[Note du MPLBelgique.org : 7700m2 en plein coeur du Kesrouan vendus contre la loi à un émir saoudien. Comment est-il possible que le chef de l’état, le président Michel Sleiman, ait pu signer un décret aussi exceptionnel ? Depuis que le député Neemtallah Abi Nasr a découvert et dénoncé cette décision… c’est le scandale, en espérant son annulation pure et simple!]
La signature du décret n°7 983 accordant à l’émir Mokren ben Abdel Aziz, chef des services de renseignements du royaume d’Arabie saoudite, la colline de La Croix, un bien-fonds de 7 700 m2 dans le village de Dlebta, au Kesrouan, a soulevé une polémique chez les habitants. Selon Charbel Ghosn, une pétition pour l’annulation du décret a été lancée par Julie Liban, association pour la préservation du village de Dlebta, qui organise ce samedi une réunion pour débattre de la question. « Si on n’obtient pas gain de cause, la municipalité, qui n’a pas été avisée de la vente [Note du MPLBelique.org: d’autres sources indiquent au contraire que le chef de la municipalité était parfaitement au courant et qu’il aurait reçu une somme importante à l’époque de l’achat de la transaction], et qui n’en a pris connaissance qu’à travers le Journal officiel, devrait riposter en refusant de délivrer un permis de construire », fait-il observer. Membre du conseil municipal contestant la vente du terrain, Milad Raphaël affirme quant à lui que la municipalité n’accordera pas le titre de propriété ou le certificat d’enregistrement du terrain. Il signale en outre que l’appropriation des biens par les étrangers a pris une proportion alarmante dans la région, particulièrement à Chnanïr, Ghazir et surtout Kfour.
Située sur la colline de La Croix, lieu de rendez-vous incontournable des habitants de Dlebta et de ses environs pour célébrer la fête du 14 septembre, la parcelle est implantée dans un véritable écrin de verdure, avec des forêts de pins et de chênes, et une vue imprenable sur la mer. Elle appartenait à l’origine à Charbel et Simon Raphaël. Ils l’ont vendue en 2005 à Lire le reste de cette entrée »
Avant la réunion parlementaire de lundi, les commissions parlementaires ont tenu une réunion conjointe pour examiner et approuver des textes de loi devant figurer à l’ordre du jour de cette séance. Ils sont pour la plupart d’ordre administratif ou en rapport avec des accords conclus avec des organismes internationaux.
Le rapporteur des commissions, M. Robert Ghanem, les a exposés, avant que le député Nehmetallah Abi Nasr ne prenne la parole pour dénoncer « la galère gouvernemento-parlementaire » du texte de loi autorisant les émigrés inscrits auprès des ambassades du Liban dans les pays d’accueil à participer aux législatives. « Nous en sommes encore à en discuter, à former des sous-commissions pour l’étudier, à poser des conditions et des conditions contraires », a souligné M. Abi Nasr, en s’interrogeant sur le point de savoir « comment près de 250 mille personnes avaient pu être naturalisées (en 2004) d’un coup de crayon, à la faveur d’un décret qui n’a même pas été examiné en Conseil des ministres et contrairement à toutes les lois sur la naturalisation, alors que la loi sur le vote des émigrés est toujours bloquée ».
Il a invité les députés à examiner ce texte sans atermoiements tout en se disant persuadé que les émigrés ne pourront pas prendre part aux législatives de 2013. « La loi que nous avions approuvée en 2008 ne sera pas appliquée parce qu’il n’y a pas une volonté sérieuse de permettre aux Libanais de la diaspora de participer à la vie politique locale », a déploré M. Abi Nasr.
Le ministre de l’Intérieur Marwan Charbel a évoqué mardi avec le député Nehmetallah Abi Nasr la question du suivi de l’application de la décision du Conseil d’Etat, concernant le retrait de la nationalité libanaise des non qualifiés.
M. Charbel a ensuite reçu le député Ziad Assouad, avec lequel il a évoqué des affaires relatives à la région de Jezzine.
Il s’est par ailleurs entretenu avec l’ambassadrice des Philippines Ruiz El Leah. Les discussions ont porté sur la convention prévue être signée dans les proches délais avec le ministère du Travail, concernant le recrutement de la main d’oeuvre philippine au Liban.
Le mufti du Mont-Liban, cheikh Mohammad Ali Jouzou, s’est insurgé hier, dans un communiqué, contre le Courant patriotique libre et ses médias, estimant qu’ils sont « les derniers à pouvoir prétendre défendre le patriarche Sfeir ».
