Cherchant à s’assurer un accès à la mer, les groupes terroristes lorgnent depuis longtemps le nord du Liban. Ils ont donc mis en place une cellule dirigée depuis Assoun par Ahmad Mikati qui devait piloter la prise de contrôle d’un territoire entre Tripoli, Minié et Dennié. Sur le terrain, le cheikh salafiste Khaled Hoblos coordonnait les opérations avec 200 combattants jihadistes menés par Chadi Maoulawi et Oussama Mansour. Le projet a été avorté après trois jours de combats acharnés contre l’Armée libanaise. La bataille est gagnée, mais la guerre continue.
Le 11 octobre, une vidéo fait le buzz sur les réseaux sociaux. On y voit le soldat Abdel-Kader Akoumi, originaire de Fnaydek dans le Akkar, annoncer sa défection des rangs de l’Armée libanaise et prêter allégeance à l’Etat islamique. L’armée expliquera qu’il avait disparu depuis le mois de juillet. Les services de renseignements décident alors de placer le téléphone du déserteur sur écoute. Aucune activité n’est signalée jusqu’aux alentours du 20 octobre. Ce jour-là, l’appareil n’émettra de signal que pendant quelques secondes, mais suffisamment pour le localiser dans une maison isolée du village de Assoun, en contrebas de Sir el-Dennié. Une unité des services de renseignements se rend sur place. Elle apprend par son propriétaire que la maison a été louée par plusieurs personnes qui ont prétendu vouloir organiser des parties de chasse. Trois locataires sont identifiés.
Akoumi est présent, en compagnie de Mohammad el-Otor, originaire de Minié, accusé d’avoir attaqué l’Armée libanaise à Tripoli à coups de grenades et, surtout, d’Ahmad Salim Mikati, l’un des hommes les plus recherchés du pays.
L’opération de capture est fixée au jeudi 23 octobre. L’assaut de l’armée fera Lire le reste de cette entrée »
L’Armée libanaise est considérée par une majorité de Libanais, une grande partie de la classe politique et par la communauté internationale, comme le dernier rempart contre l’installation du chaos généralisé dans le pays. Elle est sur tous les fronts, du Nord au Sud en passant par la Békaa, et s’emploie à circonscrire les incidents et empêcher qu’ils ne se propagent dans toutes les directions. Son rôle fondamental dans la préservation d’un minimum de stabilité en ces temps difficiles n’empêche pas qu’elle soit la cible de virulentes critiques de la part de certains hommes politiques et de violentes attaques de la part de miliciens.
Alors que l’armée s’efforce de rétablir le calme dans la ville meurtrie de Tripoli, le député du Courant du futur, Khaled Daher, l’a qualifié, jeudi, «d’injuste», remettant en cause sa loyauté, son dévouement et son patriotisme. Cette charge lui a valu une réplique du président de la Chambre, Nabih Berry, qui lui a dit: «Ton armée a toujours raison, même si elle est injuste». Cela n’a pas empêché M. Daher de poursuivre sur sa lancée, en dépit des protestations des députés du Courant patriotique libre. Son collègue au sein du même bloc parlementaire, Ahmad Fatfat, n’a pas été plus tendre envers l’institution militaire.
Quelques heures à peine après cette agression verbales sous le dôme du Parlement, les miliciens ont pris la relève dans les rues de Tripoli, où l’armée est attaquée systématiquement depuis plusieurs jours. Le plus grave est que pour la deuxième fois en trois jours, une patrouille militaire a été la cible d’une bombe actionnée à distance. Un communiqué de l’armée a indiqué qu’à l’aube du vendredi, une bombe a explosé sur l’autoroute de Bahsas-Tripoli, loin des lignes de démarcations traditionnelles entre Bab el-Tebbané et Jabal Mohsen, lors du passage d’une patrouille. L’explosion n’a pas fait de victimes mais a endommagé un véhicule militaire et provoqué des dégâts matériels dans les voitures garées aux alentours. Quelques heures plus tôt, dans la matinée de jeudi, une patrouille avait été visée par l’explosion d’une autre bombe, au niveau de la chambre du Commerce et d’Industrie de Tripoli, causant uniquement des dégâts matériels.
Une position de l’armée, sur le rond-point Abou Ali, a en outre été visée par deux roquettes de type RPG7.
