L’armée libanaise renforce la sécurité à la frontière avec la Syrie

L’Orient le Jour

L’armée libanaise a renforcé les mesures sécuritaires et installé des postes de contrôle dans la région frontalière avec la Syrie au nord du Liban, rapporte aujourd’hui mardi le quotidien Annahar.

Lundi, l’ambassadeur de Syrie au Liban, Ali Abdel Karim Ali, avait appelé l’État libanais à être « plus stricte » dans le contrôle de ses frontières avec la Syrie afin d’éviter l’infiltration de « groupes armés » vers son pays.

« Il existe au Liban un refuge pour les groupes extrémistes libanais. Nous exhortons l’Etat libanais à garder un œil sur ce paradis », avait affirmé l’ambassadeur à la NBN, faisant allusion aux villages dans le nord du Liban, à la frontière avec la Syrie.

« Le gouvernement et les autorités doivent respecter les accords conclus entre le Liban et la Syrie », avait-t-il ajouté précisant que les mesures sécuritaires et les efforts déjà entrepris n’étaient pas « suffisants ».

« Nous savons qu’ils tentent de résoudre ce problème, mais nous espérons qu’ils seront plus sérieux car la situation est très sensible au Liban. Tout ce qui menace la sécurité du pays du Cèdre devrait être pris au sérieux car le Liban et la Syrie ne font qu’un », avait déclaré le diplomate.

L’AFP a, par ailleurs, rapporté mardi qu’un Libanais nommé Al-Baghdadi a été enrôlé dans l’Armée syrienne libre (ASL), composée de dissidents de l’armée régulière. « Il affirme avoir été sniper à Bagdad pour soutenir l’ex-dictateur Saddam Hussein lors de l’invasion américaine avant de rentrer au Liban après la chute du régime », a déclaré ce Libanais de 29 ans à l’AFP.

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Accrochages lors d’une manifestation contre les coupures électriques

AFP/Iloubnan.info

Deux personnes ont été légèrement blessées dans des accrochages avec les forces de l’ordre samedi dans le nord du Liban, lors d’une manifestation contre les coupures d’électricité, selon un correspondant de l’AFP.

Des centaines d’habitants de la ville de Minyeh, à une trentaine de kilomètres de la frontière syrienne, ont bloqué dans la matinée l’autoroute entre les deux pays afin de protester contre la récente décision du gouvernement libanais de leur imposer quatre heures de coupure d’éléctricité par jour. Des pneus ont notamment été brûlés.

L’armée libanaise est intervenue pour tenter de rouvrir le passage mais a été prise pour cible par les manifestants qui ont jeté des pierres aux soldats, a indiqué le correspondant de l’AFP.

Les militaires ont répliqué par des tirs de sommation et ont repoussé des manifestants à coups de matraque, des incidents qui ont fait deux blessés, selon la même source.

« Nous essayons toujours d’ouvrir la route, mais la situation est calme et il n’y a pas eu d’autre heurt », a affirmé à l’AFP une source de sécurité sous couvert d’anonymat.