Ils étaient trois millions à assister à la messe d’adieu célébrée par le pape François sur la plage de Co pacabana, à Rio, en clôture aux Journées mondiales de la jeunesse. L’événement est un succès pour le Saint-Père qui a placé l’Eglise devant deux défis: l’évangélisation et l’aide aux pauvres.
«Je pars le cœur plein d’heureux souvenirs. En ce moment, je commence à sentir la nostalgie du Brésil, ce peuple si grand au cœur large; ce peuple si amical». Ces mots d’adieu, le pape François les a prononcés dimanche avant de prendre l’avion pour Rome après avoir présidé à Rio de Janeiro les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ), pour le premier voyage international de son pontificat débuté en mars.
Au Brésil, le pape a défendu une Eglise simple, tournée vers les pauvres, et appelé les jeunes catholiques à évangéliser «sans peur» de par le monde, «jusque dans les périphéries existentielles».
Infatigable, le pape de 76 ans a déployé une énergie débordante, multipliant les rencontres avec les jeunes, mais aussi avec les habitants d’une favela, d’anciens drogués ou des détenus.
Avant son départ, il a rencontré le comité de coordination du Conseil épiscopal latino-américain, achevant ainsi le premier voyage à l’étranger de son pontificat. Devant les évêques, le pape a déclaré que l’Eglise doit réapprendre «la grammaire de la simplicité», ainsi que la vertu de l’humilité, qui est «l’ADN de Dieu». Analysant les raisons de la désaffection qui frappe l’Eglise catholique, notamment au Brésil où des millions de croyants se sont détournés du catholicisme pour rejoindre les Eglises évangéliques néo-pentecôtistes, il avait lancé cette réflexion: «L’Eglise est peut-être trop éloignée de leurs besoins, peut-être trop pauvre pour répondre à leurs inquiétudes, peut-être trop froide, peut-être trop autoréférentielle, peut-être prisonnière de ses langages rigides?».
Il a exhorté les prêtres «à ne pas rester enfermés dans leurs paroisses», mais à «sortir» pour évangéliser ceux qui sont loin et à «aller dans les favelas chercher et servir le Christ».
Samedi soir, le souverain pontife avait invité les jeunes catholiques à suivre les pas de Jésus en s’engageant sur le terrain social et politique pour «changer le monde». Il s’exprimait devant trois millions de pèlerins du «Woodstock catholique», qui ont transformé en gigantesque terrain de camping la plage de Copacabana pour une Lire le reste de cette entrée »