Les sociétés arabes du Mashrek se trouvent confrontées, dans toutes leurs composantes, la composante chrétienne comprise, dans la diversité de ses ressourcements, à des défis existentiels touchant à leur vie et leur destinée, dans des conditions de violence directe et destructrice.
Cette contribution succincte aspire à mettre en évidence ces défis existentiels afin de formuler les problématiques pertinentes de nature à faire face aux menaces croissantes et capables d’identifier les moyens permettant d’affronter ces menaces et de définir les démarches et initiatives pratiques nécessaires, destinées à écarter les dangers qui pèsent sur nos sociétés et leur avenir.
Dans ce cadre, il convient de mettre en évidence ceci :
1. Nos sociétés arabes, et de manière plus spécifique les sociétés de l’Orient arabe du Mashrek, se distinguent par un héritage humain pluraliste produit par le mouvement d’une Histoire d’une grande richesse et d’une grande complexité. L’une des caractéristiques spécifiques de ce dispositif sociétal diversifié et quasi unique ( non dénué bien évidemment de conflits), est celle d’un mouvement de socialisation complexe fondé sur l’invention de relations de solidarité et d’échanges établis sur des processus d’acculturation réciproques. Ces processus se construisent à partir d’éléments propres à la « personnalité » de chacun d’une part, et sur les capacités de tous à inventer des modes de vie commune dans le cadre d’un Etat commun d’autre part. Il va sans dire que les facteurs qui déterminent la construction de cette « personnalité » ne sont nullement unidimentionnels mais sont la résultante de l’interaction entre divers éléments, sociaux, culturels, intellectuels, religieux, moraux, éducationnels, etc…
2. Les Arabes chrétiens, et plus spécifiquement ceux du Mashrek, ont contribué, à travers l’Histoire, à la mise en œuvre de ce lien sociétal ; ils ont apporté Lire le reste de cette entrée »
« La guerre ne se gagne pas sans l’Égypte, la Paix ne se fait pas sans la Syrie », c’est par cet adage que l’ancien secrétaire d’État américain Henry Kissinger résumait la situation au Moyen Orient, et par lequel, il faut comprendre l’embarras des Pays Occidentaux face à la réalité actuelle en Syrie, en proie, comme nous le savons tous, à des troubles internes faisant suite au soulèvement de certains pays arabes. Il faut donc recadrer et comprendre les motifs et les différences entre la Syrie d’une part, et ces mêmes pays arabes, à savoir la Tunisie, l’Égypte, la Libye et Bahreïn, pour ne pas évoquer le cas du Yémen également.
Le soulèvement tunisien a été précurseur dans la démonstration que des foules peuvent se rebeller avec succès face à un dictateur, à savoir Ben Ali. La Révolution du Jasmin a été un succès en raison surtout de son inefficacité à être corrélée à d’autres impératifs régionaux. Il s’agit en effet d’un pays du Magreb et non du Machreq ou du Golfe Persique qui sont des régions autrement plus « stratégiques », en raison d’une part de la proximité des Pays Arabes entourant Israël (cas de l’Égypte ou de la Syrie) et d’autre part, en raison de la proximité avec les approvisionnements pétroliers (Bahreïn ou Yémen) dont dépendent les pays occidentaux.
Le premier point est qu’il est totalement incohérent de comparer la situation des pays arabes avec celle des pays est-européens après la chute du mur de Berlin. Il s’agit d’une chose d’autant plus erronée que ces pays européens ont connu une période démocratique entre les 2 guerres, ce qui n’est pas le cas de la plupart des pays arabes en questions, qui ont connu ou une royauté de pacotille comme en Libye ou en Égypte ou une pseudo-démocratie émaillée de coups d’états comme en Syrie pour ensuite trouver un dirigeant-dictateur qui leur a apporté une stabilité certes mais au prix de la liberté. Le fait de prétendre alors que ces révolutions pourraient amener à l’élaboration d’un système politique est assez peu clair, le risque le plus important serait alors que cette période démocratique soit à son tour émaillée par des coups d’états jusqu’à ce qu’un dictateur arrive au pouvoir.
Un des modèles européens, si toutefois on souhaite imposer ce schéma, pourrait être celui de l’Espagne après Franco. Cependant, si on prend en compte que certains pays arabes comme la Syrie ou Bahreïn hébergent d’importantes minorités, on peut cependant douter de sa validité.
