le reste de cette entrée »
Dimanche, sur la place des Martyrs, près de 2500 personnes, venues manifester contre le régime syrien, ont répondu à l’appel du cheikh Ahmad el-Assir. Comment, à 44 ans, cet imam d’une petite mosquée, de la banlieue de Saïda, est-il devenu la figure libanaise de l’islamisme triomphant des révolutions arabes? Enquête et reportage.
Le dispositif de sécurité est impressionnant. Sur les artères, qui mènent au centre-ville, sont postés des patrouilles de police et des chars de l’Armée. La circulation est détournée. La place des Martyrs, elle, est coupée par d’imposants barbelés de deux mètres de hauteur. Côté ville, la manifestation organisée par le parti Baas, côté mer, le rassemblement d’el-Assir. Entre les deux, une zone-tampon où circulent commandants, lieutenants et autres gradés. Les sections commandos avec leurs casques et leurs boucliers anti-émeutes sont immobiles, concentrés. Dispositif impressionnant mais totalement disproportionné. Les deux cortèges ont réuni moins de 4000 personnes au total. Côté Baas, les banderoles poussiéreuses et le drapeau syrien déployé sur la longueur de la rue Debbas sentaient l’improvisation. En appelant à une contre-manifestation, le secrétaire général du parti, Fayez Chokr, avait pour simple intention de montrer que leur voix existe, pour le symbole. C’est de l’autre côté qu’on avait tout à prouver.
Surfer sur la vague
Entre l’immeuble du journal An Nahar et la tombe de Rafic Hariri, devant laquelle l’estrade a été montée, ils sont plus nombreux et plus disciplinés. De vieux enturbannés sont installés près de la scène. Le public du cheikh Assir est majoritairement composé d’hommes de 20 à 30 ans à la barbe généreuse. Derrière eux, dans une aire réservée, des femmes, plutôt jeunes elles aussi, qui portent le niqab. Jeunes et échevelés comme les disciples du nouveau gourou. La couleur dominante, c’est le noir. Noir comme leurs vêtements, noir comme le drapeau du mouvement salafiste. Plus d’un millier de personnes viennent de Lire le reste de cette entrée »
L’immeuble Wikalat, qui procède de la maison aux trois baies, à la rue Mar Mikhaël.
Peu de Beyrouthins peuvent situer sur une carte l’emplacement des tours de défense et de surveillance de leur ancienne ville. Encore moins nombreux sont ceux qui connaissent sa toponymie, perdue aujourd’hui. Après cinq ans d’enquêtes sur le terrain et de recherches dans les archives des services du cadastre ottoman, français et libanais, l’architecte Antoine Fischfisch dresse le portrait aux cent visages du vieux Beyrouth, offrant un éclairage inédit sur ses métamorphoses depuis le XIXe siècle jusqu’à nos jours.
Publié par l’Académie libanaise des beaux-arts (ALBA), l’ouvrage de l’architecte-restaurateur Antoine Fischfisch, intitulé Formes urbaines et architecturales de Beyrouth, depuis le XIXe siècle à nos jours, apporte « des éléments radicalement nouveaux pour saisir l’évolution de la ville grâce à ses composantes foncières et architecturales ». D’emblée, la préface signée par le professeur Michael Davie, de l’université François – Rabelais de Tours, met l’accent sur l’importance de celle qui constitue « une référence incontournable pour les futurs chercheurs qui se pencheront sur les moments charnières de la ville ». Il souligne d’autre part que le fait de focaliser l’attention sur la période ottomane relève d’une bonne pratique scientifique, car étant donné que les lois, les réglementations urbaines, l’institution municipale, les grands aménagements et les bâtiments emblématiques de la ville datent pour l’ensemble de cette période.
Pour analyser les diverses mutations de la ville, Antoine Fischfisch a puisé dans les archives foncières. Le premier cahier trouvé remonte à 1876. Les plus anciens, ceux de 1859 – date de l’instauration du bureau ottoman « Defter Khaqany », qui s’occupait de l’inscription des diverses opérations immobilières – jusqu’à 1875 n’ont pas été repérés. Ce sont donc les registres de la période 1876-1918 qui ont été épluchés ainsi que 21 cahiers du cadastre de la période du mandat français et 27 autres issus du recensement des biens-fonds datant de 1931. Les informations réunies ont été photocopiées, photographiées ou scannées et inventoriées selon chaque thème dans un Lire le reste de cette entrée »
L’ancien député Adnan Arakji a annoncé lundi que les manifestations de la coalition du 14 Mars ont échoué, et que les leaders restants de la coalition sont tombés dans la poursuite de leurs plans diaboliques.
