Les tentatives effrénées d’entrainer le Liban dans la discorde sectaire se poursuivent et se déplacent d’une ville à l’autre. Face à ce danger extrême, l’Etat réagit avec mollesse et hésitation, optant pour une stratégie visant à contenir le phénomène plutôt qu’à essayer de l’étouffer dans l’œuf.
A Saïda, l’Armée libanaise, qui a quadrillé la ville, est parvenue à contenir le mouvement subversif du cheikh intégriste Ahmad Al-Assir. Déployée en force, elle a empêché les partisans du dignitaire religieux de se diriger vers des appartements habités depuis 25 ans par des familles chiites, dont certaines sont proches du Hezbollah. Mais Ahmad al-Assir poursuit ses tentatives et veut organiser des sit-in d’une manière quotidienne. Il a réussi, dimanche, à passer au travers des filets de l’armée pour manifester brièvement sur la place de l’Etoile dans la troisième ville du Liban. Il a tenu un discours virulent contre le Hezbollah et l’Iran, avant de se replier vers sa mosquée à Abra, à l’Est de la ville.
Mais Saïda a tenu à donner d’elle-même une autre image, celle de la ville de la convivialité, de la modération et de l’ouverture qu’elle a toujours été. La commémoration du 38ème anniversaire de la mort du leader populaire Maarouf Saad s’est transformée en réunion nationale transcommunautaire dimanche. Des milliers de personnes ont répondu à l’appel de Lire le reste de cette entrée »