«Lorsque la tendance régionale changera, tous les obstacles tomberont et on verra alors la formation d’un gouvernement», se désole Ibrahim Kanaan. Tour d’horizon avec le président de la Commission parlementaire des Finances.
Le député Walid Joumblatt a renoncé à l’équation des 3×8 et pencherait pour une formule de 6+9+9. Est-ce que cela vous convient?
Tout ce débat est infructueux, avec le respect que je dois à tous. Lorsque la tendance régionale changera, tous les obstacles tomberont. Je ne vais pas revenir à l’an 2005, ni aux législatives de 2009 et à la façon dont le gouvernement a été formé… Aujourd’hui, lorsque le président Tammam Salam a été désigné, le Moustaqbal avait posé comme condition la mise à l’écart du Hezbollah. Ensuite, on a parlé d’une équipe neutre de technocrates, aujourd’hui, nous en sommes à un gouvernement politique, rassembleur, incluant le Hezbollah. Nous nous querellons sur les chiffres, le feu vert régional n’ayant pas encore été donné…
L’échéance présidentielle approche et les candidats sont légion, on peut citer le général Michel Aoun, le président Amine Gemayel, le député Sleiman Frangié, le Dr Samir Geagea et on parle aussi de la prorogation du mandat du président Michel Sleiman. Qui, selon vous, a le plus de chance d’arriver à Baabda?
Aucun de ceux que vous nommez n’a annoncé sa candidature officielle. Mais notre position de principe fondamentale, que nous avons exprimée à diverses occasions, est que nous sommes opposés à toute prorogation. Cette option n’est pas liée aux personnes. Nous sommes pour une élection présidentielle libanaise qui portera au pouvoir un homme doté d’une forte présence, capable d’améliorer le rôle de la présidence. Nous sommes régis jusqu’à nouvel ordre par un régime confessionnel. Il y a des chrétiens et des musulmans, il y a des maronites, des sunnites, des chiites, des druzes… Nous souhaitons parvenir à un régime laïque, mais l’équilibre, aujourd’hui, impose que la représentativité soit conforme à la réalité. Comment améliorer la situation des chrétiens au sein du régime? C’est ainsi que nous abordons la présidence. Ajoutez à cela les grandes options que nous soutenons dont le choix de la réforme.
Quand allez-vous mettre le point final au projet de la grille des salaires et publier votre rapport?
J’aurais souhaité que la grille ne soit pas soumise sous cette forme à l’Assemblée générale parce qu’elle est, en quelque sorte, une fuite devant les responsabilités. Si j’avais voulu, en tant que président de la Commission, m’attacher uniquement à l’aspect juridique, je l’aurais refusée. Elle ne donne aucun droit aux gens et n’assure pas de vraies sources de financement. Elle n’est appuyée ni par les instances économiques, ni par les fonctionnaires, les militaires ou les enseignants… Ils y sont tous opposés, pourquoi alors la transférer? Mais je me suis dit: je vais assumer cette responsabilité, parce que les citoyens y ont placé tous leurs espoirs. Cela fait vingt-cinq ans que les salaires n’ont pas été réévalués, faut-il laisser la situation Lire le reste de cette entrée »
Pour le secrétaire du Courant patriotique libre, le Conseil constitutionnel est appelé à invalider ce qui frappe la démocratie au Liban. Ibrahim Kanaan fait le point sur des questions que chacun se pose.
Le Courant patriotique libre a présenté une demande d’invalidation de la prorogation du mandat parlementaire. Pourra-t-elle être refusée pour des considérations politiques?
Chacun a conscience de la difficulté de cette période historique. Le Conseil constitutionnel est appelé à invalider ce qui frappe la démocratie au Liban. Si, pour une raison ou une autre, le Conseil ne peut assumer ses responsabilités, il aura légalisé la fin de la démocratie. Les magistrats sont conscients de l’importance de leur décision et ne peuvent se laisser influencer par des considérations politiques.
Les positions du président de la République, du patriarche Béchara Raï et la vôtre ne peuvent-elles pas influencer les membres chrétiens du Conseil?
J’ai parlé d’influence dans le sens de contraintes et de pressions directes.