Dans le même temps, le dignitaire religieux sunnite a protesté de la grande estime qu’il a pour le patriarche maronite.
« Le mufti du Mont-Liban s’est tenu et se tient toujours aux côtés du patriarche. Il a une grande estime pour ses positions nationales et le défend quand il est victime des campagnes calomnieuses lancées par le général Aoun et ses comparses, campagnes qui ont atteint, par moments, des sommets de vulgarité indignes de tout homme qui se respecte », affirme le communiqué.
« Ce qui est dit là, le patriarche le sait bien, ainsi que tous les Libanais. Nous sommes, avec le patriarche, dans une même tranchée, et refusons que quiconque lui porte atteinte », ajoute le texte.
Et cheikh Jouzou de préciser que les propos critiques qui lui ont valu d’être vertement repris par certaines personnalités maronites n’étaient qu’un « reproche amical ».
« Certains, à leur habitude, ont tenté d’exploiter ces propos dans un sens confessionnel et de se retrancher derrière la respectable position patriarcale, pour en faire commerce comme il fait commerce des autres causes nationales », a-t-il lancé.
« Nous tenons le patriarche pour une grande valeur nationale et le reproche que nous avons formulé ne change en rien l’amour que nous lui portons », a-t-il conclu.
Les propos de cheikh Jouzou s’adressaient, semble-t-il, à Nehmetallah Abi Nasr, qui a littéralement remis à sa place le dignitaire sunnite, affirmant que les maronites sont à l’origine du Liban et que sans eux « il ne jouirait pas de la liberté de parole dont il fait si mauvais usage ».
Cheikh Jouzou avait, en particulier, critiqué « le maronitisme politique » croyant à tort que le patriarche tenait des propos élitistes « maronites » quand il avait parlé du « petit reste » et de sa « qualité » particulière. Le patriarche, pour sa part, faisait référence aux prophètes de l’Ancien Testament, qui ont utilisé l’expression pour parler du peuple purifié par les épreuves et demeuré fidèle à Dieu. La déclaration de cheikh Jouzou, hier, devrait donc dissiper le malentendu.
C’était la foule des grands jours hier place des Martyrs, où des centaines d’Arméniens et de sympathisants ont manifesté contre la visite au Liban du Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, exigeant de lui la reconnaissance par son pays du génocide commis contre les Arméniens il y a plus d’un siècle.
Les protestataires brandissaient force banderoles, sur lesquelles on pouvait notamment lire : « La définition de la paix pour la Turquie : génocide, massacre, déportation, annihilation »…
« Qu’il nous demande pardon d’abord ; ensuite, il viendra au Liban », déplore une Lire le reste de cette entrée »
6 000 comdamnés naturalisés
Le ministère de l’Intérieur et des Municipalités a achevé l’examen des dossiers des personnes naturalisées, après la décision prise par le Conseil d’Etat d’accepter le recours en invalidation du décret les concernant, présenté par la Ligue maronite représentée, à ce moment-là, par le député du Kesrouan, Nehmetallah Abi Nasr. Ainsi, il semble qu’il existe 6 000 condamnés par la Justice qui ont obtenu la nationalité libanaise, sans oublier 17 dossiers de Palestiniens dont la naturalisation est contraire à la Constitution. Le ministre Ziad Baroud a soumis ce rapport au Premier ministre, et les deux hommes ont convenu d’y consacrer une réunion avant de le transférer devant le Conseil des ministres qui prendra la décision adéquate après que toutes les parties concernées eurent reconnu la nécessité de clôturer ce dossier.
Dedeyan, un pionnier Le ministre de l’Industrie, Abraham Dedeyan, a été pionnier dans l’application du mécanisme des nominations. Il a été le premier à obtenir le feu vert en Conseil des ministres lorsqu’il a proposé Dany Gédéon pour la fonction de directeur général de son ministère. Dedeyan, en coopération avec le conseil de la Fonction publique et l’inspection centrale, avait interviewé les candidats et les résultats avaient donné Gédéon pour favori. Le ministre a alors informé le président de la République de sa démarche. Michel Sleiman lui a demandé s’il connaissait le candidat; Dedeyan a répondu par la négative. Sleiman lui a alors dit: «Je ne veux pas connaître son nom, proposez-le en Conseil des ministres». Ce qui fut fait. On a découvert ultérieurement que le nouveau directeur contestait la politique suivie par Fouad Siniora, mais nul n’a objecté à sa nomination. Le chef de l’Etat a invité les autres ministres à prendre exemple sur le jeune ministre.
