Posted by jeunempl sur mai 5, 2013
L’Hebdo Magazine – Delphine Darmency
Le paisible quartier de La Sagesse est à l’aube d’un bouleversement sans précédent. Abritant le collège de La Sagesse et l’archevêché maronite de Beyrouth, ses ruelles possèdent encore un charme particulier, les immeubles modernes qui ont réussi à s’implanter étant restés rares. Et pour cause, il y a quarante ans, une partie des bâtisses et jardins du quartier ont été expropriés par l’Etat pour y bâtir la voie rapide La Sagesse-Turk. Ce projet, remis au goût du jour par la municipalité de Beyrouth il y a trois ans, provoque la grogne et la mobilisation de la société civile.
Dans une impasse du quartier de La Sagesse, figé depuis plus d’un demi-siècle, des poules se promènent sans vergogne entre de vieilles bâtisses d’architecture traditionnelle. A travers une fenêtre, une porte, on voit des peintures d’époque et leurs emblématiques triples arcades. Sur leurs murs extérieurs, des croix rouges ne présagent rien de bon, marquées par l’association Save Beirut Heritage (SBH) pour signifier leur démolition future au passage de la voie rapide appelée Fouad Boutros. «Une trentaine de ces maisons seront détruites, annonce Giorgio Tarraf, président de SBH. Alors qu’aujourd’hui dans aucune des grandes villes de la région ou d’Occident, la voiture n’est privilégiée, le projet Fouad Boutros va provoquer des dégâts évidents sur le patrimoine, sur les habitants de la région, mais également d’un point de vue écologique. C’est un crime qu’on regrettera d’avoir commis».
Inspiré des plans du réseau routier pour Beyrouth de l’urbaniste Michel Ecochard dans les années 50, ce projet, resté dans les tiroirs de l’administration, a pourtant été remis à l’ordre du jour depuis trois ans. «Le projet avait débuté juste avant la guerre, explique Elie Hélou, responsable du projet au Conseil du Développement et de la Reconstruction. Le pont à l’intersection de l’avenue Charles Malek et Mar Mitr en avait été le premier ouvrage d’art. Cette voie est une partie du puzzle qui n’est pas encore achevé et qui doit l’être pour désengorger Achrafié». Un axe qui partirait du supermarché Spinneys, avec des embranchements sur Charles Malek frôlant les actuels restaurants et bloquant certaines rues, pour finir sa folle course sur l’avenue Charles Hélou avec un renfort de trois ponts et deux tunnels. Inacceptable pour différentes associations et urbanistes organisés en «Collectif civil».
«Le projet, un coup monté»
«En 2009, Fouad Boutros mettait la première pierre à cet axe La Sagesse-Turk, projeté, pourtant, il y a plus d’un demi-siècle, rappelle Raja Noujaim, membre du collectif. A cette époque, le quartier de La Sagesse n’avait pas plus de vingt ans et une maison était conçue sans une vision de préservation. Mais il ne faut pas réfléchir en termes de bâtiments mais de quartier, nous demandons que l’ensemble de la région soit classée. D’ailleurs, poursuit-il, l’aspect traditionnel n’est qu’un des nombreux points expliquant notre désaccord». Pour le Collectif civil, percer des voies rapides en 2013 dans des quartiers centraux est une «pratique destructrice révolue». Il souligne que ces dernières, au-delà de détruire une identité, un tissu urbain et architectural, ne résolvent les Lire le reste de cette entrée »
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Posted in Culture & Société, Dossiers, Géneral | Tagué: Achrafieh, avenue, Beyrouth, CDR, Conseil du Développement et de la Reconstruction, Etat, Fouad Boutros, Gemmayze, La Sagesse, La Sagesse-Turk, Liban, Mar Mitr, Municipalité, parkings, projet, quartier, Raja Noujaim, rue, rue d'Arménie, Sagesse, Save Beirut Heritage, SBH, traffic, Turk | Leave a Comment »
Posted by dodzi sur janvier 31, 2012
L’Orient le Jour
Par May Makarem

L’immeuble Wikalat, qui procède de la maison aux trois baies, à la rue Mar Mikhaël.