Je tiens également à préciser qu’on a actuellement un modèle malsain au Liban même ou des personnes se préoccupent des affaires internes syriennes. Ces ingérences sont doublées d’une connotation malheureusement sectaire propre à rappeler les causes de la guerre civile libanaise, avec notamment, une solidarité inter-sunnite transcendant les frontières libanaises, étrangement proche des schémas qui ont coupé cette communauté du concept de la nation libanaise pour se rapprocher du concept du Panarabisme et de la lutte palestinienne au nom de la solidarité entre pays arabes. On sait ce que cela nous en a couté au Liban, 100 000 morts et une guerre civile.
Nous examinerons quelques différences dont le cas de la Libye puis de l’Égypte et dans un deuxième temps, nous aborderons les cas des révolutions ratées, à savoir de Bahreïn et de la Syrie. Lire le reste de cette entrée »
L’envoyé spécial américain pour le Proche-Orient George Mitchell est attendu mardi soir au Liban, où il doit débuter une tournée régionale qui le mènera ensuite en Israël, en Cisjordanie et en Syrie.
Selon un responsable du ministère libanais des Affaires étrangères, M. Mitchell doit notamment rencontrer à Beyrouth le président Michel Sleimane, le Premier ministre Saad Hariri et le chef de la diplomatie, Ali Chami. Il doit quitter le pays mercredi.
La dernière visite de M. Mitchell au Liban remonte à juin. Ce nouveau séjour a été critiqué lundi par un député du Hezbollah chiite, mouvement considéré par Washington comme une « organisation terroriste ».
La visite de l’émissaire américain « ne sert pas les intérêts du Liban », a estimé à la radio ce député, Hassan Fadlallah.
En Israël et en Cisjordanie, George Mitchell évoquera ensuite le blocage actuel du processus de paix israélo-palestinien.
Pour reprendre les pourparlers, interrompus fin 2008 lors de l’offensive israélienne contre la bande de Gaza, les Palestiniens réclament d’Israël qu’il proclame un gel total de ses activités de colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, ce que l’Etat hébreu refuse.
Un plat de hoummous pesant 4.087,5 kg préparé dans le bourg arabe d'Abou Gosh en Israël est présenté dans une antenne satellite de six mètres de diamètre le 8 janvier 2010
ABOU GOSH — Une cinquantaine de chefs ont confectionné vendredi plus de quatre tonnes de houmous, mets populaire du Proche-Orient, dans le bourg arabe israélien d’Abou Gosh, près de Jérusalem, pour battre le record Guinness de la spécialité jusque là détenu par le Liban.
Le record a été homologué par un juge du Livre Guinness alors que la platée de houmous, large de six mètres, affichait 4.087,5 kilos sur la balance.
Les cuisiniers ont allègrement mélangé une gigantesque pâtée de purée de pois chiches, de graines de sésame, d’ail et des litres d’huile d’olive et de jus de citron.
Le précédent record — de quelque 2 tonnes — appartenait depuis le 24 octobre dernier au Liban qui a, semble-t-il, d’ores et déjà l’intention de prendre sa revanche. Lire le reste de cette entrée »
Selon l’enquête menée par le consultant Mercer Human Resource dans 215 villes de par le monde et citée par le bulletin de la Banque Byblos, le Liban occupe la 175e place mondiale en termes de qualité de vie et la 16e place parmi 21 pays de la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord. Dans le précédent rapport, Beyrouth avait été classé à la 171e place mondiale et 15e régionale.
Cette étude évalue la qualité de vie dans les différentes villes du monde à partir de 39 composantes réparties en 10 catégories : politique, économique, socioculturelle, logement, loisirs, soins de santé, éducation, transports et autres services publics. Le Liban a obtenu un score de 51,9 points contre 53,3 l’an dernier. Ce score est inférieur à la moyenne mondiale qui se situe à 76,4 points ainsi qu’aux moyennes régionale et arabe qui sont respectivement de 61,6 et de 61,2 points. Vienne arrive en tête du classement avec un score de 108,6 points, Bagdad en dernière position, alors que New York constitue la ville de référence avec 100 points.Cette étude aide les multinationales à fixer les indemnités de leurs employés expatriés.