¨Les propos entendus Lundi étaient très provocateurs¨ a-t-il dit, avant de saluer les armes de la résistance.
Arakhji a dit que le Hezbollah n’avait jamais utilisé ses armes contre les libanais, et qu’elles visaient uniquement Israël.
Des centaines de milliers de personnes soutenant la coalition du 14 Mars ont rejoint la place des Martyrs ce Dimanche pour célébrer le sixième anniversaire de la Révolution des Cèdres en 2005, et ont exprimé leur refus des armes non-étatiques et ont réitérer leur support à la justice et au Tribunal Spécial pour le Liban (TSL). [Note du MPLBelgique.org: ce dernier paragprahe est une prise de position tendancieuse du journaliste]
Pour Mikati les propos du 14 mars incitent au conflit
iloubnan.info
Le premier ministre désigné Najib Mikati a annoncé que certains propos tenus lors des démonstrations du 14 mars incitent aux conflits.
¨L’ancien premier ministre Rafic Hariri n’aurait pas accepté certaines des remarques prononcés a coté de sa tombe¨, a dit Mikati à ses visiteurs, a rapporté l’agence nationale d’information (NNA).
¨Que Dieu bénisse Hariri, aujourd’hui nous sommes bel et bien surs qu’il était plus que jamais un martyr pour un Liban uni¨a-t-il ajouté.
Mikati avait annoncé plus tôt lors d’un entretien avec le Time magazine, publié lundi, que l’alliance dirigée par le Hezbollah n’avait pas établi de conditions préalables pour sa nomination.
¨Lorsque j’ai vu que le pays avait atteint l’impasse, j’ai dit qu’il était temps de se relever¨ a-t-il dit. ¨La vraie motivation est de secourir la nation¨
¨Si je veux changer quoi que ce soit en rapport avec le tribunal, cela doit être fait en accord et avec le consensus de tous les libanais¨a-t-il ajouté.
Le premier ministre désigné Najib Mikati a été nommé prem
ier ministre après que le Hezbollah et ses alliés aient renversés le cabinet de Saad Hariri le 12 Janvier.
Mikati a essayé de coopérer avec tous les partis politiques dans la formation d’un nouveau cabinet mais cela sans compter le refus de la coalition du 14 Mars de prendre part au cabinet soutenu par le Hezbollah qui rend ainsi légitime le coup d’état du camp du 8 Mars. [Note du MPLBelgique.org: ce dernier paragprahe est une prise de position tendancieuse du journaliste]
L’Arabie saoudite a critiqué la campagne anti-Hezbollah menée par Hariri, Questions du Golfe
Le centre des questions du Golfe a mentionné lundi que le Roi d’Arabie Saoudite Abdallah Ben Abdel Aziz aurait fait des reproches au premier ministre sortant Saad Hariri pendant leur réunion secrète à Riyad le 6 mars.
Le Roi Saoudien a exprimé son mécontentement par rapport à la campagne de Hariri contre les armes du Hezbollah et a exprimé son inquiétude quant à la réaction du Hezbollah par rapport à la campagne, quant à ses répercussions sur le premier ministre désigné Najib Mikati et quant aux relations syro-saoudiennes.
Le centre a cité un rapport publié par le journal « golfe » en affirmant que le Roi d’Arabie saoudite aurait critiqué la campagne injustifiée menée contre le hezbollah et aurait également ajouté que le royaume d’Arabie saoudite ne serait pas en mesure de supporter de possibles répercussions.
Les sources ont nié que le riche royaume d’Arabie supportait la campagne et d’après Jeffrey Feltman, l’assistant du secrétaire des affaires du Proche Orient, le pays, en ce qui le concerne, joue un mauvais rôle dans cette affaire.
