L’Orient le Jour
Le ministre des Affaires étrangères affirme qu’il n’existe pas d’entraves à la participation des émigrés aux législatives de 2013.
Le débat sur la loi électorale continue d’occuper le devant de la scène politique. À l’avant-veille du Conseil des ministres prévu demain, mercredi, et qui doit se prononcer à ce sujet, le ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel, a estimé hier que l’adoption de la proportionnelle demeure possible à l’heure actuelle. Pour sa part, le chef de la diplomatie, Adnane Mansour, a affirmé qu’il n’existe pas d’entraves à la participation de la diaspora libanaise au scrutin législatif de l’année prochaine.
« L’adoption du principe de la proportionnelle dans les élections demeure possible si les intentions sont bonnes », a déclaré M. Charbel. Il a précisé à cet égard que le président de la République, Michel Sleiman, s’efforce aux côtés du chef du PSP, Walid Joumblatt, très hostile à la proportionnelle, de « lever les obstacles » qui empêchent l’adoption de ce mode de scrutin.
Réaliste, M. Charbel a reconnu néanmoins l’existence « d’autres obstacles à la proportionnelle » que ceux qui touchent M. Joumblatt et a appelé tous ceux qui soutiennent ce mode à « coopérer ».
En tout état de cause, le ministre a souligné la nécessité d’un accord autour de la loi électorale au maximum six mois avant les élections afin que le ministère de l’Intérieur dispose du temps nécessaire pour préparer le scrutin.
De son côté, le ministre des Affaires étrangères, Adnane Mansour, a démenti hier les informations de presse diffusées ces derniers jours et selon lesquelles le chef de l’État aurait blâmé les services de son ministère pour leurs négligences au sujet des mesures à prendre afin de permettre la participation des émigrés libanais au vote.
« Il n’existe pas d’entraves à la participation des émigrés aux prochaines élections », a assuré M. Mansour. Selon lui, le ministère s’active depuis deux ans à la préparation de cette échéance et le « dossier a été complété ».
Cependant, le chef de la diplomatie a indiqué que seuls 6 000 Libanais émigrés ont jusqu’ici rempli les conditions définies par le ministère à cet effet. Il a expliqué que cela est dû d’abord à l’absence de toute décision du Conseil des ministres dans ce domaine, et ensuite aux vacances dans les postes diplomatiques, atteignant 40 % de l’ensemble. « Ces vacances sont un coup terrible pour l’action diplomatique », a-t-il dit.
Pour en revenir au débat sur la proportionnelle, il apparaît désormais clairement que le courant du Futur s’y opposera de façon ferme tant que le problème des armes aux mains du Hezbollah ne sera pas réglé. Dans les milieux haririens, on estime en effet inacceptable que les effets attendus de ce mode de scrutin puissent se faire ressentir chez les uns et pas chez les autres du fait de l’influence exercée par les armes. Lire le reste de cette entrée »