Une fois de plus, le général Michel Aoun est sous les projecteurs. Certains le critiquent violemment et d’autres sont prêts à tout pour lui. Sous le titre de la «reconquête des droits des chrétiens», il lance un mouvement de protestation que chaque partie commente à sa manière.
Jamais un leader n’aura suscité une telle controverse. Le général Michel Aoun aime les situations extrêmes et son dernier mouvement de protestation, que certains qualifient déjà de «sa dernière grande bataille», domine actuellement la scène politique interne. Pourtant, ni Aoun ni ses partisans n’ont donné d’indications sur leur programme d’action, mais il semble que le CPL ne cherche pas à déployer dans la rue un nombre impressionnant de partisans. Les mauvaises langues disent d’ailleurs que c’est bien parce que la mobilisation populaire n’est plus au rendez-vous. En tout état de cause, la décision de Aoun, qui a répété qu’il ira «jusqu’au bout», est accueillie de manières différentes dans les milieux politiques. Il y a ceux qui y sont totalement opposés et qui la qualifient d’irrationnelle et d’acte désespéré. Il y a aussi ceux qui la comprennent, mais restent sceptiques sur son timing et sur son efficacité et, enfin, il y a ceux qui l’appuient sans réserve, estimant que c’est le bon moment de jouer la carte de la rue…
Les partisans du premier camp rappellent ainsi qu’il avait été au départ question de rééditer l’expérience de l’afflux populaire vers le palais de Baabda des années 1989 et 1990, avec un changement toutefois Lire le reste de cette entrée »
Pour l’ancien ministre de l’Intérieur, la classe politique a placé les Libanais devant des choix plus mauvais les uns que les autres. Interview.
Que pensez-vous du résultat auquel est parvenue la Commission parlementaire chargée de proposer une nouvelle loi électorale et de l’option d’une prorogation?
L’ensemble de la classe politique a mis les Libanais et Libanaises devant des options, toutes mauvaises. Le choix est désormais entre le mauvais et le moins mauvais. Il existe quatre propositions et je vais commencer par la pire: la vacance des institutions et à leur tête le Parlement qui, après le 20 juin, perd le mandat que lui ont donné les électeurs. Ceci est dangereux et c’est une première. Cela ne s’est même pas passé pendant les années de la guerre. Le vide appelle à une Commission constituante et je ne pense pas que le Liban soit prêt à reconsidérer son régime politique. C’est là le grand danger. La deuxième option est la prorogation injustifiée. A la veille du 20 juin, le Parlement, autorité législative, se réunira en session ordinaire ou exceptionnelle pour renouveler son propre mandat. Ceci est dangereux et anticonstitutionnel. Même en cas de consensus, le danger persiste. Les gens ont élu les députés pour quatre ans et ces derniers ne peuvent reconduire leur propre mandat.
Qu’en est-il des deux autres options?
La troisième est qu’une inspiration divine fasse que les députés s’entendent sur une loi électorale avant le 20 juin. Il sera alors possible que la nouvelle loi permette une prorogation technique permettant au gouvernement d’organiser le scrutin. Enfin, la quatrième option est que la loi de 1960, qui ne satisfait personne mais qui reste valide même si elle a été politiquement enterrée, soit adoptée. Il n’en reste pas moins que même dans ce cas le gouvernement démissionnaire a des obligations et le problème est que les délais imposés par cette loi ont été dépassés.
Le gouvernement peut-il assurer les crédits nécessaires et former les comités de contrôle si les élections ont lieu le 16 juin?
Ces comités ont besoin d’une décision du ministre de la Justice. L’ouverture de crédits est du ressort du gouvernement. Celui-ci, chargé de régler les affaires courantes peut Lire le reste de cette entrée »
[Note de Tayyar-intishar.org : Ce mensonge de Geagea, relayé à gogo par l’Orient le Jour, veut tout dire… Nous déplorons la campagne de l’Orient le Jour à l’encontre de l’entente chrétienne pour la loi électorale de la Rencontre orthodoxe. L’appartenance politique de ce média au clan Hariri fait complètement déraper ce qui fut un fleuron de liberté de la presse à une époque pas si lointaine.]
