Mouvement pour le Liban

Représentant le Courant Patriotique Libre en Belgique

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La prison de Roumieh au Liban: cellules surpeuplées et vie de « rats »

Posted by dodzi sur avril 29, 2011

AFP/iLoubnan.info

Roumieh – Une récente mutinerie dans la prison libanaise de Roumieh, près de Beyrouth, a révélé les conditions de vie misérables de milliers de détenus, qui disent vivre « comme des rats » dans des cellules surpeuplées.

« Si vous n’êtes pas un criminel quand on vous amène ici, vous en devenez un à coup sûr pendant votre séjour », affirme un Irakien qui attend depuis un an d’être présenté devant un juge, après être entré clandestinement au Liban. « Nous sommes entassés comme des sardines, on nous laisse moisir ici comme des rats », déclare-t-il sous couvert de l’anonymat, dans une lettre transmise à l’AFP via une organisation non gouvernementale.

Son cas est loin d’être unique dans la prison de Roumieh, où 3.700 détenus s’entassent dans un bâtiment prévu pour en accueillir un millier. Parmi eux, seuls 721 ont été jugés. Et certains restent derrière les barreaux des mois après avoir fini de purger leur peine, attendant qu’un juge signe leur autorisation de sortie.

L’un des détenus décédés, âgé d’une vingtaine d’années, avait bénéficié d’une amnistie présidentielle après avoir purgé une peine pour homosexualité, un crime au Liban. « Ils nous traitent nous et nos enfants comme des animaux », dénonce Umm Ahmed, qui vient régulièrement voir son fils détenu pour consommation de drogue. Chaque semaine, « je demande à mon fils de soulever son T-shirt pour voir s’il n’a pas été battu. Il n’a pas accès à la douche et maigrit chaque semaine ». Comme des centaines de mères, elle apporte régulièrement de la nourriture à son fils, faisant la queue à l’extérieur pendant des heures, avant des contrôles de sécurité minutieux.

« Le ministre de l’Intérieur avait prévenu il y a deux ans que la situation allait exploser (…). Mais personne n’a rien fait, car ce n’était pas la priorité du gouvernement alors », explique le criminologue Omar Nashabe, auteur du livre « Si Roumieh pouvait parler ». « Maintenant ils ne peuvent plus l’ignorer », ajoute-t-il. Lire le reste de cette entrée »

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Élie Boujouk, ou le triomphe du savoir sur la violence

Posted by dodzi sur octobre 19, 2010

L’Orient le Jour

Élie Boujouk installé dans un fauteuil de l’amphithéâtre.

Une cérémonie de remise de diplôme bien particulière s’est tenue samedi dernier sur le campus des sciences médicales de l’USJ. Celle de la remise d’une licence d’histoire à un jeune homme incarcéré à Roumié. Une victoire de la solidarité humaine et de la persévérance, et une leçon de vie pour tous.

Emmené en fourgon cellulaire, ramené en fourgon, empêché de s’asseoir à côté de sa mère et de son frère… La remise, samedi à l’Université Saint-Joseph, de son attestation de licence en histoire à Élie Boujouk, un jeune homme de 27 ans détenu à Roumié, reflète fidèlement la dureté d’un système carcéral d’un autre âge.

On aurait très bien pu, avec deux fois moins d’agents, faire la même chose. En beaucoup mieux. L’amener dans une voiture de police, encadré par deux agents, lui rendre sa liberté dans l’amphithéâtre où s’est tenue la cérémonie académique. Le ramener aussi humainement qu’il était venu.

Mais non, il fallait respecter un cérémonial également humiliant pour lui que pour la vingtaine d’agents qui assuraient sa garde à l’intérieur de l’amphithéâtre et dans les beaux jardins du campus. On aurait dit un criminel endurci conduit en tribunal, entouré de mesures de haute sécurité, alors que le garçon avait l’air, avec ses cheveux coupés court et ses lunettes démodées, d’un oisillon aux plumes encore trop jeunes pour voler. Mais peut-être ne pouvait-il en être autrement, en l’état actuel des choses, et faut-il remercier plutôt les autorités pénitentiaires d’avoir autorisé qu’une cérémonie si particulièrère se déroule en dehors de la prison.

Élie Boujouk, qui vient de recevoir sa licence d’histoire de la faculté des lettres et des sciences humaines de l’USJ, a certes tué. Avec deux autres camarades, il a commis un acte fou qui lui a valu 18 ans de prison ferme, dont il lui reste dix à purger. Et il en est conscient. On n’a pas l’impression, à l’entendre, qu’il s’attend à la clémence de la justice : samedi, dans l’amphi du campus des sciences médicales, après avoir été longuement applaudi en recevant des mains du recteur de l’USJ René Chamussy son attestation, il a donné à l’audience émue rendez-vous dans deux ans… pour son master. Lire le reste de cette entrée »

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