Vous avez minimisé l’insécurité qui a dicté la prorogation. Or, la situation se dégrade chaque jour à Tripoli. Dans la banlieue sud. Des tentatives
d’enlèvements ont lieu…
Les conditions contraignantes ne peuvent être prévues à l’avance. La force majeure s’impose d’elle-même. Si certains camps n’ont pas intérêt dans la tenue des élections ou si des inspirations venaient de l’étranger, il suffirait d’une simple explosion pour empêcher les élections. Pourquoi donner l’image au Liban et au monde que le pays est en guerre. Le ministre de Lire le reste de cette entrée »
Le CPL regrouperait selon un sondage menée début mai près de 33% des électeurs de la circonscription du Metn.
Le député maronite Ibrahim Kanaan est le candidat le plus populaire de la région avec 51,9% de faveurs, suivi par Samy Gemayel avec 51,5%.
En ce qui concerne le siège orthodoxe, Ghassan Moukheiber recueille 48,7% d’avis favorables alors que Michel Murr doit se contenter de 45 %.
Après les derniers évènements politiques, le CPL aurait encore gagné 5 points passant à 38% de soutien, ceci reste néanmoins à confirmer.
Le président de la commission des finances au Parlement, Ibrahim Kanaan, a annoncé le 18 avril, le versement de 300 millions de dollars aux 945 municipalités provenant de la Caisse autonome des municipalités. Les municipalités attendaient ce versement depuis septembre. Le retard est récurrent en raison de différends annuels sur le mode de répartition de ces montants entre les municipalités.
A l’occasion de ce déblocage, le député a annoncé que celui des 1,2 milliards de dollars dus aux municipalités par le ministère des Télécommunications depuis 1995 est aussi imminent. (Le Commerce du Levant d’avril 2013). Les ministères de l’Intérieur, des Télécommunications et des Finances sont en train de finaliser le mécanisme de répartition de ces fonds. Le montant qui s’élève à 3,5% du PIB pourrait faciliter le lancement de projets de développement. Imaginez ce que représentent 1,2 milliards de dollars pour le développement local”, s’exclame Ibrahim Kanaan selon qui les municipalités manquent cruellement de moyens pour financer des projets locaux. Le député cite l’exemple de la construction d’une centaine de places de parking à Sin al-Fil a été plusieurs fois repoussée.
Redoutant la dilapidation des fonds et la corruption, certains experts indépendants ou membres d’ONG affichent un point de vue différent. Les projets de développement financés pourraient être trop éloignés des besoins locaux si des mesures assurant la transparence et la responsabilisation des municipalités ne sont pas prises. Même si la loi oblige les municipalités à annoncer publiquement leur budget, la majorité d’entre elles ne publient qu’une partie des dépenses et des recettes totales et utilisent des lignes budgétaires vagues et allusives. Le problème qui se pose est celui de la capacité institutionnelle des municipalités à utiliser ces fonds à bon escient, disent-ils.
Bilan d’une journée parlementaire mouvementée mais non moins fructueuse…
Carte des cazas au Liban (Localiban)
Loi électorale : Les commissions conjointes approuvent le 1er article du projet du Rassemblement orthodoxe
Les commissions parlementaires conjointes ont approuvé lundi soir le premier article du projet de loi électorale dit du Rassemblement orthodoxe concernant l’augmentation du nombre de siège parlementaires de 128 à 134, ont rapporté plusieurs médias.
(L’Orient le Jour)
Selon la Voix du Liban (VDL, 100.5), les 6 nouveaux députés appartiennent aux communautés suivantes :
un député syriaque-catholique
un député syriaque-orthodoxe
un député grec-catholique
un député chiite
un député sunnite
un député druze.
Ibrahim Kanaan – Député CPL
Kanaan : « Certains partis ne veulent pas de représentation équitable »
(L’Orient le Jour)
Le député du bloc du Changement et de la réforme Ibrahim Kanaan a déclaré lundi que les craintes exprimées concernant le projet de loi électorale du Rassemblement orthodoxe montrent que certains partis ne veulent pas une représentation juste au Liban.