Voici la position réelle de Bkerké, divulguée par Mgr Mazloum, principal responsable des questions électorales au sein du patriarcat maronite.
Un simple coup de fil des Forces Libanaises pour imposer la loi mixte à Bkerké, et Geagea parle de couverture de l’église maronite… no comment. Ce petit jeu se retournera contre lui très vite, si ce n’est déjà fait.
Voici l’article de l’Orient le Jour : Geagea réaffirme le soutien de Bkerké à la loi mixte
Après avoir mis au défi les blocs parlementaires chiites de soutenir la loi électorale orthodoxe, Samir Geagea retire son soutien à cette réforme électorale cruciale pour les Chrétiens et le retour de leurs droits.
Honte à ce traitre qui avait déjà poignardé dans le dos les chrétiens lors d’un autre moment tristement historique… les accords imposés de Taëf en 1989. Et cela, après avoir contribué au retrait historique des Forces Libanaises des régions de Chouf, Aley et Saïda dans les années 80, provoquant un exode chrétien sans précédent.
Combien de temps encore ce chef de guerre, aujourd’hui converti en chef de la corruption à l’encontre des chrétiens va-t-il continuer à sévir de toute sa bêtise ?
L’accord électoral de la dernière minute conclu dans la nuit de mardi entre les Forces libanaises, le Courant du futur (CDF) et le Parti socialiste progressiste (PSP) a mélangé les cartes. L’unanimité chrétienne autour du projet orthodoxe a volé en éclat après le revirement de Samir Geagea, sans pour autant que Lire le reste de cette entrée »
La prise de contact entre Michel Aoun et Samir Geagea pave la voie à la formation historique d’un front commun à l’ensemble des partis chrétiens, ce qui renforce considérablement les chances de la proposition orthodoxe. Mais, à quelques jours de la séance décisive du 15 mai prochain, ceux qui s’y opposent étudient la riposte.
La semaine dernière, le leader du Courant patriotique libre (CPL) a prévenu: «Le flou entretenu ces dernières semaines par l’ensemble des forces politiques n’a que trop duré. Fini les paroles, place aux actes». Place à la politique. Principal opposant à une prorogation du mandat du Parlement, qui ouvrirait la porte à une reconduction du président Michel Sleiman, Michel Aoun avait tout intérêt à bouger et à être le premier à lancer la machine des concertations. Conformément à sa doctrine sur le sujet – «les chrétiens doivent recouvrir le droit de désigner par leurs seules voix leurs représentants» – le maître de Rabié a repris langue avec le seigneur de Mehrab, Samir Geagea.
Le dernier contact remontait à deux ans: symbole de l’importance que constitue pour Aoun le dossier de la loi électorale. Il n’en démord pas. Malgré les messages distillés dans la presse faisant état de la gêne et des réticences des partis chrétiens du 14 mars, ces derniers se sont prononcés en faveur de la proposition orthodoxe au sein de la sous-Commission. Plus profondément, le général est animé par l’opportunité historique que constituerait une loi électorale édictée par les chrétiens.
Ferzli, au secours de sa proposition
Le contact téléphonique a été qualifié par les deux parties d’extrêmement positif. Leurs leaders se sont accordés sur la nécessité de trouver une solution avant la date fatidique du 15 mai. Le contact est noué, la volonté d’une entente est entérinée. Reste à désigner la loi qui sera brandie par les partis chrétiens au Parlement.
Au cours de leur entretien, alors que Aoun a réaffirmé son soutien à la proposition orthodoxe, Samir Geagea a expliqué que son parti travaillait avec le Courant du futur à l’élaboration d’une loi mixte, inspirée de celle proposée par Nabih Berry. Une façon pour le leader des FL d’assurer le minimum syndical. Après tout, il existe une Lire le reste de cette entrée »
Le chef du Courant patriotique libre (CPL), Michel Aoun, a salué hier à l’issue de la réunion hebdomadaire de son bloc l’intronisation du pape François, célébrée hier au Vatican. Profitant de l’occasion, il a également dénoncé « toutes les formes d’atteintes » à la religion, faisant ainsi référence à l’agression contre les quatre cheikhs sunnites, dimanche soir à Beyrouth. « Nous condamnons toutes les formes d’atteintes à la religion, pas uniquement les atteintes physiques, a dit le chef du CPL. Nous soutenons les positions du mufti de la République, cheikh Mohammad Kabbani, qui a appelé au calme. » M. Aoun a appelé à ce que justice soit faite, appelant à punir les coupables.
