La date du mercredi 6 janvier 2010, jour de la célébration de la fête de Noël selon le calendrier de l’Eglise orthodoxe d’Orient, marquera à jamais un traumatisme difficile à oublier pour les coptes en Egypte.
Ce Mercredi soir, trois individus armés circulant en voiture avaient ouvert le feu à la sortie de la messe de minuit devant une église copte de Nag Hamadi, (sud d’Egypte) tuant six fidèles, ainsi qu’un agent de sécurité, selon le chef de la sécurité de la province.
L’attaque de mercredi 6 janvier est la plus meurtrière des violences anti-chrétiennes recensées au cours de ces dernières années. L’attaque, commise à environ 200m de l’église où avait été célébrée la messe, aurait été menée aux cris Allah Akbar (Dieu est grand) en plein messe de minuit.
L’évêque Kirollos du diocèse de Nag Hamadi, qui avait quitté l’église quelques instants auparavant, a confirmé le bilan de sept morts. “J’ai senti un véhicule passer près de moi, alors je suis passé par une porte à l’arrière du bâtiment, avant d’entendre des coups de feu tirés à l’entrée principale”, a raconté l’évêque à l’AP.
Le responsable religieux craignait des violences à la veille de la fête de Noël des coptes, et avait lui-même reçu un message sur son mobile le menaçant de mort: “c’est ton tour”. Beaucoup de chrétiens avaient été la cible de menaces semblables dans les rues de la ville, ce qui l’avait poussé à écourter la messe d’une heure. Mais rien n’ y fait. Les attaques contre la communauté copte en Egypte sont de plus organisées et visent à provoquer un exode de cette communauté. La police égyptienne reste dans la majorité impuissante devant les chrétiens persécutés.
Ce jeudi des affrontements ont opposé plusieurs milliers d’Egyptiens aux forces de police lors d’une procession funéraire à Nag Hamadi, une localité de la province méridionale de Qena, à une soixantaine de kilomètres de Louxor, (sud) organisée en hommage à six des sept personnes tuées dans une attaque contre des fidèles coptes. Lire le reste de cette entrée »