Dans une de ses volte-face devenues légendaires, le leader druze Walid Joumblatt a retrouvé hier des expressions qu’il avait abandonnées ces derniers temps, notamment au sujet de la Syrie, en souhaitant qu’elle sorte de la crise qui la secoue « unie, loin du spectre de la guerre civile, démocratique et pluraliste, tout en restant dans l’axe de la moumana’a ».
Ces propos de M. Joumblatt ont été tenus à deux occasions : la première au cours de la réunion de réconciliation à laquelle avait appelé l’émir Talal Arslane pour circonscrire l’incident qui avait eu lieu à Choueifate et qui avait fait une victime, et la seconde au cours d’une réception en hommage à un haut responsable du Parti socialiste progressiste, Chérif Fayyad.
La rencontre de réconciliation, à laquelle ont donc assisté MM. Joumblatt et Arslane, mais aussi le député Akram Chehayeb et le président de la municipalité de Choueifate, Melhem Dsouki, ainsi que des notables de la région, a insisté sur la nécessité de préserver le calme au Liban en cette période délicate. Les parties en présence ont aussi rendu hommage au rôle de l’armée et des Forces de sécurité intérieure pour préserver la stabilité, tout en appelant les différents protagonistes à préserver l’unité des rangs, quelles que soient leurs divergences politiques.
Devant les personnes présentes, Walid Joumblatt a prononcé une courte allocution, au cours de laquelle il a rappelé que l’alliance et la relation sont naturelles, familiales et politiques avec l’émir Talal Arslane et le Parti démocratique libanais. Cela ne l’empêche pas d’avoir ses propres opinions « car, a-t-il précisé, il n’est pas nécessaire d’avoir un point de vue unique ». Il a aussi insisté sur le fait qu’il reste au sein de la large alliance qui compose le gouvernement Mikati, et qui regroupe l’émir Talal Arslane, le Hezbollah, Amal, le président Michel Sleiman et le CPL. Lire le reste de cette entrée »