Plusieurs autres postes militaires ont été visés par des rafales d’armes automatiques et des tirs de francs-tireurs. Depuis le début de ce 20ème round de violences à Tripoli, un militaire a été tué et plusieurs dizaines d’autres blessés par les miliciens partisans des rebelles syriens, encouragés par des prêches et des discours extrémistes de Lire le reste de cette entrée »
Après avoir exacerbé les tensions avec son discours sectaire inhabituel au Liban, Ahmad al-Assir est passé à l’action. Il a envoyé ses hommes pour attaquer un barrage de l’armée, tuant deux officiers et un soldat dimanche, en pensant que cet acte d’intimidation poussera la troupe à desserrer l’étau autour de son périmètre de sécurité, à Abra, ce qui lui laisserait les mains libres pour étendre son influence sur toute la ville. Sans doute encouragé par le laxisme des hauts responsables officiels et la complicité d’une partie de la classe politique, le cheikh intégriste croyait que les choses se dérouleraient comme il l’avait planifié. Mais c’était dans compter sur la détermination de l’armée à éviter le glissement du pays vers le point de non retour et mettre un terme à l’hémorragie dont elle est victime depuis des mois à Ersal, Tripoli et ailleurs dans le pays.
La détermination de l’armée est apparue dans le communiqué qu’elle a publié dimanche, appelant les hommes politiques de Saïda à choisir leur camp, «soit avec l’armée et l’Etat, soit avec la discorde et le chaos». Des propos dramatiques, surtout après l’appel d’Ahmad al-Assir «aux nobles sunnites à quitter l’armée».
Les troupes spéciales envoyées par l’armée ont fait face à des dizaines de miliciens bien armés et entrainés, dont de nombreux syriens et palestiniens. Dans son souci de limiter les pertes dans les rangs des civils, utilisés comme boucliers par les miliciens, l’armée a dû éviter le recours aux armes lourdes.
Ce sont surtout les fantassins qui sont montés à l’assaut du périmètre de sécurité d’al-Assir, ce qui explique le nombre élevés de martyrs dans ses rangs: 16 morts et quelque 100 blessés, à l’heure décrire ces lignes. Après moins de 24 heures de combat, l’armée a pris toutes les positions des miliciens. Quelques éléments sont encore retranchés dans un immeuble. Certains ont pris la fuite vers la région voisine de Charhabil. Des dizaines d’autres ont été tués ou capturés. Les militaires ont retrouvé des armes sophistiquées, des uniformes et de fanions du Front al-Nosra, ainsi que d’importantes quantités de matériels militaires et de munitions.
L’armée a refusé d’écouter tous les appels à un cessez-le-feu réclamé par l’ancien Premier ministre Fouad Siniora et la Lire le reste de cette entrée »
A Daraya, près de Damas, sept soldats de l’armée régulière syrienne ont trouvé la mort après que des hommes armés eurent utilisé des matières gazeuses dans des boites en plastique. Selon la télévision russe arabophone « Russia Today », citant une source militaire à la garde présidentielle syrienne, « les boites en question contiennent un bouton jaune qui, une fois pressé, laisse dégager un gaz de couleur jaune. Ce gaz provoque le disfonctionnement des muscles de l’homme et ensuite sa mort, juste une heure après son inhalation », explique-t-on de la même source.
L’ASL chasse des milliers de chrétiens et tue plus de 100 personnes dans le rif de Hama
Des groupes de la soi-disant armée syrienne libre (ASL), affiliés au « conseil militaire révolutionnaire dans le rif de Hama », ont lancé lundi une campagne d’épuration et d’expulsion massives contre les habitants alaouites du rif de Hama notamment dans la partie nord et nord ouest.
Avec la participation des bandes du « front annosra » (affilié à al-Qaïda) et « la brigade alHaq » (affiliée aux Frères musulmans), ces groupes armés ont expulsé tous les habitants des deux villages chrétiens, Tlayssiyeh et Zoughba. Situés à 40 km de la ville de Hama, la population de ces deux villages est estimée à près de 10000 personnes !
Le site syrien de l’opposition « syriatruth » a publié sur internet un communiqué du soi-disant « conseil militaire » revendiquant au nom des groupes armés ces agissements. D’après le texte du communiqué, on affirme que « les combattants du front Al Nosra ont envahi le village chrétien Zoughba dans le rif de Hama », où ils ont « tué plus de 100 chrétiens renégats et chassé tous les habitants, tout comme ceux du village Tlayssiyeh… »
Ces hommes armés avaient incendié une station de production d’électricité près du village Halfaya, inscrivant sur ses murs « Nous ne voulons pas l’électricité Lire le reste de cette entrée »
La bataille se prépare dans le camp palestinien Yarmouk, situé au sud de la capitale, dans une région particulièrement convoitée par les miliciens de l’ASL, vu qu’elle sépare les quartiers de la capitale qui abritent différents lieux et bâtiments ministériels et militaires.
