Posted by dodzi sur octobre 3, 2011
Le Liban, Le Blog francophone du Liban
Par Frenchy
« La guerre ne se gagne pas sans l’Égypte, la Paix ne se fait pas sans la Syrie », c’est par cet adage que l’ancien secrétaire d’État américain Henry Kissinger résumait la situation au Moyen Orient, et par lequel, il faut comprendre l’embarras des Pays Occidentaux face à la réalité actuelle en Syrie, en proie, comme nous le savons tous, à des troubles internes faisant suite au soulèvement de certains pays arabes. Il faut donc recadrer et comprendre les motifs et les différences entre la Syrie d’une part, et ces mêmes pays arabes, à savoir la Tunisie, l’Égypte, la Libye et Bahreïn, pour ne pas évoquer le cas du Yémen également.
Le soulèvement tunisien a été précurseur dans la démonstration que des foules peuvent se rebeller avec succès face à un dictateur, à savoir Ben Ali. La Révolution du Jasmin a été un succès en raison surtout de son inefficacité à être corrélée à d’autres impératifs régionaux. Il s’agit en effet d’un pays du Magreb et non du Machreq ou du Golfe Persique qui sont des régions autrement plus « stratégiques », en raison d’une part de la proximité des Pays Arabes entourant Israël (cas de l’Égypte ou de la Syrie) et d’autre part, en raison de la proximité avec les approvisionnements pétroliers (Bahreïn ou Yémen) dont dépendent les pays occidentaux.
Le premier point est qu’il est totalement incohérent de comparer la situation des pays arabes avec celle des pays est-européens après la chute du mur de Berlin. Il s’agit d’une chose d’autant plus erronée que ces pays européens ont connu une période démocratique entre les 2 guerres, ce qui n’est pas le cas de la plupart des pays arabes en questions, qui ont connu ou une royauté de pacotille comme en Libye ou en Égypte ou une pseudo-démocratie émaillée de coups d’états comme en Syrie pour ensuite trouver un dirigeant-dictateur qui leur a apporté une stabilité certes mais au prix de la liberté. Le fait de prétendre alors que ces révolutions pourraient amener à l’élaboration d’un système politique est assez peu clair, le risque le plus important serait alors que cette période démocratique soit à son tour émaillée par des coups d’états jusqu’à ce qu’un dictateur arrive au pouvoir.
Un des modèles européens, si toutefois on souhaite imposer ce schéma, pourrait être celui de l’Espagne après Franco. Cependant, si on prend en compte que certains pays arabes comme la Syrie ou Bahreïn hébergent d’importantes minorités, on peut cependant douter de sa validité.
Je tiens également à préciser qu’on a actuellement un modèle malsain au Liban même ou des personnes se préoccupent des affaires internes syriennes. Ces ingérences sont doublées d’une connotation malheureusement sectaire propre à rappeler les causes de la guerre civile libanaise, avec notamment, une solidarité inter-sunnite transcendant les frontières libanaises, étrangement proche des schémas qui ont coupé cette communauté du concept de la nation libanaise pour se rapprocher du concept du Panarabisme et de la lutte palestinienne au nom de la solidarité entre pays arabes. On sait ce que cela nous en a couté au Liban, 100 000 morts et une guerre civile.
Nous examinerons quelques différences dont le cas de la Libye puis de l’Égypte et dans un deuxième temps, nous aborderons les cas des révolutions ratées, à savoir de Bahreïn et de la Syrie. Lire le reste de cette entrée »
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Posted by jeunempl sur mai 4, 2011
Isabelle Regnier – Le Monde
Qui se souvient des fusées spatiales libanaises ? Il y a deux ans, comme la plupart de leurs congénères, Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, le couple de plasticiens-cinéastes qui s’est fait connaître pour avoir filmé Catherine Deneuve sur la frontière israélienne dans Je veux voir (2008), n’avaient jamais entendu parler de ces engins. Aujourd’hui, ils terminent un documentaire sur le programme spatial qui les fit naître au début des années 1960. Son titre : Une fusée dans l’espace, l’étrange aventure de la conquête spatiale libanaise.
L’histoire est étrange en effet, et passionnante. Elle renvoie à une époque lointaine, pleine d’espoir, celle du panarabisme triomphant, quand la croyance dans la science, dans le progrès, dans la solidarité tiers-mondiste, animait le monde en général, et le monde arabe en particulier. « C’était un moment où l’on pouvait croire dans le changement social, soutient Khalil Joreige. Nous, nous avons hérité d’une autre société. »
Sous la houlette du scientifique Manoug Manougian, un Arménien né en Israël, une équipe de chercheurs de l’université Haigazian de Beyrouth a fait évoluer ses recherches sur la trajectoire vers un programme spatial. « C’étaient des rêveurs », estime Joana Hadjithomas. Après des débuts très artisanaux, les rapides succès de l’entreprise attirent l’attention de l’armée, puis de la nation entière, qui suit, galvanisée, les progrès de cette première fusée du monde arabe.
Peints en rouge, décorés d’un cèdre, les engins, dont les plus puissants atteignent Chypre, sont lancés le jour de la Fête de l’indépendance. Ils montent à la « une » des journaux, créent l’événement à la télévision. Le programme fait la fierté du pays jusqu’en 1967, quand les scientifiques de l’université Haigazian sont sur le point de créer un satellite.
Ce programme est arrêté net après la défaite arabe contre Israël, à la suite de « pressions internationales ». Le panarabisme a entamé son déclin. La radicalisation contre l’Occident et le communautarisme ont pris le relais. Le monde arabe a changé de visage. Et si le programme avait continué ? La question sera posée dans le film à travers une petite uchronie en dessin animé.
A en croire Hadjithomas et Joreige, cette histoire de fusée a été largement oubliée. C’est un timbre qui a attiré leur attention, dans un livre de la Fondation arabe pour l’image, cette institution de Beyrouth qui archive depuis des années la mémoire visuelle du monde arabe. La fusée au Cèdre Lire le reste de cette entrée »
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