Ce mardi soir, le général Michel Aoun était l’invité de Jean Aziz dans l’émission « Bila Hasana ».
D’emblée la loi orthodoxe est abordée et le général met les points sur les i quant à l’intérêt d’une telle loi : rendre les droits aux citoyens en leur permettant de voter pour leur députés… tout simplement, cela concerne près de 450.000 votants chrétiens. Une longue analyse permet d’y voir plus clair dans les premiers instants de l’interview jusqu’au moment de sa proposition : « Si vous voulez un état laïc, qu’on élise les députés sur base de la loi orthodoxe, en mettant à pieds d’égalité chaque communauté, et qu’on transforme ensuite le pays ».
Le dossier des réformes fut également abordé dont celle du refinancement des municipalités libanaises, en rappelant d’autres réformes réalisées dans cet esprit.
La crise syrienne est analysée sous l’angle de l’inaction du gouvernement vis-à-vis des postes d’entrainement de l’ASL au Liban et que le général Aoun critique, surtout les ministres de l’Intérieur et de la Défense. « On ne peut changer de gouvernement toutes les heures », déclare-t-il dépité. « Les frontières turque et jordanienne sont fermées, seul le Liban doit supporter le poids des réfugiés syriens? ». Enfin, le général Aoun prévoit un règlement politique de la guerre syrienne.
L’émission se termine enfin par quelques informations électorales que le général Aoun commente.
Les chrétiens de la minorité ne tardent pas à répondre au défi.
Certes, disent-ils, que la question du style et du mode de vie quotidien est devenue l’une des bases de ce qui reste de la « cause chrétienne » au Liban aujourd’hui. Mais il existe une autre base parallèle, voire plus importante. C’est la question du partenariat et de la participation au pouvoir, ainsi que la présence dans l’État et ses institutions. C’est ce qui a été exprimé indirectement dans le texte politique du dernier Concile Maronite, par le biais de ces paroles célèbres: « Comment coexister égaux et différents à la fois». Comme si c’était l’expression de l’autre souci réel: Comment faire pour être « égaux » au pouvoir, même si nous sommes « différents » quant à la taille selon laquelle ce pouvoir est accordé.
Et pour des raisons de recherche méthodologique, les chrétiens de la minorité assurent également que cet aspect de la cause chrétienne, ayant une dimension très essentielle, n’est pas moins important. Il a un impact sur la présence effective des individus et groupes chrétiens. Cela peut être compris dans la logique de la pensée islamique, sa crise avec la démocratie et la notion de l’autre. Plus la présence des chrétiens au pouvoir diminue dans n’importe quel pays voisin, plus ils sont en proie à l’agonie de la mort, la migration, et la défaite, plus au niveau de l’âme qu’au niveau de la terre jusqu’à ce qu’ils se soient transformés en ruines archéologiques pour des Lire le reste de cette entrée »
Dans une émission télévisée diffusée conjointement sur la chaîne du CPL OTV et la chaîne du Hezbollah Al-Manar, le journaliste Jean Aziz a reçu le chef du CPL général Michel Aoun et le secrétaire général du Hezbollah Sayyed Hassan Nasrallah, à l’occasion du deuxième anniversaire de la signature du document d’entente entre les deux partis précités.
Dans une première partie, le chef du bloc de la Réforme et du Changement a loué les qualités dont jouit Nasrallah, à savoir son amour envers ses combattants et sa capacité à commander, ce qui fait de lui un vrai résistant, faisant également part de son respect à sa personne ainsi qu’à tous les membres du Hezbollah. Le général Aoun a également indiqué qu’il s’est fait du souci durant la guerre de 2006 pourle chef du Hezbollah, et qu’il arrivait à le contacter surtout après les bombardements intenses sur la banlieue sud de Beyrouth.
Le général Aoun a expliqué que le Hezbollah a soutenu sa candidature à la présidence depuis le début, mais ce soutien n’a pas été rendu public pour permettre que les intentions du camp adverses soient dévoilées. Soulignant que la majorité faisaient des promesses aux diplomates étrangers qui contredisaient leurs promesses faites au Hezbollah, le général Aoun a affirmé que la majorité faisait tout son possible pour l’éloigner de la scène politique et de ne permettre que l’élection d’un nombre très limité de députés du CPL. Lire le reste de cette entrée »