Plusieurs agences et medias, dont l’AFP et la télévision Al-Mayadine assurent que les rebelles ont progressé mardi dans le camp palestinien. Un habitant venu récupérer des affaires a dit à l’agence avoir « des centaines d’insurgés de l’Armée syrienne libre (ASL) à l’intérieur » du camp. Il a vu dans les rues du camp de nombreux membres de l’ASL, venus des quartiers voisins, notamment Hajar al Aswad, Tadamoun et Yalda.
Selon le correspondant de la chaine de télévision arabophone Al-Mayadine, les miliciens de l’ASL ont délogé de leur siège les éléments des Comités populaires chargés de défendre le camp.
Le porte-parole officiel du Front populaire pour la libération de la Palestine-commandement général (et dont le siège se trouve toujours à Damas) confirme l’information, précisant que ce sont les miliciens du front al-Nosra d’al-Qaïda qui ont attaqué le camp Yarmouk « comme des barbares, les Tatars et les Moghols ».
Dans un entretien avec la chaine russe Russia Today, Anwar Raja accuse les miliciens de piller le camp, en prenant d’assaut les maisons et les commerces ». Il a assuré que l’armée syrienne n’est pas déployée dans le camp, où se trouvent seulement des comités populaires armés chargés de le défendre.
Cité par l’AFP, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), instance proche de l’insurrection syrienne et siégeant à Londres estime que les rebelles tentent de prendre le contrôle du camp, situé sur la ligne de confrontation entre les forces du régime et les insurgés et d’en chasser les milices palestiniennes favorables au Lire le reste de cette entrée »
Pendant les années de guerre, la mise en service de «l’aéroport de Halate» a longtemps été évoquée. En 1986, quand les Forces libanaises prennent la décision d’aménager cette piste, l’affaire prend de nouvelles dimensions.
Le commandement des Forces libanaises décide, le 15 décembre 1986, de hâter la mise en service d’un aéroport à Halate, pour desservir les régions est. L’accès à l’aéroport de Beyrouth devenant fort risqué, la nécessité d’un autre aéroport civil s’imposait. Pendant des années, la liaison maritime Jounié-Larnaka servait de relais pour les voyageurs, il était temps de penser à une alternative, surtout avec les incidents qui menaçaient la liaison maritime.
Cependant, cette initiative des Forces libanaises ne plaît pas à tout le monde, les protestations et les critiques se multiplient. L’ancien président de la République, Sleiman Frangié, considérant que l’ouverture d’un nouvel aéroport favoriserait la partition du pays, déclare que celui de Halate «ne verra pas le jour tant qu’il sera à portée de mes canons».
Des pays européens, de leur côté, annoncent leur refus d’accueillir tout avion en provenance d’un aéroport autre que l’Aéroport international de Beyrouth (AIB). La Belgique fut la première à Lire le reste de cette entrée »
Le député de Zahlé, Okab Sakr, a tenu aujourd’hui à Istanbul une conférence de presse pour répondre à ses détracteurs. Des enregistrements audio avaient révélé la semaine dernière son implication dans le trafic d’armes alimentant la guerre civile en Syrie. Tout en confirmant l’authenticité des enregistrements dévoilés, Sakr a tenté de prouver l’innocence de ses actions, exercice qu’il avait manifestement bien préparé.
Si bien, qu’il s’est avéré quelques heures plus tard que les éléments présentés à la presse avaient été montés de toute pièce par le député.
La video ci-dessous explique le montage fabriqué par Sakr, et ce en décomposant techniquement les bandes son… prouvant la mise en scène. En effet, Sakr a exposé une bande son différente de celle diffusée par OTV et Al Akhbar, tentant de discréditer les dévoilations de la semaine dernière. Après analyse, le « bruit » des ondes sonores de la conversation introduite par Sakr à l’une des bandes son diffusées jeudi passé, ne correspondent pas entre elles.
Cette technique fait partie de celles utilisées pour détecter les montages et elle est difficilement contestable…
La conférence de presse de Sakr (plus tôt dans la journée)
Okab Sakr contre-attaque : « On veut m’éliminer »
(L’Orient le Jour)
Les enregistrements sonores diffusés par certains médias ont été falsifiés, assure le député de l’opposition libanaise lors d’une conférence de presse à Istanbul.
« La campagne sécuritaire, politique et médiatique me visant a réussi à ternir l’image du Courant du Futur, me Lire le reste de cette entrée »
Les exploits du député du Courant du Futur Okab Sakr n’étaient pas limités à la fourniture d’armes aux combattants de l’opposition syrienne. Les enregistrements obtenus par Al-Akhbar ont également exposé son rôle clé dans le suivi proche des opérations militaires en Syrie, gérant même personnellement les chambres d’opérations militaires réparties en Turquie et au Liban.
