
Le patriarche Raï prône la réconciliation, l'ouverture et le dialogue... son appel sera-t-il favorablement reçu?
Le patriarche maronite a clôturé, samedi, sa première visite officielle au Vatican. De retour au Liban, avec à son agenda une rencontre chrétienne restreinte, mardi, au siège patriarcal, le patriarche Raï a appelé à la formation rapide d’un gouvernement et s’est dit « prêt à un face à face avec Hassan Nasrallah. »
Après son séjour romain et une semaine de contacts, de réunions de travail et de réceptions au cours de laquelle le nouveau patriarche a été introduit dans ses nouvelles charges, Raï est rentré à Beyrouth avec la claire intention de mener à bien sa tâche tant sur le plan ecclésial que sur le plan diplomatique et politique. Ainsi, depuis l’aéroport international de Beyrouth, où il a été reçu par le ministre sortant de l’Intérieur, Ziyad Baroud, représentant le chef de l’État, le patriarche Béchara Raï a appelé à la formation rapide d’un gouvernement : « Le pays ne peut plus supporter la paralysie de ses administrations et ses institutions et il est fort déplorable que la vie de tous les Libanais soit suspendue à un portefeuille ministériel », a-t-il déclaré. « Face aux vents de changements qui soufflent sur la région, il n’est pas permis qu’on joue avec l’avenir du pays comme s’il n’était en rien concerné », a poursuivi le patriarche.
Répondant à une question concernant le dialogue avec le Hezbollah, le chef de l’Église maronite s’est dit prêt au dialogue avec tout le monde et même « prêt à un face à face avec le secrétaire général du parti de Dieu Hassan Nasrallah. » Et Raï d’assurer : « Le dialogue sincère et responsable sur le plan de l’entente interne et la consultation des autres en ce qui concerne les choix fondamentaux font partie de nos constantes. Dieu nous a appris le dialogue, en envoyant son fils, Jésus Christ, sur terre. Il doit en être de même pour nous. »
Le patriarche a également confirmé qu’il recevra, mardi prochain, à Bkerké, les quatre figures les plus représentatives de la communauté maronite : Amine Gemayel, Michel Aoun, Sleimane Frangié et Samir Geagea. Ce sera, a-t-il dit, une forme de retraite spirituelle, accompagnée d’un rite de repentance particulier à la semaine sainte. Le sommet maronite restreint sera suivi, le 12 mai, d’un sommet interreligieux. « Nous avions publiquement annoncé la tenue du sommet interreligieux. Pour ce qui est du sommet maronite, il était supposé se tenir dans la discrétion, mais je n’y trouve pas d’inconvénient qu’il soit rendu public », a souligné Raï. Lire le reste de cette entrée »