Mouvement pour le Liban

Représentant le Courant Patriotique Libre en Belgique

Posts Tagged ‘Lieven De Cauter’

Colloque international : Beyrouth, paradigme de la guerre civile universelle latente

Posted by jeunempl sur février 13, 2011

Les Halles

Colloque international les 18 et 19 Mars 2011 – 10:00 > 18:00
Organisé par Les Halles en collaboration avec le Département d’Architecture, d’Urbanisme et de Planification (ASRO) de la K.U.Leuven, avec le soutien du RITS.

Téléchargez le programme complet et le formulaire d’inscription

Intervenants : Thomas Berns (be ), Lieven De Cauter (be ), Ghassan Hage (LB), Elias Khoury (lb), Ismaêl Sheikh hassan (lb), Jihane Sfeir (fr /lb), Jade Tabet (lb), Eyal Weisman (is ),…

 

Beyrouth est une ville déchirée par la guerre civile. Non seulement par la guerre civile passée, mais par une guerre civile latente qui peut éclater à tout moment. Au Liban, on parle de « la grande guerre civile » de 1975 jusque 1990, et de « la petite guerre civile », qui dura quelques jours en mai 2008. Cette latence de la guerre s’exprime partout dans la ville : dans l’espace urbain effrité, les lignes de démarcations réelles et virtuelles, physiques et mentales, la perte de mémoire et de l’histoire, une méfiance généralisée, jusque dans l’effervescence culturelle, les boites de nuit et l’abandon à la danse. Mais ceci est-il spécifique à Beyrouth ?

« …Pourquoi voulez-vous la guerre civile ?- …non, non. Moi, je suis contre les guerres civiles. Mais j’ai peur. Quand je vois ce qui s’est passé au Liban, j’ai un drôle de pressentiment que le ravage va s’étendre au monde entier. J’ai peur que tout ne finisse par s’écrouler. »

Elias Khoury, La Petite Montagne

En novembre 2009, un petit groupe d’intellectuels, urbanistes et architectes bruxellois, Lieven De Cauter, Jean-Didier Bergilez, Iwan Strauwen, Nedjma Hadj, sont partis à Beyrouth, emmenés par Fabienne Verstraeten dans le but d’interroger cette ville à travers une série d’entretiens avec des architectes, urbanistes et intellectuels beyrouthins. De ce voyage, le philosophe Lieven De Cauter a rapporté un texte « Pour une phénoménologie de la guerre civile, Hobbes et Benjamin à Beyrouth ». Il y développe l’idée que si Beyrouth connut une déchirante guerre civile de 1975 à 1990, la ville reste le lieu de conflits latents, susceptibles de s’enflammer à tout instant. Cette latence de la guerre affecte le langage et la mémoire et crée des lignes de démarcations mentales. La production artistique en porte les traces, de même que la physionomie de la ville elle-même, la répartition de ses quartiers, l’occupation de ses espaces publics…

Les 18 et 19 mars prochain, au cours de deux journées, le colloque « Beyrouth, paradigme de la guerre civile universelle latente » invite un écrivain, des architectes et urbanistes, des anthropologues et politologues de Beyrouth à approfondir ces questions. Elias Khoury (écrivain) Jade Tabet (architecte et urbaniste), Jihane Sfeir (professeur de sciences politiques), Ismaël Sheikh Hassan (architecte et urbaniste), Ghassan Hage (anthropologue), Mona Fawaz (urbaniste), accompagnés par les philosophes Lieven de Cauter et Thomas Berns déclineront la complexité de Beyrouth, ville physique et … ville imaginaire. Lire le reste de cette entrée »

Publicité

Posted in Culture & Société, Géneral, Relations Liban-Belgique/UE | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

Halles de Schaerbeek : Colloque – Beyrouth ville visible et ville imaginaire (le 06/12)

Posted by jeunempl sur décembre 5, 2009

Les Halles

Proposer un temps de réflexion sous la forme d’un colloque Images et Politique est l’une des missions que se donnent les halles au sein du réseau européen Temps d’Images. Après la Palestine, nous abordons à présent Beyrouth, ville visible, meurtrie et détruite par quinze années de guerre civile et reconstruite de manière anarchique selon le seul plan des investisseurs ; et  ville imaginaire, source de récits et de fictions. Ville visible et Ville imaginaire, les deux plans se rejoignent et se superposent entre destructions et tentatives de mémoire. Au cours de cette journée des questions seront posées à et par Beyrouth sous différents angles : architecture et urbanisme ; poésie ; littérature et engagement politique ; cinéma.

Beyrouth est la ville de l’Oubli.

À Beyrouth, on est le fils de rien, l’histoire n’existe pas à la différence du Caire, où l’on est toujours fils de Pharaon.

Beyrouth méconnaît son visage. Jamais la ville ne se regarde, ne se voit dans le miroir.

On parle toujours du droit à la mémoire, mais on ferait mieux de parler du droit à l’oubli.

On n’a rien à garder en mémoire, on ne peut mémoriser le passé de prospérité parce qu’à son point culminant, il y a eu la guerre civile. Ce n’est pas la peine de se rappeler ce qu’on a volontairement perdu, détruit. C’est pourquoi, cette continuité historique n’existe pas dans l’imaginaire beyrouthin. On est dans un présent permanent, pétrifié, figé. On est toujours dans le présent qui, quelque fois, est lourd.  L’oubli allège les choses, on est plus léger avec l’oubli. On bouge et on se déplace très facilement avec l’oubli. Beyrouth, c’est Disneyland, une ville sans âge, sans histoire.Les vieilles maisons du centre-ville ont été repeintes, et ce n’est pas seulement l’oubli, c’est la légèreté non historique. Quelque chose qui n’a rien à voir avec le temps.
A Beyrouth, le temps n’existe pas.
D’une conversation entre Abbas Beydoun et Fabienne Verstraeten, Beyrouth, été 2009 Lire le reste de cette entrée »

Posted in Culture & Société, Géneral, Relations Liban-Belgique/UE | Tagué: , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

 
%d blogueurs aiment cette page :