L’Egypte a renoué avec des pratiques que l’on croyait à jamais révolues, lorsque des milliers de partisans des Frères musulmans ont attaqué, hier, les manifestants anti-Morsi qui campaient devant le palais présidentiel pour réclamer l’annulation du décret constitutionnel dans lequel le président s’attribue des pouvoirs presque illimités. Le spectacle ressemblait à la tristement célèbre «bataille du chameau», quand les partisans de l’ancien président Hosni Moubarak ont attaqué les manifestants à dos de chevaux et de chameaux pour tenter de les déloger de la place Tahrir, en janvier 2011.
Les correspondants de presse et les journalistes ont fait état de scènes d’une violence inouïe, lorsque les Frères musulmans ont attaqué aux cocktails Molotov, et avec d’autres projectiles les opposants à Mohammad Morsi. Les affrontements dans tout le pays ont fait, hier, 5 morts et plus de 400 blessés.
L’armée égyptienne a déployé jeudi matin plusieurs chars devant le palais présidentiel après les heurts nocturnes. Au moins trois chars lourds et trois blindés légers ont pris position près de l’entrée du complexe présidentiel et sur une grande avenue qui le longe, dans le quartier d’Héliopolis, où des centaines de partisans du président étaient présents en début de matinée. Dans le même temps, des milliers d’opposants continuent d’observer un sit-in, dans des tentes dressées place Tahrir.
Avant le début des accrochages mercredi, la confrérie des Frères musulmans dont est issu M. Morsi et l’opposition avaient appelé à Lire le reste de cette entrée »