Avec le retour prochain de George Mitchell au Moyen Orient, on a recommencé à parler du « plan de paix » qu’il présenta, à la fin du mois de juillet, sur les bases du discours de son président, Barak Obama, au Caire. Et les déclarations se sont multipliées de la part des Israéliens et des Arabes, à commencer par Benjamin Netanyahu et son ministre de la guerre Ehud Barak, mais aussi Amro Moussa, secrétaire général de la Ligue arabe, et Khaled Mechaal, chef politique du Hamas.
Ainsi, Netanyahu, qui avait commencé, dimanche passé, ses discours presque quotidiens par une décision ambiguë selon laquelle il gèlerait la construction des colonies en Cisjordanie, s’est vite rétracté en spécifiant qu’il poursuivrait ses exactions à Jérusalem (Al Qods), tandis que son gouvernement prenait la décision de donner le feu vert à la construction d’une colonie au Nord du Jourdain, selon une décision, dite stratégique, déjà prise par l’ex ministre de guerre Amir Perets.
Quant aux Arabes, et aux Palestiniens en particulier, ils sont divisés sur eux-mêmes, mme d’habitude, entre ceux qui, comme Khaled Mechaal, pensent que la « normalisation des relations avec Israël doit se faire après qu’il ait accepté de mettre un terme définitif à la construction des colonies » et ceux qui, comme Amro Moussa, trouvent que la normalisation doit se faire, mais ne doit pas être « gratuite ». Cependant les deux tendances ne disent mot sur le droit au retour de tout le peuple palestinien et oublient de parler de la nécessité d’une position unique et ferme en ce qui concerne l’Etat palestinien et l’avenir d’Al Qods que Barak Obama voudrait transformer en ville ouverte.
Paix provisoire et bombe à retardement
Commençons, d’abord, par préciser le contenu du « plan Mitchell », ainsi que ses différentes étapes et si les Etats-Unis sont vraiment sérieux en ce qui concerne la mise en avant d’une solution juste du problème palestinien ou si le nouveau projet ira rejoindre d’autres, semblables, rédigés au fil des ans, depuis les années Soixante du XX° siècle. D’ailleurs, il est nécessaire pour nous d’ajouter que nous partons, dans notre étude, de la vision pragmatique en politique de la nouvelle administration étasunienne (en quoi elle ne diffère pas de celle qui l’avait précédée, sauf sur le plan formel) qualifiée par le quotidien israélien Haaretz comme étant une « politique de boutiquier » qui accorde une étagère à l’Irak et une autre au dossier nucléaire iranien… auxquelles nous ajoutons une troisième consacrée à la Palestine. Mais, toutes sont sous le contrôle partiel d’Israël, représentante du boutiquier dans la région. Lire le reste de cette entrée »
BEYROUTH — La « guerre des espions » vient sur le devant de la scène au Proche-Orient. Le Liban a annoncé récemment l’arrestation de 15 personnes soupçonnées de collecter des informations au profit d’Israël, alors que le renseignement intérieur israélien affirme de son côté que des groupes arabes utilisent Internet pour tenter d’infiltrer l’Etat hébreu.
Les autorités libanaises disent avoir infligé un revers majeur à Israël en arrêtant récemment 13 Libanais et deux Palestiniens accusés de collecter des informations sur le Hezbollah et ses dirigeants.
Israël a mené à l’été 2006 une guerre au Liban contre le mouvement chiite, et les deux ex-belligérants se préparent depuis à la possibilité d’un nouveau conflit. Même si l’Etat hébreu et ses voisins arabes s’espionnent mutuellement depuis des années, les récentes arrestations apportent un nouvel éclairage sur cette guerre d’infiltration.
De son côté, le Shin Bet, service de sécurité intérieure israélien, a appelé cette semaine les Israéliens à la prudence dans l’utilisation de réseaux sociaux comme Facebook, affirmant que des groupes arabes les utilisaient pour recruter des espions. Il cite le cas d’un utilisateur israélien de Facebook contacté par un homme qui se serait présenté comme un agent libanais et lui aurait proposé de l’argent en échange d’informations.
En 2007, Azmi Bishara, un député arabe israélien, a quitté Israël quelques semaines avant d’être accusé d’avoir transmis des informations sensibles au Hezbollah durant la guerre de 2006. Il vit aujourd’hui en Jordanie. Depuis la guerre contre le Hezbollah, Israël a également accusé plusieurs de ses citoyens arabes de collaboration avec des ennemis au Liban.