« Pourquoi insistent-ils à créer des majorités illusoires pour gouverner le Liban ? », s’est interrogé le député du Courant patriotique libre (CPL) à l’issue de la première réunion des commissions parlementaires conjointes.
Peu avant, le chef du Bloc du Futur, Fouad Siniora, avait redit son rejet du projet de loi du Rassemblement orthodoxe.
« Certains partis croient qu’un boycott va entraver l’approbation d’une nouvelle loi électorale », a poursuivi M. Kanaan, ajoutant que le recours au boycott ne doit pas se faire aux dépends du travail du gouvernement et du Parlement.
« Pourquoi le Courant du futur parle-t-il maintenant de représentation équitable, alors qu’il est resté silencieux face à l’injustice qui dure depuis 23 ans ? », a-t-il dit. « L’approbation du projet de loi électorale du Rassemblement orthodoxe par Lire le reste de cette entrée »
[Note du MPLBelgique.org : Bien que certaines questions soient parfois tirées par les cheveux, notamment celles mentionnant le drame de Ersal, le député Kanaan lance quelques messages intéressants…]
«Lorsque nous avons réclamé le contrôle des frontières, on nous a taxés de racistes. Aujourd’hui, les rapports officiels avancent le chiffre de 900 000 réfugiés syriens. Ces chiffres ont été sujets à débat au palais présidentiel en présence des chefs des organes de sécurité et de quelques ministres». Interview du député du Metn Ibrahim Kanaan, président de la Commission parlementaire des Finances.
Les échanges d’accusations et les polémiques entre le Moustaqbal et vous ont repris de plus belle. Le livre que vous venez de lancer L’acquittement impossible, est un amas de mensonges, disent-ils, c’est le général Aoun qu’il est impossible d’innocenter avec le lourd bilan qu’il traîne…
C’est le langage habituellement utilisé par le Moustaqbal. Quand vous lui dites, il n’est pas permis d’attaquer l’armée, il vous répond: levez le siège de Ersal. Au chapitre électoral, il clame son attachement à la parité et au partenariat national, fait les plus belles promesses à ses alliés et, en fin de compte, il refuse même de participer au débat sur une loi qui assure cette parité. Au niveau financier, le Courant du futur a été chargé du Trésor pendant 18 ans. Tout le monde sait que le livre est bâti sur les « minutes » de l’Assemblée générale du Parlement depuis que Lire le reste de cette entrée »
C’est en présence du chef du CPL, le général Michel Aoun, que le président de la commission parlementaire des Finances et du Budget, Ibrahim Kanaan, a signé hier son ouvrage intitulé L’acquittement impossible, qui s’inscrit, selon lui, dans le cadre de la lutte contre la corruption.
L’événement, qui ne peut être dissocié de la campagne électorale du CPL, s’est déroulé en fin d’après-midi à l’hôtel Habtoor, en présence également du député Ali Bazzi, représentant le président de la Chambre, Nabih Berry, et de Mgr Boulos Matar, représentant le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï.
M. Kanaan a présenté l’ouvrage « qui traite de 16 sujets représentant chacun un acte d’accusation documenté et faisant la lumière sur des infractions à la loi ». Le général Aoun a ensuite pris la parole pour souligner que le livre « a brisé toutes les barrières ». « Nous allons réaliser ce dont nous avions rêvé, mais notre rêve ne pourra devenir réalité que grâce à notre courage, parce que la partie adverse est la plus forte, a déclaré M. Aoun. Ses racines (politiques) sont profondes. C’est comme si nous menions aujourd’hui une guerre de libération de la société libanaise de la corruption », a-t-il ajouté.
Après avoir rappelé que « la corruption est enracinée dans l’administration », le chef du CPL a mis l’accent sur Lire le reste de cette entrée »
Elle passe inaperçue, mais il s’agit de l’une des plus grandes réformes que ce gouvernement ait réalisé car cette loi fixe les bases d’une décentralisation saine de l’état.