Concernant les élections législatives prévues en juin, M. Aoun a jugé que le projet de loi du Rassemblement orthodoxe qui divise la classe politique est « constitutionnel à 100 % », et la proportionnelle dans une unique circonscription est « parfaitement nationale ». « Il ne peut y avoir de stabilité dans un pays qui ne respecte pas les droits des communautés », a-t-il dit, estimant que « tout, au Liban, est confessionnel, ainsi que la répartition des pouvoirs ». Et d’ajouter : « Tout propos concernant une soi-disant dissolution des chrétiens au sein d’une majorité islamique est infondé, car dans le projet orthodoxe, toute communauté choisira ses députés. Bien au contraire, la dissolution a lieu actuellement, quand une majorité élit les députés d’une minorité, comme au Lire le reste de cette entrée »
Au lendemain du vote par les Commissions parlementaires du projet orthodoxe, qualifié de «jour noir» pour le pays par Saad Hariri et de «jour le plus lumineux de l’histoire du Liban» par le général Michel Aoun, les grandes manœuvres électorales vont commencer.
Commentant le vote des commissions, le général Aoun avait déclaré après la réunion de son bloc parlementaire, mardi: «Aujourd’hui, ceux qui avaient vu leurs droits amputés les ont récupérés, et cela sans qu’il soit porté atteinte aux autres, s’est félicité M. Aoun. Aujourd’hui, la voix des marginalisés a retrouvé son poids et nous sommes très contents de cet exploit.» Selon lui, le projet orthodoxe va restaurer la parité et une démocratie véritable. «Le projet n’engendrera pas de conflits interconfessionnels, car la compétition aura lieu au sein d’une même communauté, a-t-il assuré. Nous sommes prêts à participer à la reconstruction du Liban, mais sur la base d’un esprit réformateur et d’une égalité des droits.»
Cet attachement au projet orthodoxe n’annule pas la possibilité de l’adoption d’une loi consensuelle. Et c’est justement cette question que le général Aoun a évoqué lors de sa rencontre, ce mercredi à Aïn el-Tiné, avec le président de la Chambre, M. Nabih Berry, considéré comme l’architecte d’un éventuel accord de dernière minute. C’est d’ailleurs pour laisser une chance au consensus que le chef du législatif a donné un délai d’une semaine avant de convoquer l’Assemblée générale du Parlement à une réunion pour voter le projet orthodoxe.
Certains milieux politiques espèrent que le Courant du futur accepterait de faire des concessions substantielles maintenant qu’il a compris que le CPL, ses alliés chiites et les deux partis chrétiens du 14-Mars sont Lire le reste de cette entrée »
Aoun se félicite de l’approbation de la loi orthodoxe par les commissions parlementaires conjointes
Le chef du bloc parlementaire « Changement et Réforme », le député Michel Aoun, a indiqué ce mardi que cette journée allait marquer l’histoire du Liban, faisant allusion à l’approbation de la loi électorale orthodoxe par les commissions parlementaires conjointes.
« Les droits ont été restitués à leurs titulaires, sans porter atteinte aux droits d’autrui. Nous sommes heureux de cette réalisation », s’est félicité M. Aoun, au terme de la réunion de son bloc à Rabieh.
« Nous sommes prêts à contribuer à l’édification du Liban en engageant un programme de réformes et non pas en éliminant l’autre. Il n’y aura pas de conflit entre les communautés, car la concurrence aura lieu au sein de chaque communauté », a-t-il ajouté.