Le gouvernement israélien refuse de parler de ses activités de renseignement, mais selon le commentateur israélien Ronen Bergman, un expert en questions de sécurité, les récentes annonces libanaises laissent penser que les services secrets israéliens ont peut-être commis des erreurs clé. « Si les autorités libanaises disent avoir attrapé des espions israéliens, il y a une forte probabilité pour que ce soit vrai », estime de son côté Sholom Brom, ancien chef de la planification stratégique pour l’armée israélienne. Lire le reste de cette entrée »
Le président américain, Barack Obama, a dit, lundi 26 janvier, que le moment était venu pour les Israéliens et les Palestiniens de revenir à la table des négociations. Dans un entretien accordé à la chaîne al-Arabiya, M. Obama assure qu’il tiendrait ses engagements de campagne vis-à-vis du monde musulman : non seulement d’engager sans attendre l’effort pour faire la paix entre Israéliens et Palestiniens, mais aussi de retirer les troupes américaines d’Irak, de prononcer rapidement un discours à l’adresse des musulmans depuis une grande capitale musulmane, et plus généralement de tendre la « main de l’amitié » au monde musulman et de restaurer la relation qu’ont les Etats-Unis avec lui.
Cet entretien intervient au moment où M. Obama envoie son émissaire George Mitchell au Proche-Orient, avec pour consigne de « commencer par écouter parce que, trop souvent, les Etats-Unis commencent par dicter les choses », puis de revenir lui rendre compte de ce qu’il aura entendu. Mais, « au bout du compte, ce n’est pas à nous de dire aux Israéliens ou aux Palestiniens ce qui vaut mieux pour eux. Il va falloir qu’ils prennent certaines décisions ». Le président concède que quelques mois ne suffiront pas à résoudre le conflit. « Je continuerai à croire que la sécurité d’Israël est prépondérante », dit-il, « mais je crois aussi qu’il existe des Israéliens pour reconnaître l’importance de faire la paix ». Selon lui, les Etats-Unis vont ainsi prendre « une série d’initiatives » en direction du Proche-Orient. Lire le reste de cette entrée »
Beyrouth, le 27 janvier — Dans un entretien accordé à la chaîne de télévision arabe Al Arabiya, le nouveau président américain Barak Obama a appelé à la reprise des négociations de paix israélo-palestinienne et s’est déclaré favorable à la relance du processus de paix avec le Liban et la Syrie, estimant que ses volets sont liés.
Réitérant que l’État hébreu est et restera un allié des Etats-Unis, Barak Obama a indiqué que la sécurité d’Israël restera un paramètre important tout en reconnaissant croire qu’il existe des citoyens israéliens qui reconnaissent qu’il est encore plus important d’obtenir la paix.
Revenant sur la nomination de l’ancien sénateur américain George Mitchell comme envoyé spécial des États-Unis dans le processus de paix, le nouveau locataire de la Maison-Blanche a indiqué que sa nomination entre dans le cadre des promesses de campagne et déclarée ne vouloir pas attendre la fin de son mandat pour aborder la question du processus de paix israélo-arabe.
Abordant les relations qu’il entretiendra avec les pays arabes, le président américain s’est déclaré favorable à l’adoption d’une approche plus Lire le reste de cette entrée »
Le Figaro Silencieux depuis le début de l’opération contre le Hamas à Gaza, Barack Obama doit s’exprimer sur le sujet dès qu’il sera officiellement investi.
Pressé de toutes parts de passer immédiatement à l’action, à la tête d’une Administration démocrate soucieuse de rattraper au plus vite les erreurs et l’inaction de George Bush, Obama hérite d’une situation qui ne permet pas de reprendre le processus de création d’un État palestinien là où il s’était arrêté à la fin des années 1990.
Israël n’a plus de premier ministre charismatique capable de faire accepter une paix à une opinion qui s’est radicalisée. Les colonies se sont considérablement développées depuis dix ans, grignotant inexorablement la Cisjordanie. Les Palestiniens sont à présent divisés en deux entités ennemies, une Autorité palestinienne discréditée et un Hamas radicalisé.
Obama aura besoin de temps
Les États du Moyen-Orient sont eux aussi divisés entre un front égypto-saoudien, deux pays aux dirigeants octogénaires, et un front irano-syrien, qui a Lire le reste de cette entrée »