Sanaa al-Khoury – Les Hirondelles
Au carrefour des communautés, le Parc de Beyrouth pourrait rendre l’espace urbain plus cohérent. Inexploité, il ne joue pas son rôle.
Espace interdit, monde en marge de la ville, la Forêt des pins Horsh al-Sanawbar ressemble à un triangle de verdure clôturé au coeur de la capitale. Du côté de Tayouné, sur son portail verrouillé, se dresse un avertissement: «Interdit d’y entrer sans permission ». Assis à l’ombre d’un pin, un gardien dévisage les curieux. Une tasse de café à la main, il leur recommande de s’éloigner, ou bien d’aller chercher un permis à la municipalité.
Une formalité qui n’en est pas une, car pour obtenir le précieux sésame, il faut avoir au moins 35 ans. Condition sine qua non, même si elle n’est pas toujours suffisante, les riverains pensant même que ces fameux permis sont «réservés à des pistonnés ». De l’autre côté du parc, vers Qasqas, seuls de petits terrains vagues sont Lire le reste de cette entrée »