Julien Abi Ramia – L’Hebdo Magazine
Alors que les affrontements se rapprochent de Damas, une solution diplomatique est-elle en train de voir le jour? Après avoir bloqué mardi le projet de résolution des Nations unies, porté par les puissances occidentales, Moscou travaille à une adaptation du dernier plan de la Ligue arabe que pourrait accepter Bachar al-Assad.
Le 28 janvier dernier, la Ligue arabe décide de suspendre sa mission d’observation en Syrie en raison de la «recrudescence des violences». «La décision de suspendre la mission des observateurs a été prise, après une série de consultations avec les ministres arabes des Affaires étrangères, en raison de la recrudescence des violences dont sont victimes les civils», a annoncé dans un communiqué le secrétaire général de l’organisation, Nabil al-Arabi. La veille, le chef de la mission d’observation de la Ligue arabe, le général soudanais Mohammed Ahmed Moustapha al-Dabi, avait déploré une augmentation «importante» des violences, en particulier à Homs, Hama et à Idleb. «La situation actuelle, en termes de violence, n’aide pas à préparer une atmosphère permettant d’obtenir que toutes les parties s’assoient à la table des négociations», principal objectif du plan arabe de sortie de crise. Al-Arabi accuse le régime syrien d’avoir «choisi l’option de l’escalade».
Blocage à l’Onu
Pour faire monter la pression sur le régime, le Conseil national syrien (CNS) et la Ligue arabe qu’al-Arabi semble codiriger avec le ministre des Affaires étrangères du Qatar, cheikh Hamad ben Jassem ben Jaber Al Thani ont décidé de porter l’affaire devant les Nations unies. Vendredi dernier, Paris, Londres et Berlin ont présenté au Conseil de sécurité un projet de résolution qui Lire le reste de cette entrée »