L’Hebdo Magazine – Julien Abi Ramia
Le pacte qui prévalait depuis 2009 entre Najib Mikati et Mohammad Safadi volera-t-il en éclats? A un an des prochaines élections législatives que préparent activement le chef du gouvernement et le ministre des Finances en vue de la bataille de Tripoli, la polémique qui oppose les deux hommes, candidats naturels au poste de Premier ministre, pourrait les conduire à prendre des chemins différents.
C’est dans le courant du mois de mars, au moment des discussions gouvernementales autour de la question des bateaux producteurs d’électricité, que les divergences entre Mikati et Safadi sont clairement apparues. Jusqu’alors, les deux figures de proue de la liste de l’Entente tripolitaine n’avaient jamais fait montre de désaccords aussi flagrants sur la place publique. Des divergences d’ordre technique, tentent de rassurer les deux hommes qui tiennent à minimiser «les interprétations politiques un peu hâtives», dixit le conseiller spécial de Mohammad Safadi, Antoine Constantine.
Depuis plusieurs jours, des amis communs de Tripoli, ainsi que leurs colistiers de 2009, essaient de calmer les esprits en multipliant les navettes. Les deux hommes s’accordent sur la nécessité de sauver les apparences. Ils ne veulent pas alourdir le climat d’un gouvernement déjà traversé par de multiples lignes de fracture. Mais leurs entourages se sont lancé des accusations lourdes et assez sérieuses pour douter d’une réconciliation totale.
En politique, les polémiques ne sont jamais innocentes, surtout à douze mois d’élections décisives. Pourront-ils tourner la page de la controverse? Au plus haut des tensions, les mots auront été Lire le reste de cette entrée »