Les sources ont également ajouté que la position du Conseil de Coopération du Golfe, comme ils l’avaient déjà énoncé la semaine dernière, et ce en rapport au premier ministre désigné Mikati, affirment que le royaume d’Arabie saoudite ne serait pas derrière la campagne menée par Hariri et que les pays du golfe étaient engagés pour la souveraineté du Liban.
De plus, les sources ont rapporté que la campagne contre les sociétés de Hariri, comme celle contre ¨Saudi Oger¨ était un message au premier ministre sortant pour qu’il garde la situation sous contrôle sans mettre en danger les intérêts Saoudiens.
Révolution du cèdre: Après la fête, les mensonges et le ridicule
Deux choses continuent de faire parler d’elles au Liban après la septième cérémonie de la révolution du cèdre : le chiffre de la participation et le geste de déshabillement du chef du courant du Futur Saad Hariri.
La bataille des chiffres
Concernant le premier, indispensable pour évaluer le taux de sympathie et vérifier les allégations des subsistants du camp du 14 mars qui prétendent parler au nom de la totalité du peuple libanais, ou pour les plus objectifs de sa moitié, force est de constater que les médias du Futur ont sans tarder ont avancé le chiffre des 800 milles participants.
Alors que ses chroniqueurs propulsaient des analyses dans lesquelles ils affichent leur stupéfaction face au déferlement de cette journée.
Pourtant, les agences internationales parlaient en ce jour de quelques dizaines de milliers, et les sources militaires d Lire le reste de cette entrée »
C’était la foule des grands jours hier place des Martyrs, où des centaines d’Arméniens et de sympathisants ont manifesté contre la visite au Liban du Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, exigeant de lui la reconnaissance par son pays du génocide commis contre les Arméniens il y a plus d’un siècle.
Les protestataires brandissaient force banderoles, sur lesquelles on pouvait notamment lire : « La définition de la paix pour la Turquie : génocide, massacre, déportation, annihilation »…
« Qu’il nous demande pardon d’abord ; ensuite, il viendra au Liban », déplore une Lire le reste de cette entrée »
Qui, à Beyrouth, ne connaît pas le City center? Peut-être que le nom n’évoque rien, mais l’image de ce Dôme, cet œuf emblématique, ce coquillage, est encrée dans les mémoires de toutes les générations. Il fait partie intégrante de la Place des Martyrs. Celui qui n’a jamais laissé indifférent reste, malgré tout, mystérieux pour la plupart des Beyrouthins.
Le 13 mai dernier, à la clôture de la double exposition Missing d’Umam et In a sea of oblivion de Feel Collective, le public est assis dans l’ancien cinéma du Dôme. «C’est un lieu de rencontre essentiel, je dis ça pour que ceux qui veulent détruire l’espace l’entendent bien», déclare Lokman Slim, fondateur et directeur d’Umam. Dans le Dôme, la pénombre règne. Les gens sont venus s’assoir dans l’obscurité sans savoir sur quoi, ni à côté de qui. Peut-être aux côtés de Nadine Labaki, cinéaste, ou de Lamia Jreige, fondatrice du Beirut Art Center. A y regarder de plus près, il ne reste plus que des gradins, qui devaient accueillir environ 900 places. A droite de la scène, où se déroulent une performance de danse puis un concert, la projection de l’exposition « Dans un océan d’oubli » est inébranlable. Elle continue de montrer le Dôme installé dans la mer. La représentation est finie.
Alfred Tarazi, l’un des responsables de Feel Collective s’interroge: «Pourquoi n’y a-t-il toujours pas de mémorial dédié aux victimes de la Guerre civile. Le Dôme du City center pourrait devenir un mémorial permanent, il faudrait le déplacer vers un autre endroit de la capitale». Le City center est construit en 1965 selon la demande des messieurs Samadi et Saleh. Il est inauguré trois ans plus tard. Sur les plans initiaux de l’architecte Joseph Philippe Karam, il existait trois blocs. Le premier comprenait cinq étages en sous-sol, destinés à servir de garage pour un millier de voitures et de gare routière qui aurait assuré les lignes de taxi-services pour la capitale et toutes les régions du pays. Le deuxième était constitué de trois étages comprenant 144 magasins, un supermarché d’une superficie de 1000 m², un cinéma et un bar-restaurant. Le troisième bloc aurait dû Lire le reste de cette entrée »
Depuis ma dernière visite au Liban, tout un réseau routier s’est construit, reliant l’aéroport de Beyrouth au centre de la capitale. “Oh mon Dieu ! s’exclame mon amie Anna. Mais qu’est-ce que c’est ? – Un feu, tout simplement”, lui dis-je, comme s’il s’agissait d’une évidence. “Tu ne vas pas t’arrêter, quand même ?” s’inquiète Anna. – Ne sois donc pas ridicule, insiste-t elle. Tout le monde s’en moque !”
