Enthousiasme prudent sur le potentiel gazier de la côte libanaise

Le Commerce du Levant

Cela fait quelques années que la présence de gaz et de pétrole dans la Méditerranée est médiatisée. Les récentes découvertes dans le bassin levantin participent d’une véritable révolution dans le secteur : les experts prédisent que la majorité des réserves mondiales en gaz en 2030 proviendront des gisements trouvés après 2008, notamment les gisements en eaux profondes et les gaz de schistes.

Des gisements de gaz récemment découverts dans les eaux chypriotes et en Israël ont créé de grandes attentes au Liban. Mais pour les experts de l’énergie et les membres des compagnies pétrolières réunis le 27 avril au troisième séminaire annuel de l’Institut Munib et Angela Masri sur l’énergie et les ressources naturelles de l’AUB la prudence reste toujours de rigueur.

Pour les intervenants le point mérite d’être répété : pour l’instant, rien n’est certain quant au contenu réel en gaz naturel et pétrole du bassin levantin, malgré des études en deux et trois dimensions des fonds marins qui s’avèrent prometteuses. Øystein Lie, manager à Petroleum Geo-Services, a évoqué le risque que les réserves de gaz ne soient pas connectées entre elles car situées dans différentes strates géologiques, ce qui rendrait l’exploitation des ressources beaucoup moins rentable. « Des attentes exagérées peuvent mettre la pression sur le gouvernement et l’économie nationale. Le gouvernement se doit de

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Liban: l’appel d’offres pour la prospection pétrolière et gazière en 2012

AFP

Le Liban devrait lancer début 2012 les appels d’offres pour des contrats de prospection pétrolière et gazière au large de ses côtes, a annoncé jeudi le ministre de l’Energie, Gebrane Bassil.

« Maintenant que la loi sur l’exploration des réserves de gaz et de pétrole a été votée au Parlement, le processus (d’octroi) des licences peut commencer et les compagnies seront invitées à présenter leurs offres à partir de début 2012, à moins d’obstacles politiques », a indiqué M. Bassil à la presse.

Le Parlement a approuvé mardi un texte autorisant la prospection et le forage de champs de gaz et de pétrole au large de ses côtes, un sujet ayant alimenté les tensions avec Israël alors que les frontières maritimes entre les deux pays, techniquement en guerre, ne sont pas délimitées.

Le Liban a affirmé début juin son intention d’exploiter son potentiel offshore en gaz et pétrole après une annonce par Nobel Energy, compagnie basée aux Etats-Unis, de l’existence d’un

Les réserves de gaz du Liban s’élèveraient à un minimum de 707 milliards de m³

(L’Orient le Jour)

Outre ses richesses hydrauliques, toujours sous-exploitées, le Liban posséderait d’importantes réserves de gaz et de pétrole qui pourraient lui permettre de passer d’un pays largement endetté à un pays excédentaire. Plusieurs études, dont celle réalisée par la compagnie norvégienne Petroleum Geo Services (PGS), confirment en effet l’existence de quantités importantes de gaz et/ou de pétrole au large du littoral libanais, qui couvriraient ses besoins énergétiques pour au moins un quart de siècle. De plus, le Liban pourrait avoir la possibilité de réaliser des excédents commerciaux en exportant une bonne partie de ces réserves vers les pays voisins ou les pays européens.

Selon l’expert pétrolier libanais Rabih Yaghi, cité par l’Agence nationale d’information (ANI), les réserves gazières varieraient en volume entre un minimum de 25 trillions de pieds cubes (près de 707 milliards de mètres cubes) et un maximum de 80 trillions de pieds cubes (2 264 milliards de mètres cubes) tandis que les réserves pétrolières s’élèveraient à