La source qui a fourni à Al-Akhbar les enregistrements téléphoniques Hariri-Sakr – il s’agit d’un ancien associé qui travailla dans l’un des centres militaires de Sakr en Turquie – avait posé une condition à la libération des autres enregistrements : « publiez [ce que vous avez] et vous en recevrez plus ».
La première série d’enregistrements contenait assez de preuves pour établir l’implication de l’ex-premier ministre Saad Hariri et du député du Courant du Futur Okab Sakr dans le conflit sanglant en cours en Syrie. Comme le révélait plus tôt cette semaine Al Akhbar, Sakr et Hariri n’ont pas seulement fourni des armes et du support logistique à l’opposition armée syrienne; ils ont également dirigé à distance les opérations militaires, en utilisant la guerre civile syrienne pour poursuivre leurs propres intérêts avec peu, voire aucune considération pour les dommages collatéraux.
Alors que la source confirma sa volonté de rester dans le camp de l’opposition syrienne pour « combattre le régime répressif », dit-il, « je suis maintenant courtisé par les 2 camps », c’est-à-dire le régime et l’opposition.
La source confirma ses affirmations d’association avec Sakr en fournissant à Al-Akhbar des photos privées avec le député du Courant du Futur, prises à différentes occasions. En outre, il parla en détails d’évènements auxquels il a assisté sur une durée de plus d’un an, travaillant avec Sakr dans les dénommées « chambres d’opérations révolutionnaires » en Turquie.
La source expliqua la nature de ces chambres, et le type de personnes qui s’y trouve le plus souvent ou qui les supervisait, pointant le fait que les chefs de l’opposition armée syrienne y rencontrèrent périodiquement Sakr, ainsi que des Lire le reste de cette entrée »
Les accrochages à Saïda entre les partisans d’Ahmad el-Assir et ceux du Hezbollah ont fait craindre le pire, dimanche 11 novembre. La perspective d’une fracture supplémentaire entre sunnites et chiites inquiète, malgré l’appel unanime de la classe politique au calme.
Les pluies torrentielles, tombées dimanche sur le Liban, n’auront pas freiné les ardeurs de certains à sortir les fusils. Cette fois, le théâtre des affrontements n’est pas au Nord, à Tripoli, mais au Sud, à Saïda. A l’origine, une sombre histoire d’affiches. Dès vendredi, dans son prêche intitulé Notre paix et leur agression, le cheikh salafiste Ahmad el-Assir, connu pour ses positions clairement anti-Hezbollah, lance un ultimatum aux sympathisants du mouvement chiite dans la ville. Il leur demande d’ôter toutes les affiches à la gloire du parti, disséminées dans Saïda à l’occasion de la Journée des martyrs et de la commémoration de Achoura. Assir et ses partisans souhaitent également que soit déplacé le char israélien exposé sur l’un des ronds-points de Saïda, depuis la guerre de 2006. De leur côté, les autorités, inquiètes, tentent d’apaiser la situation.
Si certains posters sont effectivement enlevés sur les artères principales de la ville, ce n’est pas suffisant au goût de l’imam de la mosquée Bilal Ben Rabah. L’ultimatum de 48 heures arrivant à terme, dimanche, sans être exécuté totalement, les supporters du cheikh salafiste se rassemblent à la mosquée à l’appel de leur leader. Entre-temps, un autre événement intervient. Il concerne le fils d’Ahmad el-Assir, Omar. Celui-ci est interpelé par les FSI, au volant d’une voiture aux vitres fumées. Les officiers l’arrêtent, car le jeune homme, âgé de 15 ans, n’est pas en mesure de présenter de permis de conduire ni l’autorisation du ministère de l’Intérieur de rouler dans un véhicule aux vitres teintées. Cette interpellation n’est visiblement pas du goût d’Assir qui, quelques minutes plus tard, arrive sur les lieux avec quatre véhicules, pour demander qu’il soit libéré. Manu militari, Assir et ses partisans menacent les FSI qui obtempèrent et libèrent Omar.
La preuve par la vidéo
Le cheikh et sa bande, appuyés par d’autres jeunes sympathisants qui les ont rejoints, prennent la direction d’al-Taamir, un quartier pauvre, ouvertement pro-Hezbollah, à proximité du camp palestinien de Aïn el-Heloué. Un portrait de sayyed Nasrallah est déchiré, les premiers coups de feu retentissent. Un jeune Egyptien de 14 ans qui se trouvait au mauvais endroit, Ali Charbini, tombe le premier sous les balles. La fusillade se poursuit, provoquant d’abord la panique parmi les résidants d’al-Taamir, avant d’entraîner des ripostes. L’un des représentants locaux du Hezbollah, le cheikh Zeid Daher tente de calmer la situation, sans succès. Il se prend deux balles, à l’estomac et Lire le reste de cette entrée »