Les feux – tout particulièrement ceux qui ont été récemment installés – connaissent un succès mitigé : certains conducteurs s’arrêtent, d’autres non. Il s’agit là d’une solution toute libanaise. Ce cocktail qui allie l’aventure et le risque d’une mort brutale : nous sommes bien à Beyrouth.
Nous longeons la Corniche sur le front de mer, pour flâner ensuite dans le centre reconstruit. Sur la place des Martyrs, le Ground Zero de Beyrouth, nous allons de surprise en surprise, à la vue d’un Lire le reste de cette entrée »
Un nouveau musée d’art contemporain, le Beyrouth Art Center, vient de voir le jour dans la capitale libanaise, qui renoue avec le tourisme. Loin des clichés voici en quelques incontournables les musts de cette destination en plein devenir.
Jeudi
16h. L’avion de la Middle East Airlines qui opère la liaison Paris Beyrouth en quatre heures avec Air France descend doucement à la verticale de la célèbre corniche de la capitale libanaise. Hérissée de buildings plantés en bord de mer Beyrouth semble au garde à vous !
17h. De gagner la capitale prend une dizaine de minutes au taxi. L’autoroute traverse Beyrouth sud (20€) et le chauffeur signale d’un regard le camp de Sabra et Chatila. Puis c’est l’entrée dans ce centre ville grouillant, agité où les églises jouxtent les mosquées. A quoi ressemble la rue libanaise du centre ville ? Une Porsche décapotable que conduit un ado tendance, une limousine aux Lire le reste de cette entrée »
Les chapiteaux de Saïfi Market à Beyrouth ont été envahies samedi par une armée en tablier et toque blanche. Dirigés par le célèbre chef Ramzi, et armés de bassines, de spatules et de plusieurs tonnes de purée de pois-chiches, 250 apprentis cuistots du lycée hôtelier de Kafa’at sont venus s’engager dans la bataille pour le record du plus grand houmous du monde, jusqu’alors détenu par Israël.
Fouad, 17 ans, touille, chante, assaisonne et monte finalement sur son plan de travail pour danser la dabke avec ses amis. La foule, galvanisée par les commentaires du présentateur star Michel Azzi, ne quitte pas des yeux le compteur. « 400 kilos ! Ca y est on les a battus ! » hurle une organisatrice. L’objectif ? Pulvériser le record israélien. Les Libanais avaient, en effet, eu beaucoup de mal à digérer l’assiette de 362 kilos de houmous préparée à Tel-Aviv en 2006. Et la contre-attaque est un succès : à cinq heures du soir, une véritable piscine de 2056 kilos de houmous, plus ou moins appétissante, trône majestueusement sous le chapiteau de la place des Martyrs. Beatriz Fernandez, une juge espagnole dépêchée par le Guinness Book est venue authentifier le record en toute neutralité : « Le vrai geste politique aurait été de refuser de venir », s’explique-t-elle.
Et pour battre le record du Guinness, des quantités pantagruéliques d’ingrédients ont été utilises : 1350 kg de purée de pois-chiches, 400 kg de Tahina, 400 litres de jus de citron, 26 kg de sel, 13 kg d’ail écrasé, 160 litres d’huile d’olive, le tout offert gracieusement par les sponsors de l’événement, comme Cortas ou Al Rabih. Dimanche, la piscine de houmous a fait place à une piscine de taboulé. Les visiteurs ont pu déguster les deux productions, qui se sont avérées succulentes, sans toutefois réussir à en venir a bout. « C’est un honneur que d’avoir concrétisé cet enjeu national de taille. Tout le monde était heureux, poussé par un patriotisme et une fierté nationale immenses! » s’emporte le Chef Ramzi. Lire le reste de cette entrée »