Le chef du bloc du Changement et de la Réforme, le Général Michel Aoun, a tenu jeudi une conférence de presse conjointe avec le ministre des Télécommunications Nicolas Sehnaoui et le président de la commission des Finances, le député Ibrahim Kanaan, portant sur la distribution des revenus du secteur de la téléphonie mobile aux municipalités.
Cette réforme permet ainsi de mettre fin à l’injustice qui frappait les municipalités libanaises depuis la fin de la guerre civile. En effet, sans raison depuis 1994, celles-ci ne percevaient pas les revenus de la téléphonie mobile issu d’une taxe que le gouvernement libanais se devait de redistribuer aux municipalités (pour mieux comprendre, veuillez consulter cette page).
Pour rappel, il a fallu l’intervention des ministres du CPL dès 2009 pour venir à bout d’un véritable bras-de-fer politique :
– Bassil qui a dénoncé et mis en place les premiers moyens d’actions
– Nahas qui a mis fin au transfert vers le ministère des Finances et ouvert un compte pour emmagasiner les arriérées dues aux municipalités
– Sehnaoui qui a continué sur cette voie en veillant à aboutir sur un accord politique, en coopération avec le président de la commission parlementaire des Finances, le député Ibrahim Kanaan.
Le Général Aoun a rappelé que son bloc avait soumis, le 15 octobre 2012, au Parlement, une loi « bis référé » sur le financement des municipalités (Cliquez ici pour lire le projet de loi complet), mais que cette loi n’a pas été discutée en raison du boycott, par les députés de l’opposition, des séances parlementaires.
« C’est le gouvernement qui a finalement approuvé le versement de ces sommes aux municipalités », a-t-il fait savoir.
En effet, cela fait près de 20 ans que les municipalités ne recevaient plus ce financement qui leur revenait de droit. La faute aux Lire le reste de cette entrée »
Voici le texte du projet de loi urgent présenté par le député Ibrahim Kanaan au nom du Général Michel Aoun (traduction non officielle):
Article unique:
Premièrement: Au texte du paragraphe (2) de l’article 55 de la loi n ° 379, en date du 14 Décembre 2001, et ses amendements (loi sur la TVA) est ajouté le texte suivant:
le Ministère des Communications adopte, à l’égard de la performance de la part municipale de taxe à la valeur ajoutée imposée sur la communication par téléphone cellulaire, les modalités suivantes :
1- Nombre d’habitants et le nombre d’unités de logement.
2- Les projets de développement dans le cadre de ces villages qui sont fixés au début de chaque année par le Ministre de l’Intérieur et des Municipalités, sur proposition du maire compétent, et comprennent, par exemple: la réhabilitation des routes internes, canaux de drainage, systèmes d’assainissement des eaux usées, etc.
Le solde restant est divisé en deux sections:
La première section, qui est de 25% (vingt cinq pour cent) est répartie entre les unions municipales établies conformément aux biens immobiliers, comme suit:
– 25% (vingt cinq pour cent) sont répartis entre les unions municipales selon la population, et allouée pour soutenir le budget des syndicats.
– 75% (soixante quinze pour cent) sont répartis entre les unions municipales, et dédiés à des projets de développement au sein des syndicats.
Le président de la Commission parlementaire des Finances et du Budget, le député Ibrahim Kanaan, a espéré jeudi, au terme de sa réunion au Grand Sérail avec le Premier ministre Najib Mikati, « le transfert du projet de loi du Budget au Parlement avant le 15 octobre 2012, conformément au délai constitutionnel qui a été fixé ».
« Le transfert du projet de budget selon les délais constitutionnel entre dans l’intérêt du pays puisque les budgets sont des crédits, des procédures légales et l’engagement de l’Etat libanais », a-t-il dit.
M. Kanaan a indiqué que « le gouvernement devrait respecter cet engagement constitutionnel et il doit fournir un effort dans cette direction, notamment que les comptes financiers approuvés par la Cour des comptes ne sont toujours pas parvenus au Parlement ».
« Il est nécessaire de mettre fin aux problèmes des budgets et des comptes financiers car le Liban ne peut continuer de la sorte. Le gouvernement a un grand travail à effectuer et nous, au Parlement, sommes prêts à accomplir notre devoir à ce niveau », a-t-il noté.