Peu de Beyrouthins peuvent situer sur une carte l’emplacement des tours de défense et de surveillance de leur ancienne ville. Encore moins nombreux sont ceux qui connaissent sa toponymie, perdue aujourd’hui. Après cinq ans d’enquêtes sur le terrain et de recherches dans les archives des services du cadastre ottoman, français et libanais, l’architecte Antoine Fischfisch dresse le portrait aux cent visages du vieux Beyrouth, offrant un éclairage inédit sur ses métamorphoses depuis le XIXe siècle jusqu’à nos jours.
Publié par l’Académie libanaise des beaux-arts (ALBA), l’ouvrage de l’architecte-restaurateur Antoine Fischfisch, intitulé Formes urbaines et architecturales de Beyrouth, depuis le XIXe siècle à nos jours, apporte « des éléments radicalement nouveaux pour saisir l’évolution de la ville grâce à ses composantes foncières et architecturales ». D’emblée, la préface signée par le professeur Michael Davie, de l’université François – Rabelais de Tours, met l’accent sur l’importance de celle qui constitue « une référence incontournable pour les futurs chercheurs qui se pencheront sur les moments charnières de la ville ». Il souligne d’autre part que le fait de focaliser l’attention sur la période ottomane relève d’une bonne pratique scientifique, car étant donné que les lois, les réglementations urbaines, l’institution municipale, les grands aménagements et les bâtiments emblématiques de la ville datent pour l’ensemble de cette période.
Pour analyser les diverses mutations de la ville, Antoine Fischfisch a puisé dans les archives foncières. Le premier cahier trouvé remonte à 1876. Les plus anciens, ceux de 1859 – date de l’instauration du bureau ottoman « Defter Khaqany », qui s’occupait de l’inscription des diverses opérations immobilières – jusqu’à 1875 n’ont pas été repérés. Ce sont donc les registres de la période 1876-1918 qui ont été épluchés ainsi que 21 cahiers du cadastre de la période du mandat français et 27 autres issus du recensement des biens-fonds datant de 1931. Les informations réunies ont été photocopiées, photographiées ou scannées et inventoriées selon chaque thème dans un Lire le reste de cette entrée »
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Posted in Culture & Société, Liban dans l'Histoire | Tagué: Aïn el-Bachoura, Aïn el-Bayda, Aïn Mreisseh, Académie Libanaise des Beaux-Arts, Achrafieh, adminisratif, ALBA, Alep, ancien Beyrouth, Antoine Fischfisch, Architecture, Baalbak, Bachoura, Beiroet, Beirut, Beyrouth, Beyrouth au 19e siècle, Beyrouthins, Borj Abi Haïdar, Borj Brajneh, Borj Charqui, casernes militaires, Centre-ville, Charqieh, Cheikh Reslan, chemin de fer, Christianisme, Damas, Defter Khaqany, empire ottoman, Fakhreddine, Foch-Allenby, Français, fundok, gendarmerie de Beyoruth, Ghabeh, Gharbieh, Haddadine, Hama, Hamidiyyeh, Hayyakin, Histoire, histoire architecturale, histoire urbaine de Beyrouth, institution municipale, Islam, Jall el-Bahr, Karm el-Zeitoun, Liban, maisons de Beyrouth, Mar Maroun, Mar Mikhael, Mar Mitr, Mar Nkoula, Mazraa, Michael Davie, Militaire, Minet el-Hosn, Mosquée al-Khodr, Mousseitbé, Mseitbeh, Municipalité de Beyrouth, murailles de Beyrouth, Nabeh Abou Saleh, Nabeh el-Moutran, Nahr Abou Chahine, Nahr Beyrouth, Nahr el-Ghabeh, Nahr-el-Kalb, ottomans, périphérie de Beyrouth, Place des Martyrs, Première Guerre Mondiale, Qirat, Raouché, Ras el-Nabeh, règlementation urbaine, Rijal Arbaïn, Rmeil, Rmeileh, rue al-Maarad, rue à caractère traditionnelle, Saïfi village, Saifi, Saint-Elie, Saint-Maron, Saint-Nicolas, Si Beyrouth m'était contée, souks, souks de Beyrouth, Sour, tanneries, tours de défense, Turques, Turquie, Université Saint Joseph, urbanisation, USJ, vieux Beyrouth, wali Azmi Bey, XIXe siècle, Zaha Hadid, Zokak el-Blat, zoukak, Zouqaq Assour, Zqaq Assour | Leave a Comment »