Le Général Aoun, venu assister à Byblos au spectacle des Rahbani « Saïf 840 » (Eté 840), a été accueilli par des spectateurs et des acteurs enthousiastes.
Rares sont les œuvres artistiques qui marquent définitivement l’histoire.
« Sayf 840 » est une pièce de théâtre exceptionnelle. Au-delà de ses qualités artistiques magnifiques, son histoire a fait qu’elle a pris une place unique dans l’inconscient des Libanais et a marqué un tournant, autant dans la vie de son auteur que dans celle du pays des cèdres.
Pour feu Mansour RAHBANI, son grand auteur et compositeur, ce chef d’œuvre a été le premier qu’il signait seul, depuis la disparition de son autre, de son alter ego, son frère Assi avec qui il composait et tout les deux cosignaient.
Mais pour le Liban, cette pièce a été jouée, pour la première fois, en 1987, en pleine crise d’identité : un peuple déchiré, une terre morcelée et confisquée par les occupants, une économie en chute libre, une corruption galopante et des puissances étrangères qui guettaient la mort du phénix pour l’enterrer et récupérer son territoire.
C’est à ce moment là que le génie de Mansour RAHBANI a sorti des oubliettes un certain pacte, celui de Mar Elias, déclaré en 1840 par les différentes composantes du peuple libanais les liant contre l’occupation étrangère et pour la sauvegarde de leur pays. Cependant, la coalition de Mar Elias a dû accepter, à la fin des combats, de remplacer l’occupation franco-égyptienne par une occupation anglo-ottomane. Le grand dramaturge qu’était Mansour a créé le personnage de Sayf el Bahr, un héros libanais de la base et un des chefs de la rébellion, qui a refusé ce Lire le reste de cette entrée »