Accompagné du ministre de l’Énergie, Gebran Bassil, le général Aoun a entamé sa tournée au Kesrouan par une visite au barrage de Chabrouh et une escale à Hrajel, où il était attendu par le ministre du Tourisme, Fadi Abboud, et les députés du Kesrouan-Ftouh, Nehmetallah Abi Nasr, Farid el-Khazen, Youssef Khalil, Jean-Marc Zouein représentant Gilberte Zouein, ainsi que par les présidents des municipalités des localités environnantes et une foule de sympathisants.
M. Aoun a assisté à la messe donnée en l’église Notre-Dame du Saint-Rosaire, présidée par le père Hareth Khalil qui a chaleureusement salué le chef du CPL et vanté « son rôle national et au plan chrétien ».
À l’issue de l’office religieux, Michel Aoun a pris la parole pour annoncer d’abord que les projets de développement au Kesrouan « seront entièrement exécutés, à commencer par l’eau, l’électricité jusqu’à la réfection des routes ». Évoquant les crises endémiques que connaît le Liban depuis sa création, il a souligné que « la majeure partie de nos problèmes vise à saper la stabilité et à pousser les Libanais à émigrer afin qu’ils délaissent leur territoire au profit des autres ».
« Dernièrement, a-t-il ajouté, les problèmes sécuritaires se sont multipliés, et l’instabilité a porté atteinte à la prospérité du pays, appauvrissant la population dont une grande partie, notamment les chrétiens, a pris le chemin de l’émigration. »
Pour le chef du CPL, depuis la création du Liban moderne jusqu’à ce jour, « personne n’a jamais mis en place un plan global et ce, dans tous les secteurs : l’éducation, l’eau, l’électricité, la circulation, les routes, l’agriculture, l’économie, etc. Il n’y a aucune planification et nous vivons dans le chaos », a-t-il dit.
Et le député d’aborder le problème de l’électricité en s’adressant aux protestataires. « Nous devons résister pour mettre en place les plans de travail et imposer leur exécution. Vous pouvez protester en vue de soutenir ces plans et Lire le reste de cette entrée »
Si, dans les circonscriptions de Aley et du Chouf, la composition politique des communautés druze et sunnite fait nettement pencher la balance en faveur des forces du 14 mars, les autres régions du MontLiban, à très forte majorité chrétienne, restent plus ou moins ancrées dans l’orbite du CPL qui sera jugé sur ses choix politiques depuis 2005. A deux mois du scrutin fatidique, Magazine dresse un état des lieux.
Lors du lancement de la machine électorale du Courant patriotique libre (CPL), Michel Aoun a identifié les champs de bataille électorale les plus incertains: Beyrouth I, Zahlé et le Koura. Il n’a cité aucune circonscription du MontLiban, considérant que les résultats donneront l’ensemble de ses candidats vainqueurs, quelles que soient les circonstances ou, plutôt, parce qu’il a déjà une idée assez précise des forces qui s’érigeront contre lui, ses candidats et l’opposition. Car les données politiques de ce scrutin sont radicalement différentes du schéma de 2005. Le CPL est devenu un indéfectible allié du Hezbollah, la loi électorale n’est plus la même et, surtout, le général Aoun a exercé son magistère pendant quatre ans. Le tsunami a fait son œuvre, reste à savoir si les électeurs lui en tiendront rigueur. Pour remporter la mise le 7 juin prochain, le parti aouniste devra résoudre une équation à quatre nouvelles inconnues: le rôle du président Michel Sleiman à Jbeil, l’influence de Bkerké au Kesrouan, l’unification des rangs loyalistes dans le Metn et la prégnance des candidats indépendants à Baabda. Dans chacune de ces régions, le combat repose sur des données géographiques, démographiques et politiques propres à elles. Entre les rumeurs de marchandages, le bouillonnement des sondages et les intentions des uns et des autres, la cartographie politique est désormais assez claire pour identifier les forces en présence.
METN
LES ARMÉNIENS FERONT PENCHER LA BALANCE
Le Metn est traditionnellement considéré comme le bastion du maronitisme politique. Cette région est l’objet d’énormes tractations et, comme Lire le reste de cette entrée »