(Scarlett Haddad – L’Orient le Jour)
Noyés dans les problèmes quotidiens qui n’en finissent pas de se succéder, les médias en parlent peu. Pourtant l’échéance électorale de 2013 est dans les esprits et les calculs de tous les politiciens. D’ailleurs, une position en flèche lancée par une personnalité, qui peut paraître soudaine et inexpliquée, est souvent dictée par des considérations électorales, un peu comme on mène une guerre préventive, avant l’adoption d’une loi qui n’irait pas dans le sens des intérêts électoraux de cette même personnalité. Or il semble plus difficile que jamais de contenter toutes les parties concernées, et le principal bras de fer se joue désormais entre les partisans d’un scrutin proportionnel et ceux du système majoritaire avec le découpage actuel. Les proches du ministre de l’Intérieur Marwan Charbel rapportent d’ailleurs les difficultés presque insurmontables auxquelles le projet qu’il a présenté se heurte.
En réalité, au cours des réunions élargies à Bkerké, le patriarche Béchara Raï aurait fait savoir aux présents qu’il serait favorable à l’adoption d’un mode de scrutin proportionnel pour assurer une plus grande représentativité des chrétiens et en finir avec le phénomène des élus chrétiens portés par les voix d’électeurs appartenant à d’autres communautés. En tout cas, il aurait clairement exprimé son refus du retour à la loi actuelle qui a été à la base des élections de 2009.
Prenant en considération le principe d’une meilleure représentation chrétienne au Parlement, la Rencontre orthodoxe a aussitôt présenté un projet qui pousse chaque communauté à élire ses députés. Dans le fond, la plupart des protagonistes savent qu’un tel projet a peu de chances d’être adopté, surtout par les temps actuels, parce qu’il entraîne l’aggravation des clivages confessionnels et communautaires, alors que le pays a plus que jamais besoin de combler les fossés entre les communautés, notamment Lire le reste de cette entrée »