« Nous ne voulons pas remettre en cause les législatives, mais nous insistons à accorder le temps nécessaire à Lire le reste de cette entrée »
Bilan d’une journée parlementaire mouvementée mais non moins fructueuse…
Carte des cazas au Liban (Localiban)
Loi électorale : Les commissions conjointes approuvent le 1er article du projet du Rassemblement orthodoxe
Les commissions parlementaires conjointes ont approuvé lundi soir le premier article du projet de loi électorale dit du Rassemblement orthodoxe concernant l’augmentation du nombre de siège parlementaires de 128 à 134, ont rapporté plusieurs médias.
(L’Orient le Jour)
Selon la Voix du Liban (VDL, 100.5), les 6 nouveaux députés appartiennent aux communautés suivantes :
un député syriaque-catholique
un député syriaque-orthodoxe
un député grec-catholique
un député chiite
un député sunnite
un député druze.
Ibrahim Kanaan – Député CPL
Kanaan : « Certains partis ne veulent pas de représentation équitable »
(L’Orient le Jour)
Le député du bloc du Changement et de la réforme Ibrahim Kanaan a déclaré lundi que les craintes exprimées concernant le projet de loi électorale du Rassemblement orthodoxe montrent que certains partis ne veulent pas une représentation juste au Liban.
« Pourquoi insistent-ils à créer des majorités illusoires pour gouverner le Liban ? », s’est interrogé le député du Courant patriotique libre (CPL) à l’issue de la première réunion des commissions parlementaires conjointes.
Peu avant, le chef du Bloc du Futur, Fouad Siniora, avait redit son rejet du projet de loi du Rassemblement orthodoxe.
« Certains partis croient qu’un boycott va entraver l’approbation d’une nouvelle loi électorale », a poursuivi M. Kanaan, ajoutant que le recours au boycott ne doit pas se faire aux dépends du travail du gouvernement et du Parlement.
« Pourquoi le Courant du futur parle-t-il maintenant de représentation équitable, alors qu’il est resté silencieux face à l’injustice qui dure depuis 23 ans ? », a-t-il dit. « L’approbation du projet de loi électorale du Rassemblement orthodoxe par Lire le reste de cette entrée »
Le secrétaire général du Hezbollah Sayyed Hassan Nasrallah a assuré que la résistance dispose entre ses mains de tout l’armement dont elle a besoin pour une confrontation avec l’ennemi sioniste, et n’as plus besoin d’en apporter ni de la Syrie ni de l’Iran.
Lors d’un discours prononcé à l’occasion de la commémoration annuelle des commandant martyrs de la résistance islamique au Liban, en allusion à l’ex-secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Abbas Moussaoui, au Cheikh Ragheb Harb, et au commandant militaire du Hezbollah Imad Moughniyyé, son éminence a exclu l’éventualité d’une frappe israélienne contre le Liban, estimant qu’Israël ne se meuve nullement dans une logique d’une petite agression contre le Liban, mais se prépare pour une bataille sur tous les fronts, dont il craint les répercussions similaires à celles de la guerre 2006.
Le commandant de la résistance islamique au Liban a aussi riposté aux accusations infondée du chef du courant du Futur Saad Hariri, prononcées durant la célébration du martyre de son père, l’ex-Premier ministre Rafic Hariri, et selon lequel le Hezbollah est « disposé à verser un pot de vin au Premier ministre Najib Mikati, à se plier aux exigences de son allié le général Miche Aoun sur la loi électorale, à supporter les positions du chef du PSP, Walid Joumblatt hostile au régime syrien pour sauvegarder son armement » : « c’est toi qui a tenté des nous payer des pots de vins et a promis de neutraliser le TSL en échange que nous t’acceptions comme Premier ministre,…,et nous avons refusé de le faire », lui a-t-il rappelé, en allusion à l’accord que Hariri avait suggéré en 2009.
Et Sayyed Nasrallah de préciser : « C’est la résistance (contre l’ennemi sioniste, ndlr) que nous nous sacrifions pour préserver et non l’armement du Hezbollah. L’armement sans résistance ne mérite pas le sacrifice et Lire le reste de cette entrée »